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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Difficultés d’organisation des élections locales : Le Bénin peut tenir son scrutin avant fin 2014
Publié le mercredi 15 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Audit
© aCotonou.com par TOP
Audit participatif de la Lépi
Mercredi 19 Mars 2014, Cotonou : l`opération d`audit participatif de la Lépi se déroule dans tous les arrondissements de Cotonou à l`instar de l`entièreté du territoire national


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La préoccupation majeure de toute la classe politique et du peuple béninois est l’organisation des élections d’abord communales, municipales et locales. Mais quand ?

Sur la question, les avis sont partagés et chacun y va de ses démonstrations.
Pour l’ensemble des institutions sauf le Parlement (parce que n’étant pas représenté au conclave), il n’est pas possible de tenir ce scrutin avant la fin de cette année. De la bouche du président de la Cour Suprême, au sortir de cette séance tenue avec le Chef de l’Etat, il a été dit l’impossibilité d’organiser ces élections avant la fin de 2014. Techniquement, légalement et constitutionnellement, il a démontré que les conditions n’étaient pas réunies pour cela. Les délais évoqués par rapport à la prise de certaines dispositions et l’indisponibilité de la fameuse Liste dite LEPI justifieraient le report à l’année prochaine de ces consultations.
Outre cela, la décision de la Cour constitutionnelle qui requiert la LEPI comme condition nécessaire à la tenue effective de toutes élections au Bénin sonne comme une sentence des tergiversations auxquelles on s’est livré depuis des lustres sans se préoccuper des déconvenues et les retombées pour notre démocratie.
Même en cas de l’expression du génie béninois pour raccourcir les délais, il ne serait pas possible d’aller aux élections sans cette liste.
Mais là où nous semblons perdre notre raison, c’est l’aspect lié à la qualité de la liste qui devra servir de base pour les élections y compris celles communales et locales.
Il est vrai, la Cour en prenant sa décision, a parlé de LEPI mais ce qu’elle a oublié de préciser, c’est tout ce qui peut en tenir lieu. Et c’est là que nous appelons l’attention générale.
Le processus devant aboutir à cette liste, tel que conduit actuellement, ne garantit nullement une issue heureuse. Et la liste tenue dans ce cafouillage artistique, où des acteurs divisés peinent à offrir au peuple un outil efficace, ne sera jamais parfaite ou dénuée de toutes contestations. Elle ne recueillera l’assentiment de tous, même dans un an. La manière dont elle est conduite laisse entrevoir des faiblesses qu’il ne sera pas aisé d’éluder ou de corriger. Le nœud gordien en est l’organe politique chargé de diriger le processus de son élaboration. Et il ne sera pas facile de sortir de ce pétrin que les politiques ont soigneusement érigé pour orienter et non réussir une mission républicaine. Il aurait été mieux de confier la chose à un organe indépendant et technique, mû par le souci de résultats efficients. Pendant ce temps, trouver quelque chose qui en tienne lieu et qui permette d’organiser les élections au moins locales, en attendant. Mais nous avons fait l’option dangereuse de confier tout à une structure politique qui mise sur des intérêts non partagés.
A l’analyse, on comprend qu’il est possible de contourner la barrière, en proposant au peuple une liste quelle qu’en soit sa nature, sa qualité, pour le mettre aux élections. Il faut faire jouer l’alternance à la base, siège où s’éprouve au mieux la démocratie. La liste dont a fait cas la Cour s’appelle bien LEPI, mais une LEPI qui n’est pas qualifiée. D’aucuns diront qu’il faut éviter des difficultés postélectorales. Soit ! Mais celles que nous vivons actuellement éprouve dangereusement le système chèrement conquis à la Conférence nationale de février 1990.
Le Bénin peut bien organiser tout au moins les communales, municipales et locales sans la prochaine LEPI puisqu’il y en a une au moins qui a servi en 2011 et qui a permis d’élire des députés voire le président de la République.


Félix MAHOUGNON

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