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Le Matinal N° 4455 du 15/10/2014

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Façon de Voir : A Généraux de police incompétents
Publié le jeudi 16 octobre 2014   |  Le Matinal


Troisième
© aCotonou.com par TOP
Troisième Assemblée Générale des organes de Sécurité d’Afrique sur les violences faites aux femmes et aux filles
Mercredi 13 Novembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : La Direction Générale de la Police Nationale lance les assises de la troisième Assemblée Générale des organes de Sécurité d’Afrique sur les violences faites aux femmes et aux filles Photo : Le Directeur Général de la Police Nationale du Burundi


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Combien ont été abattus ? Un ? Deux ou trois ? Tandis que la police essaie de camoufler ses morts, les bandits, de leur côté, ont découvert un nouvel exercice : le tir au policier. En un an, une bonne demi-douzaine de policiers ont passé l’âme à gauche. Et comme toute nouvelle passion, les braqueurs ne sont pas prêts de s’arrêter en si bon chemin...A Contrôleurs généraux de police incompétents, braqueurs assassins.

Un journaliste se posait une question pour le moins bizarre : « Que reste-il encore pour Houndégnon à prouver aux Béninois » ? La réponse est très simple : encore une dizaine de policiers abattus. Ou une vingtaine. Qui sait ? Ou alors, que des bandits braquent l’une des femmes du Docteur. En ce moment peut-être, il comprendra sa propre douleur au lieu de celle des familles de policiers tués comme des mouches sur des terrains d’opération.

Soyons clair. Louis-Philippe Houndégnon n’est pas Contrôleur général de police spécialisé dans la lutte contre la grande criminalité. Il ne s’y connaît pas. Il est chimiste, spécialisé dans la détection des produits radioactifs. Juste par son simple flair et équipé seulement de gants de médecin, il a pu détecter que les médicaments que devrait prendre Yayi Boni étaient radioactifs ! Un expert mondialement reconnu en radioactivité. Les autorités japonaises le cherchent pour l’envoyer à Fukushima, afin que son « nez » les aide à déterminer les zones contaminées. Aux dernières nouvelles, il serait même capable de détecter le virus Ebola chez une personne ne présentant aucun symptôme apparent. Juste avec son « nez ».

Vouloir que ce spécialiste « nez » s’occupe de la grande criminalité est carrément un non sens. C’est comme si vous prenez un chien renifleur que vous envoyez à la chasse aux lions. Ces derniers n’en feront qu’une bouchée. C’est justement ce que ces bandits font de nos boyscouts…nos policiers, s’il vous plaît. Quatre policiers, face à quatre bandits. Ironie du sort, nos quatre policiers se retrouvent, certains mangeant les pissenlits par la racine, d’autres gisants dans leurs sangs. Neutralisés, tués, leurs armes emportées. Même dans un mauvais western, ce fait devient irréel.
Surtout, lorsqu’il s’agit de policiers dits de la RAID : pas des policiers lambda. Mais des policiers Raid, une unité d’élite spécialisée. C’est-à-dire ayant reçu une formation particulièrement taillée sur les risques qu’ils doivent courir.

Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion, Raid. Le site Wikipédia donne une idée du rôle et de l’importance des policiers-Raid. Placé sous l’autorité directe du Directeur général de la police nationale, « …le rôle de la Raid est notamment d’agir dans les situations de crise, du type prise d’otages, retranchement de forcenés ou arrestation de malfaiteurs à haut risque, mais aussi de contribuer à la lutte antiterroriste en apportant son concours aux autres services spécialisés, afin de mener des opérations de filature, d’observation, de renseignements et d’arrestations d’individus ou de groupes susceptibles de se livrer à des actions terroristes… ».
Vous avez compris…Mis dans les mêmes contextes, un seul policier Raid français aurait abattu les quatre malfrats et en redemandé encore ! Car, contrairement à son homologue béninois, il a été formé pour ça. Il a son équipement qu’un Akm ne saurait transpercer. Son salaire est taillé à la mesure des risques qu’il prend. Et il est armé pour les interventions dans des centres urbains.

Revenons justement sur le policier-Raid béninois ou ce qu’il convient d’appeler tel. Une vraie chair à canon, livrée à l’entière discrétion du hors-la loi.
Revenons à l’armement des policiers-Raid béninois. Observer attentivement la photo N°01. Vous verrez que le policier touché serre une Akm sur sa poitrine. Pour le commun des Béninois, habitué aux reportages sur la Syrie ou l’Afghanistan, le policier est bien armé. Un zémidjan disait hier : « Ils sont cons ces Raids. Ils ont des Akm et malgré cela, ils ont été abattus ». Justement, le port d’Akm constitue en lui-même une insuffisance notoire. L’Akm n’est pas une arme urbaine. C’est une arme de guerre. Une rafale et une dizaine de personnes passent de vie à trépas. En une fraction de seconde. Le bandit ne se préoccupe pas des dégâts que cette redoutable arme peut causer. Sous l’effet des stupéfiants, il tire sur tout ce qui bouge. Mais le Raid béninois, face à cette situation, hésite et calcule. Et cette hésitation est sa condamnation à mort.

Car, s’il tire et qu’il y a des victimes collatérales, il fera des rapports jusqu’à la fin de sa vie. Il risque la prison et la radiation. Il sera traîné devant les tribunaux. Dans ces conditions, le policier-raid est dans une situation d’infériorité face au hors-la loi.
Parlons toujours de l’équipement. Regardez attentivement les trois photos. Vous verrez que les policiers portent des gilets pare-balles. Ce sont des leurres. Et les bandits ont compris. Un bon lance-pierre, à cinq mètres de distance, transpercera ces gilets pare-balles. A plus forte raison des Akm. Il y a cinquante ans, ces gilets étaient destinés à arrêter des tirs de P.A. (Pistolets automatiques). Aujourd’hui, ils sont amortis et ont perdu l’essentiel de « leur principe actif » !

Aucune formation n’est définitive. Surtout en ce qui concerne des métiers à risques comme les Raids. La formation doit être permanente et adaptée à l’évolution du grand banditisme ! Mais demandez à un policier-Raid la dernière fois où il est allé sur un champ de tirs ou dans un stand de tirs. Ou alors, demandez-lui son dernier stage de formation. Ca remonte au mathusalem. Ils sont tous devenus des contrôleurs de casques !

A cela, si l’on ajoute que c’est un Contrôleur général renifleur de produits radioactifs qui est Directeur général de la police nationale, on comprend que des policiers béninois soient devenus des cibles d’entrainements pour brigands.
Le coût d’un seul hélicoptère suffit pour équiper toute la police béninoise, des Raids aux Bacs. En huit ans, Yayi Boni est à son troisième hélicoptère pour ses pérégrinations personnelles et privées. En 28 ans, Kérékou n’en a acheté…aucun pour ses déplacements. Faites le compte !

Charles Toko

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