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La Presse du Jour N° 2239 du 16/10/2014

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Réaction à l’insécurité grandissante à Cotonou : les mots au ministre de l’intérieur, la tuerie aux braqueurs
Publié le jeudi 16 octobre 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le Directeur général de la Police nationale (Dgpn), Louis-Philippe Houndégnon


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Le changement de ministre de l’intérieur n’a pas entraîné un recul des baguages sur le territoire national, notamment à Cotonou. L’insécurité va au contraire grandissante après le départ du ministre Houessou de qui on disait dépassé par les événements. Son amer expérience sur l’insécurité, le nouveau ministre de l’intérieur en fait aussi de plus en plus. Malheureusement…

Les braqueurs ont encore agi. Le mardi dernier à Jéricho, ils ont attaqué un magasin de vente de riz et d’huile. Le butin, une forte somme d’argent, a été emporté. Les hors-la-loi, dans leur repli, ont tué et blessé. Ceci sans l’ombre d’une quelconque inquiétude. On peut le dire sans ambages vu la relative facilité avec laquelle ces gens-là agissent depuis un certain temps dans la ville de Cotonou. En plein jour. C’est au vu et au su de tout le monde, y compris les soi-disant forces de l’ordre. Et comme c’est la routine, après le forfait, les uns et les autres montent au créneau pour «défier» les malfrats. Simplice Codjo, ministre de l’intérieur, a été reçu hier, mercredi 15 octobre 2014, au lendemain du braquage sanglant, par le Chef de l’Etat. Avec son ministre de l’intérieur, le premier des Béninois s’est préoccupé de la situation trouble qui prévaut actuellement à Ouassa-Péhunco. Le braquage de Jéricho n’était pas aussi oublié. Face aux médias, le ministre a menacé : «Ce ne sera pas sans réaction. S’ils n’ont pas eu froid aux yeux à attaquer les policiers, ce ne sont pas aux policiers d’avoir froid aux yeux à les attaquer». On veut bien y croire. Malheureusement, en attendant que les faits ne nous démentent, la menace ne sera que verbale. Les malfrats n’en ont cure !

Du déjà vu

Le samedi 7 juin dernier, un policier est tombé à la descente du pont de l’Avenue Mgr Steinmetz sous les balles des braqueurs en fuite qui venaient d’opérer. Ce braquage faisait suite à un autre opéré quelques jours plus tôt, le lundi 12 mai 2014, à la Caisse locale de crédit agricole mutuel (Clcam) de Mènontin. Six hors-la-loi y ont semé la zizanie, tuant un policier. Atteint par balle, il est décédé sur le coup. Le Chef de l’Etat en était inquiet. A juste titre. Il a réuni les hauts gradés des forces de l’ordre pour leur rappeler leur mission. Yayi n’est pas content. Il avait même parlé de dysfonctionnements éventuels dans le dispositif sécuritaire. Les hauts gradés de la police nationale et des autres entités des forces de l’ordre ont, une fois encore, promis se remettre à traquer les bandits. Le font-ils réellement ? Les derniers actes ne plaident pas en leur faveur. Les Béninois, notamment ceux de Cotonou et environs ont peur pour leur sécurité. Comment ne pas rappeler un autre braquage opéré précédemment à Missèbo le 20 mars 2014 ! Les malfrats ont attaqué une dame en faisant usage d’une Akm et d’un pistolet automatique. Ils ont réussi à emporter un million de francs Cfa. Les unités spécialisées de la police nationale notamment la Brigade de recherches et d’investigation (Bri), la Brigade anti-criminalité (Bac), les Recherches, actions, interventions et dissuasions (Raid) et la brigade criminelle, avaient été instruites pour retrouver les malfrats. Mais ce sera après coup. A tout ceci, il faut ajouter les nombreuses attaques des cambistes sur la voie de Porto-Novo. En tout cas, les malfrats sèment la terreur. En toute tranquillité. Puisque face à eux, les forces de l’ordre sont impuissantes. Ils sont mieux armés, mieux aguerris des fois. Ils sont les maîtres du jeu.

Jean-Marie Sèdolo

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