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Le Matinal N° 4455 du 16/10/2014

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Pour refus d’assassiner la démocratie béninoise:Talon toujours pourchassé par Yayi
Publié le vendredi 17 octobre 2014   |  Le Matinal




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Pour avoir refusé d’entreprendre et de corrompre les députés pour une révision opportuniste de la Constitution en vue d’un troisième mandat de Yayi Boni, l’homme d’affaires, Patrice Talon demeure la cible éternelle de « papa malheur » selon l’expression désormais consacrée de Claudine Prudencio. Et quand Mme le député qualifie Yayi Boni de « papa malheur », elle sait bien de quoi elle parle, pour avoir côtoyé sérieusement le patron de la Marina.


Ragé de n’avoir pas réussi à faire extrader Patrice Talon, le président Yayi Boni n’a toujours pas renoncé à son plan de capture du faiseur de roi béninois. Comme l’on pouvait s’en douter, en effet, le simulacre de pardon et de main tendue du 14 mai 2014, n’a pas tardé à se révéler comme l’appât grotesque devant permettre de piéger et de capturer Talon et Bocco. Le coup fourré, a été le maladroit échafaudage de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat qui a été foiré. Pour faire suite à l’appât, l’Ambassadeur du Bénin à Paris et le Commissaire en charge de l’immigration ont été instruits pour offrir aux concernés, la délivrance d’un sauf-conduit pour leur permettre de se rendre au pays en vue du prélèvement de leurs empreintes, nécessaire au renouvellement de leurs passeports. Motif évoqué, l’établissement des passeports simples non biométriques est définitivement arrêté. Ce qui est bien faux !!! Car, lesdits passeports continuent d’être établis et d’être délivrés pour les cas d’urgence et d’impossibilité de présence. C’est un secret de Polichinelle que c’est la règle. Comme nous l’avions d’ailleurs annoncé, ce sauf-conduit est comme un aller simple pour l’enfer. « Faites-les venir, je m’arrangerai pour qu’ils n’en sortent plus ... ». C’est là, une preuve irréfutable du stratagème de Yayi. Le Procureur de la République près le Tribunal de Cotonou, successeur du célèbre Gbènamèto ainsi que le Directeur de l’Interpol-Bénin ont été instruits pour maintenir secrètement et frauduleusement les mandats d’arrêt délivrés jadis contre Talon et Bocco malgré l’arrêt de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou confirmant définitivement les non-lieux et la levée des mandats d’arrêt (voir fac simulé). Jusqu’à ce jour, Patrice Talon et Olivier Bocco sont sur la liste rouge de l’Interpol. Alors que, automatiquement, après l’arrêt de la Cour d’appel, ces deux personnalités suscitées, devraient enclencher la procédure en vue du retrait de leur nom de cette liste. Où se trouve alors la bonne foi du gouvernement ? L’opinion nationale et internationale sont désormais informées et veilleront au grain. Aux dernières nouvelles, on apprend que l’Interpol et le Procureur de la République s’activent à enlever Talon et Bocco de la liste rouge. Mais après combien de temps ?

Yayi : un antidémocrate convaincu

La cabale contre Patrice Talon ne date pas d’aujourd’hui. Elle est vieille déjà de 4 ans. Elle s’est manifestée au lendemain de l’élection du président Yayi Boni qui souhaitait un troisième mandat. Le malheur de Patrice Talon est d’avoir refusé ce plan qui ne rencontre pas l’assentiment des Béninois. Dès lors, l’ami de Yayi Boni est devenu son ennemi juré à abattre. Dès lors, il fallait en finir avec lui sans ménagement. Cette poursuite déclenchée contre Talon l’a contraint à s’exiler. Le témoignage de M. Talon sur Rfi en dit d’ailleurs long : « Je suis parti de Cotonou par la brousse. J’ai fui parce que le Haut-commandement a été instruit par le président pour m’arrêter. Ce qui est surprenant, ce n’est pas le fait qu’on m’accuse d’une énième tentative de coup d’Etat contre Yayi Boni. Ce qui est surprenant, c’est le caractère ultra-grotesque de ce scénario ». Le divorce est ainsi consommé. Patrice Talon fait alors d’autres révélations sur la même chaîne. « Vous savez, tous ceux qui connaissent le président savent qu’il peut utiliser n’importe quoi et n’importe qui pour arriver à ses fins. C’est triste. Je ne vais pas dire plus. Je compte bien sûr, dans tous les cas, répondre aux accusations. Ceux qui me connaissent me jugent parfois téméraire, mais je ne suis pas casse-cou. Je prendrai donc des précautions juridiques à ma portée pour répondre aux accusations. Mais sans mettre ma vie en danger. » Les relations étant totalement brouillées, Yayi n’est plus prêt aujourd’hui à faire délivrer à Patrice Talon le passeport pour lui permettre de jouir de sa liberté. Or, le ciel ayant cessé d’être avec Yayi, tous ses plans se dévoilent et se dévoileront tous seuls. Plus rien n’arrêtera son départ en 2016. La descente aux enfers ne fait que commencer.

Jean-Claude Kouagou

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