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Une bombe à retardement en gestation
Publié le mardi 21 octobre 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Ecole nationale de la Police


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Plusieurs Communes du pays sont depuis quelques temps le théâtre de violents affrontements. A Kandi, le refus du préfet d’installer le nouveau maire sous prétexte qu’il ne maîtrise pas encore les textes de la République a suscité des réactions cinglantes des élus communaux et des populations, la semaine écoulée. A Boukoumbé et à Natitingou, la bavure policière ayant coûté la vie à un conducteur de taxi-moto, communément appelé ‘’Zémidjan’’ pour défaut de port de casque a été l’élément déclencheur d’un soulèvement des populations. Les affrontements avec la Police ont créé des dégâts sur le terrain.
A Ouassa-Pehunco, Parakou, Savè, des Communes favorables au régime du Président Boni Yayi, constituent aujourd’hui des foyers de tension, car les populations ont marre des dérives de ce Pouvoir. Comment peut-on expliquer ces soulèvements populaires contre les exactions du régime en place ? Tout d’abord, c’est l’accumulation de la frustration des populations marginalisées. Pendant des années, elles ont gardé le silence sur un certain nombre de déviances des autorités béninoises. Mauvaise gouvernance, scandales à répétition, matraquages médiatiques creux, violences policières, intimidations, mensonges d’Etat et autres dérives ont été multipliés par les autorités à divers niveaux, ces dernières années. Prenant le silence des populations comme une passivité, le Chef de l’Etat, ses ministres et ses sbires ont excellé dans la dérive. « Trop, c’est trop », disent les Ivoiriens. Effectivement, les Béninois ont compris qu’il faut mieux briser la barre du silence pour dire non à un certain nombre de choses. C’est ce qui explique surtout les derrières réactions des populations sur toute l’étendue du territoire national. Comme dans tous les pays du monde, l’accumulation des frustrations donne lieu aux tensions populaires qui pourraient menacer la sécurité et la paix sociale. De là, il faut comprendre que les guerres civiles observées sous d’autres cieux sont la résultante d’un nombre de déviances des autorités à divers niveaux. Mais, on a l’habitude d’affirmer que Dieu aime le Bénin, sans savoir que la paix sociale est précaire dans tous les pays du monde, si les autorités ne font rien pour la protéger. Comme l’a dit, l’ancien Président ivoirien, Félix Houphouët Boigny : « La paix est un comportement ». Donc, les autorités béninoises doivent aller à l’école de ce grand homme d’Etat. Pour y arriver, il faut donner un sens à la bonne gouvernance, respecter l’Etat de droit et promouvoir la sécurité et la paix sociale. Sans quoi, le Président Boni Yayi finira mal son deuxième et ultime mandat à la tête de ce pays.


Jean-Marc Tolly

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