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Cuisante défaite des Ecureuils1-3 face aux Fennecs lors de la 4ème journée des éliminatoires: Les vraies raisons d’un naufrage national, Les Ecureuils disent adieu au mondial brésilien
Publié le lundi 10 juin 2013   |  L`événement Précis


Manuel
© La Nouvelle Tribune par DR
Manuel Amoros sélectionneur national de l`équipe de football


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Les Béninois se sont laissé dominer par une belle formation algérienne hier dans l’après-midi au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Amateurisme, coaching médiéval, joueurs de niveau approximatif et une fédération aux abois, le silence coupable du gouvernement… résument ce qui est arrivé au peuple béninois face à des Algériens bien organisés.

Le Bénin veut faire partie ou non des grandes nations de football ? Tel est le carrefour sur lequel les uns et les autres se trouvent actuellement. Si le pays veut faire le football, les autorités gouvernementales doivent comprendre clairement que le sport roi est le baromètre de l’évolution d’un pays sur tous les plans et un indicateur de mesure de sa jeunesse par rapport aux autres. On ne peut plus continuer à laisser la gestion de ce secteur à des aventuriers. Ce qui s’est passé hier est digne d’une honte nationale. Au match aller, on pensait que c’était un faux pas qui pourrait se corriger.

L’amateurisme érigé en règle d’or
Le comité exécutif de la Fédération béninoise de football a montré ses limites quant à la gestion de l’équipe nationale. La préparation des matches laisse à désirer. Pour un match de cette importance, les Ecureuils n’ont affronté aucun adversaire de rang pouvant leur permettre de faire des réglages sérieux d’avant match. Le Bénin est entouré de grandes nations de football qui étaient aussi en préparation. Mais, on a préféré l’équipe nationale locale dont les joueurs sont issus d’un championnat de piètre niveau.
Amoros, l’autre mal dont souffrent les Ecureuils
Il est inconcevable de coacher une équipe à la manière de Amoros. En effet, hier Romuald Bocco, pour le temps qu’il a passé sur le terrain, n’a été que l’ombre de lui-même. Et ce n’est pas la première fois qu’il fait cette option de placer un joueur qui ne joue pratiquement pas. Face à l’Ethiopie, à Alger au match aller et au retour, le joueur est incapable de réceptionner le ballon et faire au moins une passe. On dirait qu’il a signé un pacte avec ce joueur qui n’est visible nulle part sur la carte footballistique de l’Europe. Face à la Côte d’Ivoire, ici, lors des éliminatoires de la Can 2013, il a été à l’origine de la plupart des buts encaissés (2-6). Amoros s’est entêté contre tout le monde et a aligné un joueur nommé Badarou Nana, sans repère et dont la masse musculaire l’a impressionné. Il a eu le résultat. Le joueur a accumulé des errements jusqu’à écoper du rouge fatal pour lui et pour le Onze national. Il n’a certainement pas encore le niveau pour figurer en équipe nationale. C’est Amoros seul qui n’a pas vu cela.

Une Fédération aux abois
Le comité exécutif de la Fédération est à la base de ce qui arrive au football béninois. On ne gagne pas dans la désunion. Pourtant, à la veille d’une rencontre de cette importance pour le peuple béninois, Anjorin Moucharafou et ses amis ont mis à nu leurs divergences. Le clou a été les invectives, l’enfantillage et les propos discourtois qu’ils se sont adressés. Cette situation montre, tout simplement, que ceux qui dirigent le football béninois aujourd’hui n’ont aucun amour pour le drapeau national et ne respectent pas les Béninois.
La question des joueurs Béninois
On ne forme pas une équipe en allant chercher des joueurs de bas niveau tous azimuts dans les formations de quartiers en Europe et surtout en France. Hormis Sessègnon et quelques uns, la plupart des joueurs béninois évoluent dans les équipes de quartiers. Certains travaillent toute la journée dans les bars, les sociétés de gardiennage ou comme cultivateurs et s’entrainent le soir. Ce sont ceux qui sont titulaires pour affronter les joueurs des autres pays qui évoluent au très haut niveau. La politique de la fédération qui consiste à aller à la recherche des joueurs dont les noms ont une résonnance béninoise ou un fil de paternité avec le pays est mauvaise.

La sélection nationale est envahie par des joueurs binationaux ou d’étrangers incapables de chanter l’hymne national. Il faut former, doter le championnat national de moyens, éviter la tricherie et le copinage qu’on observe depuis plus d’une décennie. En 20 ans, le Bénin n’a pas formé et placé un seul joueur sur le marché du football. Sessègnon, Poté, Maiga, Adénon, Angan, Menessou, … viennent de la Côte d’Ivoire. Omotoyossi, Ogounbiyi, Junior, Okétola… sont du Nigéria voisin. Bémènou, Farnolle, Adéoti, Gestédé, Bocco… ont été formés en France.

Face à tout ceci, le gouvernement qui devrait taper du poing sur la table, laisse faire. Si la situation perdure, c’est parce que le gouvernement de Yayi Boni ne prend pas ses responsabilités. Anjorin Moucharafaou peut aller passer six mois en prison et venir reprendre son poste vacant et se voir soutenu par le Ministère des sports et certains caciques du régime. Il est temps de mettre fin à la pagaille et remettre de l’ordre dans le football béninois parce que le peuple a marre de ces défaites honteuses conséquences de la navigation à vue et des coachings dignes d’une autre époque.

José Mathias COMBOU

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