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Déclaration de Jean-Baptiste Adjovi, porte-parole des opérateurs économiques sur la crise dans l’organisation des élections consulaires:Nous préconisons un retour à la table de négociation »
Publié le lundi 10 juin 2013   |  L`événement Précis




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Le processus électoral à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) était hier au cœur des échanges dans l’émission dominicale « Zone Franche » de Canal 3. Dénonçant à cette occasion la forte implication du ministère de tutelle dans le processus électoral, le porte-parole des opérateurs économiques, Jean-Baptiste Adjovi, plaide pour la tenue d’une table ronde entre les différents acteurs pour sortir l’institution consulaire de la crise qui la secoue.

« Nommer un bureau provisoire consensuel, nommer un secrétaire général intérimaire, dissoudre la CEC pour une nouvelle CEC et accorder un délai de 60 jours à la nouvelle équipe pour les élections ». Ainsi, se résument les solutions proposées par les opérateurs économiques au gouvernement pour sortir la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin de l’enlisement dans lequel elle se trouve plongée depuis plusieurs mois. A en croire leur porte-parole, Jean-Baptiste Adjovi, en effet, les opérateurs économiques paient un lourd tribut à cause de la crise qui perdure à la CCIB. Aussi, urge-t-il, selon lui, de remettre l’institution consulaire sur les rails en mettant en œuvre les conclusions de la Commission Joseph Gnonlonfoun qui confie aux acteurs économiques le soin d’organiser les élections sur la base des textes toilettés sous la houlette du président d’Alcantara Zocli. « Les opérateurs économiques n’ont aucun problème pour se retrouver et procéder aux élections…les textes que nous avons aujourd’hui sont très bons et nous permettent d’avoir des élections transparentes et justes », fait-il observer à cet effet avant de préconiser le respect strict de l’ordonnance de la Cour suprême qui a décidé d’annuler la liste électorale publiée le 25 janvier 2013 et d’ordonner la reprise des inscriptions. « La décision de la Cour suprême ne nous empêche pas de continuer le processus », note Jean-Baptiste Adjovi en s’insurgeant contre l’option faite par la ministre du commerce de faire fi de l’arrêt de la haute juridiction en invoquant un consensus entre les acteurs impliqués.

Les griefs des opérateurs économiques
Les difficultés enregistrées dans la conduite du processus électoral ne sont pas le fruit du hasard, aux yeux des opérateurs économiques. A en croire Jean-Baptiste Adjovi, en effet, « quelqu’un est en train de tirer les ficelles derrière ». Cela est d’autant plus vrai, à ses yeux, qu’en dépit de la bonne foi affichée par le Chef de l’Etat, l’autorité de tutelle refuse de s’approprier, dans leur intégralité, les différentes conclusions destinées à faire aboutir le processus électoral à la CCIB. Pour rappel, note l’opérateur économique, « le mode de désignation des membres de la commission n’a pas été transparent, les procurations pour des votes multiples, la composition monocolore des commissions chargées de conduire le processus…» sont à l’origine du blocage du processus électoral alors que « la transparence dans les élections est un principe à valeur constitutionnelle » ; toute chose qui le conduit à conclure que « les gens ont voulu créer un blocage fictif pour justifier leur intervention dans le processus ».

Or, rappelle Jean-Baptiste Adjovi, depuis la journée de réflexion de novembre 1991 qui a consacré les rôles de représentation, de protection et de promotion des opérateurs économiques, l’institution consulaire jouit d’une autonomie dans sa gestion tandis que le ministère du commerce lui apporte une assistance technique, contrôle la légalité de ses actes et y mène des audits de sa gestion financière. « La chambre de commerce n’est pas une direction ni un service du Ministère du commerce », précise-t-il. Aussi, alors que le ministère doit « jouer un rôle d’arbitre », le porte-parole des opérateurs économiques estime-t-il qu’à travers sa main mise sur le processus électoral, « la ministre est en train de faire le jeu de ceux à qui la fraude profite. Elle agit comme un adversaire ». C’est donc pour mettre fin à cet état de fait marqué par la suspicion entre les différents acteurs que Jean-Baptiste Adjovi préconise un retour à la table de négociation en vue de relancer le processus. Car, estime-t-il, « on n’est pas dans l’impasse ».

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