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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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Variation de positions sur la tenue des élections:La confirmation d’un gouvernement inconstant
Publié le mercredi 22 octobre 2014   |  Le Matinal


Thomas
© AFP
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin


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Le 21 septembre 2014, depuis Boko, un arrondissement de la commune de N’Dali, dans le département du Borgou, le président Yayi Boni déclare que les élections coûtent trop cher au Bénin. Depuis lors, les décisions s’enchaînent. Seulement, elles ne se ressemblent pas toujours. Elles sont contradictoires entre deux prises consécutives. Cette attitude qui traduit parfaitement l’inconstance dans les actes, confirme les récriminations de l’opposition, selon lesquelles, l’Etat béninois est, malheureusement, dirigé par un gouvernement d’irresponsables.


Prudence est mère de sûreté. A force de prendre précipitamment des décisions et de les remettre en cause, on se décrédibilise. Et là, c’est indigne d’un responsable. A travers une rencontre avec des acteurs de la société civile, le ministre en charge des Relations avec les institutions, semble revenir sur la décision du conseil des ministres en date du 08 octobre 2014, par laquelle le gouvernement sollicitait une synergie d’actions pour la tenue des élections communales en 2014. En voici la substance : « Le Conseil des ministres invite tous les acteurs à se pencher sur les mesures à prendre chacun à son niveau pour surmonter les contraintes techniques, technologiques et légales dont l’examen de la possibilité de prise par le Parlement de mesures dérogatoires notamment le resserrement des délais légaux, sans bien entendu entacher ni la qualité, ni la sincérité de ces élections. Ce sursaut national permettra la tenue des municipales, communales et locales à fin décembre 2014, de dégager et de consacrer le premier trimestre de l’année 2015 à l’organisation des élections législatives constitutionnelles et de projeter celles des présidentielles de 2016 en toute sérénité. » Au terme de la rencontre avec les acteurs de la société civile, il semble être envisagé de solliciter l’adhésion de ces derniers pour le report des communales en 2015.

Des remises en cause permanentes

Après avoir déclaré que les élections coûtent trop cher au Bénin, le chef de l’Etat, un peu comme pour aller au bout d’une certaine intention, convoque les présidents des institutions acquis à sa cause. A leur sortie du Palais de la présidence de la République, c’est le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko qui est fait porte-parole. Il fait savoir à l’opinion publique, que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections communales, municipales et locales en 2014. Le lendemain, Yayi Boni a essuyé une sueur froide de la part de l’opposition et de la société civile. Chacun y est allé de son ingéniosité pour traiter de tous les maux le chef de l’Exécutif et son gouvernement. Dans la nuit du même jour, il convoque les membres du gouvernement et prend la décision citée supra, en conseil des ministres. Hier, mardi 21 octobre 2014, c’est le ministre en charge des Relations avec les institutions, Gustave Sonon, qui échange avec les membres de la société civile, dominés par des têtes couronnées, sur un éventuel report des élections au motif des difficultés que rencontrent les structures chargées d’organiser les scrutins. La méthode consiste simplement à rechercher l’adhésion de la société civile à la cause de l’Exécutif. Yayi et son régime pourront-ils affronter les politiques et les amener à partager leur plan machiavélique ? Attendons de voir.

Jean-Claude Kouagou

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