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La Presse du Jour N° 2240 du 17/10/2014

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A 18 mois de la fin de son mandat : Le camp Yayi multiplie les erreurs
Publié le mercredi 22 octobre 2014   |  La Presse du Jour




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« Après nous c’est nous ». C’est le nouveau slogan des « Yayistes ». Tous les week-ends, ils occupent le terrain pour mobiliser leurs bases dans la perspective d’exécuter le scénario cauchemardesque dont avait parlé Me Adrien Houngbédji. Le comble dans cette affaire est que le développement est relégué au second plan. Argent, énergie et autres sont mobilisés à des fins politiques pour traduire dans les faits « Après nous c’est nous ».

Le Bénin vit aujourd’hui au rythme des marches de soutien et des cérémonies de remerciement au Chef de l’Etat. Le week-end écoulé, il n’y a pas ce coin de l’étendue du territoire national qui n’a pas été impacté. A Malanville, Sakété, Karimama, Cotonou…on a magnifié le Président Boni Yayi. Le slogan célèbre « Après nous, c’est nous » a été répété au cours de ces rassemblements. Ce qui naturellement, n’a pas manqué de retenir l’attention des uns et des autres. Si tant est que le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi va partir dans 18 mois, pourquoi se lance-t-on alors dans son entourage à ces opérations de charme appuyées par des cérémonies de pose de première pierre et de lancement de travaux ? C’est en tout cas la question que se posent certains Béninois, observateurs avertis. Pour ceux-ci, le Président Boni Yayi doit chercher plutôt à sortir par la grande porte au lieu de se lancer dans une campagne qui ne dit pas son nom.

A la vérité, les différentes cérémonies de remerciement et marches de soutien, qu’on observe en ce moment avec ce que cela comporte comme gaspillage d’énergie et de ressources financières, montrent que les questions de développement sont purement reléguées au second rang en cette fin de règne du Président Boni Yayi. Argent, énergie et autres sont mobilisés à des fins politiques. Ce qui amène encore les Béninois à se demander si vraiment le Président Boni Yayi veut quitter le pouvoir. Pour eux d’ailleurs, quelqu’un qui veut laisser le pouvoir n’est pas tout le temps en campagne électorale avec les slogans du genre « Après nous, c’est nous ». Pour beaucoup de Béninois aussi, celui qui veut quitter le pouvoir ne se lance pas dans la fronde et le reniement de ses propres engagements. Allusion est faite au pardon qui est accordé à Talon et à Bocco mais à qui on ne veut malheureusement pas donner l’occasion de rentrer effectivement au bercail. Sans passeport, comment veut-on que ces compatriotes reviennent au bercail ? La recherche de la stabilité et de la paix oblige en tout cas le Chef de l’Etat à éviter une nouvelle crise avec Talon, surtout que la justice a déjà tranché le dossier et que lui-même a déjà pardonné.

Les Béninois désespèrent de voir leur Chef en campagne électorale de façon perpétuelle laissant de côté les grands dossiers de la Nation. Les ministres n’ont pratiquement plus de calendrier. Ils doivent être près du Chef de l’Etat quand il veut poser une pierre par ici ou inaugurer une école par là-bas. A ce rythme, il y a de fortes chances que le Bénin ne soit pas au rendez-vous de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. La situation est bien préoccupante et il faut que la communauté internationale s’y penche avant qu’il ne soit trop tard. Le cas du Bénin qui a été le premier pays africain à avoir migré de la dictature militaro-marxiste à la démocratie sans effusion de sang doit préoccuper cette communauté internationale.
Grégoire Amangbégnon

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