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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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Faute de Lépi : vers une liste simplifiée pour les élections
Publié le jeudi 23 octobre 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi)


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Faute de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) toujours indisponible, les acteurs politiques et de la Société civile envisagent d’aller aux élections avec une liste simplifiée qui sera confectionnée par la Commission électorale nationale autonome (Céna).


De grandes formations politiques soutenues par des acteurs de la Société civile ont une autre idée sur le processus électoral marqué depuis quelque temps par l’incertitude dans l’organisation des élections. Dans l’impossibilité d’avoir la Lépi sous peu, elles soutiennent une nouvelle approche qui permettra de sortir de l’auberge. Si par extraordinaire, au plus tard le 30 novembre 2014, le Cos-Lépi continue d’entretenir de faux espoirs sur la date de livraison de la Lépi, et qu’il n’y a pas d’éléments tangibles pour dissiper les inquiétudes de l’heure, la Céna sera mise à contribution pour confectionner une liste simplifiée. Ceux qui soutiennent cette approche, estiment que passée la date supra indiquée, si le Cos-Lépi n’est pas prêt, il va falloir lui arracher le fichier électoral pour le confier à la Cena. La confection d’une liste simplifiée sera en grande partie aux mains de la Céna qui dispose des compétences pour sa réalisation. Les citoyens en âge de voter et ceux qui seront d’ici à 2 ans dans cette catégorie seront pris en compte. Pour le moment, l’idée fait son petit bonhomme de chemin dans les états-majors des partis politiques et dans des instances de la Société civile. Dans les jours à venir, elle sera transformée en une proposition de loi à transmettre à l’Assemblée nationale. Au cours des mois de septembre et d’octobre 2014, plusieurs acteurs de la classe politique et de la Société civile se sont réunis au Chant d’oiseau à Cotonou pour étudier les solutions intermédiaires à choisir pour mettre fin à l’impasse et organiser les élections communales et locales avant les législatives. A la rencontre du 09 octobre 2014, tous sont d’avis qu’il ne faut plus attendre le Cos-Lépi, mais d’aller à une liste alternative, d’organiser des actions de grande envergure pour faire pression sur le chef de l’Etat à lever son blocus sur les élections. Dirigés par un présidium composé de Lazare Sèhouéto, Ordène Alladatin, Adidjath Mathys, les échanges ont débouché sur l’idée de confectionner aujourd’hui une liste simplifiée avec l’implication de la Céna. Le problème n’est plus d’organier les élections avec la Lépi mais avec une liste sécurisée et crédible. Tout le monde est d’accord qu’il ne faut plus rêver d’avoir les élections cette année, mais au début de 2015 en ce qui concerne les locales et les communales. Vu la complexité de ces consultations, elles serviront sans doute de répétition générale pour les législatives de mars 2015. Les regards seront désormais tournés vers l’Assemblée nationale pour le vote d’une loi pour donner un caractère légal à cette approche. Ensuite, on se tournera vers la Céna qui aura la lourde mission de conduire l’exercice périlleux. Quant au Cos-Lépi, il ressentira moins de pression sur les épaules et disposera du temps nécessaire pour achever l’actualisation et la correction de la Lépi qui servira pour la présidentielle de 2016.

Et la Cour constitutionnelle ?

La Haute juridiction constitutionnelle embarrassée face à la situation actuelle est plus que jamais à la croisée des chemins. Elle devra faire un choix entre : s’accrocher à sa jurisprudence qui impose la Lépi comme condition sine qua non à la tenue des élections au Bénin, ou suivre la voix des acteurs politiques qui estiment que ce dispositif doit être contourné, le temps que le Cos-Lépi finisse son travail dans la sérénité. Vu le contexte qui se présente, elle n’a pas d’autre choix à faire que de fermer les yeux sur la décision prise par les acteurs politiques et les membres de la Société civile. Si tous ceux-là s’entendent, elle n’a qu’à constater l’accord politique à l’issue d’un dialogue inclusif que le chef de l’Etat doit initier. En définitive, il faut nécessairement un dialogue et à partir de ce moment, la Cour constitutionnelle de bonne foi, se rangera du côté qui arrange tout le peuple. Il n’y a pas de honte en la matière.

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