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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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Correction de la Lépi : Sacca Lafia réclame encore 8 milliards de FCfa
Publié le jeudi 23 octobre 2014   |  Le Matinal


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.


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La réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et le Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) donne aussi des déclarations parfois contradictoires. Tout ceci ne laisse pas augurer de l’ambiance sereine nécessaire à l’organisation des élections, surtout les municipales tant réclamées par les populations. Après le décaissement des 9,8 milliards de francs Cfa, le Cos réclame encore 8 autres milliards au gouvernement. Pourquoi, et à quoi doit servir cet argent ? Sacca Lafia, président du Cos/Lépi, explique et justifie, dans cet entretien, les nouveaux besoins de l’organe. Une fois de plus, la responsabilité du gouvernement est en cause. Lire l’entretien.


Le Matinal : Pouvez-vous nous faire le point sur la réalisation de la Lépi ?
Sacca Lafia : Nous venons de terminer le traitement des données de l’audit participatif. Nous avons eu un peu de retard par rapport à notre chronogramme. Les réalités du terrain ne sont toujours pas conformes à ce à quoi nous nous attendions. Il y a des activités que nous confions à la machine. La machine a ses exigences, mais surtout un rythme. Il faut ajouter qu’un chronogramme, c’est une suite de prévisions. Par exemple on pensait boucler le processus de la lecture optique en deux mois, selon ce que le spécialiste nous avait certifié. Malheureusement, nous y sommes toujours après six mois. L’avantage, c’est que cela nous permet de faire un travail de qualité. On a retrouvé dans la Lépi antérieure près de 3.5 millions de personnes, avec des données biométriques exactes. Mais il reste près d’1,8 million de personnes qui n’ont pas été retrouvées pour des raisons diverses. On se prépare maintenant à aller sur le terrain récolter ses données. Il manque souvent la photo, et les empreintes digitales. Au plus tard le 3 ou le 5 novembre 2014, les noms des personnes recensées seront affichées par quartiers, villages et centres de vote. En ce moment, les enregistrements qui poseront toujours problème seront complétés.

On peut, logiquement, attendre la Lépi pour quand ?
La Lépi n’est pas une sauce, ni un pain que nous avons l’habitude de préparer. Nous ne sommes pas, non plus, un cabinet d’experts en réalisation de la Lépi. Il ne faut pas non plus oublier qu’au moment où nous avons démarré les travaux, nous n’avions pas toutes les ressources à disposition. Nous évoluons en fonction des décaissements. Je dois vous dire également que pour les enregistrements complémentaires, nous aurons besoin de 20 000 agents. Pour être sûr de leur compétence, ils doivent être formés. Déjà le même problème a retardé la lecture optique.

Pourquoi cette imprécision sur le budget du Cos/Lépi ? D’aucuns vous accusent de surenchère et de manque de sérieux. Que pouvez-vous répondre ?
Depuis qu’on est installé, nous avions prévu un budget de 13 milliards de francs Cfa. Le gouvernement a dit non, faites un budget année par année. On a été obligé de cadrer ce budget sur l’année 2013, autour de 9.8 milliards. Ce budget n’a jamais été adopté par le gouvernement. Celui des 13 milliards, le gouvernement ne s’est jamais réuni pour se prononcer, n’y pour celui de 9.8 milliards. En début de 2014, on a proposé un budget de 4,8 milliards, le gouvernement ne s’est jamais réuni pour dire, on rejette ou on adopte. Depuis qu’on est installé, c’est le budget de 9,8 milliards qu’on exécute.

Pourquoi alors 8 milliards que vous réclamez au gouvernement ?
En premier lieu, le nouveau budget doit prendre en compte l’enregistrement complémentaire qu’on s’en va faire. Nous aurons besoin des agents autour des kits nécessaires. Il nous faudra aussi sécuriser le système. A l’étape actuelle, nous n’avons aucune garantie contre les vols, l’incendie et l’insécurité informatique. Ces 8 milliards sont donc justifiés. N’oublions pas la confection des cartes d’électeurs. Ensuite la loi nous impose de corriger le fichier électoral. Nous devons donc prendre les Béninois de l’extérieur. Si pour les élections municipales et législatives, ils ne sont pas concernés, pour la présidentielle de 2016, ils doivent être pris en compte.

Est-ce que vous pouvez nous situer sur une date par rapport à la disponibilité de la liste électorale ?
Le vice-président a déjà annoncé la date du 15 décembre 2014. Nous ne voulons pas revenir sur cette date. Il y aura une liste le 15 décembre 2014. Je vous ai déjà dit que la moitié de la liste est déjà réalisée. Elle est parfaite, seulement, l’argent n’achète pas le temps.

Réalisé par la rédaction

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