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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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Nicaise Fagnon : « « Nous avons eu droit à un lynchage et une nouvelle campagne d’évangélisation politique »
Publié le mardi 28 octobre 2014   |  Le Matinal


Nicaise
© Fraternité par DR
Nicaise Fagnon, initiateur de la commission parlementaire d’enquête sur la gestion du fonds Fadec


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« Nous avons eu droit à un lynchage et une nouvelle campagne d’évangélisation politique. Cette nouvelle campagne consiste à noircir les autres et à se blanchir. De quoi s’agit-il ? Le gouvernement a dit que nous nous sommes entendus sur 9 milliards. Cela ne correspond à rien du tout. Ces 9 milliards, c’est l’avis technique émis le 13 novembre par le Directeur général du Budget dans son bureau. Il a d’abord émis un avis de 5,5 milliards de francs Cfa après quatre mois de tergiversations.

Quand on a réagi, il a émis une autre de 8,5 milliards. Nous lui avons demandé qu’il est nécessaire qu’on discute rubrique par rubrique. Les 8,5 milliards s’ajoutent aux 500 millions laissés par la Cps/Lépi. Ni plus ni moins, voilà le budget de 9 milliards dont on nous parle. Le budget que nous avons transmis sans les cartes d’électeurs, c’est 9,805 milliards. Si c’est de cela qu’il s’agit, pourquoi, on oublie la partie décimale. Il faut que le gouvernement accepte de s’asseoir pour discuter avec nous. Les députés du Cos/Lépi ne gèrent pas l’argent. Nous sommes dans une supervision. Le gouvernement a envoyé un régisseur qui gère l’argent et les tickets-valeurs. Le ministère a envoyé un jeune, et c’est lui qui appose sa signature avant le paiement des gens.

Ces besoins, c’est quoi ? Pour faire l’enregistrement complémentaire, la loi a prévu qu’il faut faire l’affichage. Et chaque fois pour afficher, il faut du papier A3, du papier A4. Cet affichage se fera dans 7mille 914 centres de vote et il nous faut des OP Kits. Nous avons apprêté 2500 kits. La maintenance de ces kits ont coûté. Ensuite, lorsque nous prenons en compte le nombre d’agents, c’est quatre agents pour un kit. Cela fait 10 mille agents qu’on aura à utiliser. Pour l’opération, nous prévoyons de permettre à chaque citoyen de voir si son nom, prénom est bien écrit, si son centre de vote est bien choisi. Pour collecter les réclamations, il faut absolument qu’il y ait 9000 agents Ala et 4500 élus locaux avec 800 DAA encore. Mais la loi stipule qu’il faut afficher la liste issue de l’audit participatif. Ensuite, quand on va revenir, il faut dédoublonner et afficher encore cette liste. Et c’est cette liste là qu’on appelle la liste électorale informatisée provisoire. Mais ces affichages, c’est sans compter que la loi nous impose de livrer la liste d’émargement définitive. Cette liste sera encore imprimer. A tout cela, s’ajoute le fait qu’on doit délivrer 5 500 000 cartes d’électeurs. Quelles que soient les combinaisons qu’on a faites pour pouvoir afficher ces listes, pour pouvoir faire ces cartes d’électeurs, les plastifier. C’est tout cela qui fait les 8 576 000 sans compter que rien ne vaut bâtir une base de données, si on ne la sécurise pas contre tout incident pour s’assurer que à tout moment on peut avoir et garantir la traçabilité, la transparence, l’intégrité des données, toutes choses exigées par la loi. Chers amis, vous convenez avec nous que c’est une confusion de faire croire qu’on est en train de dépenser 17 milliards à cause des élections à venir. C’est faux. Les dépenses qu’on fait, c’est un investissement qui va servir pour le Bénin, garantir la paix pendant sept ans à venir. C’est un investissement qui fera en sorte qu’avant d’aller faire l’opération, il faut que ce soit après 2021. Donc, si on dépense aujourd’hui, c’est qu’on permettra que les gens puissent voter à chaque fois. Ceux qui ont 18 ans, on va les glisser et ceux qui sont morts, on va les collecter du terrain. C’est cela la réalité. Et il urge, il est important de pouvoir le faire ; ce n’est pas quand on a une élection pour laquelle on doit être en compétition, qu’il faut s’intéresser à la Lépi. Dans cette condition là, vous convenez avec nous que nous ne sommes pas des budgétivores. Nous ne sommes pas les responsables sans lesquels les gens n’auront pas de l’eau à boire. Au contraire, nous garantissons la paix durable pour le Bénin , une paix sans laquelle il n’y aura même pas de l’eau à boire. La paix est le facteur clé du développement. Et l’opération que nous faisons, ce n’est pas que pour aller aux élections, il ne faut pas qu’on vous mente. Nous n’avons pas décidé seul et nous ne décidons jamais seul. Nous travaillons au service de la Nation et, ceci d’arrache-pied. Nous sommes des politiques. La correction se fait sous notre supervision et c’est cela qui gène. Aucun camp politique ne maîtrise la Lépi que nous faisons. C’est un travail limpide. Il n’y aura ni village fictif, ni bureau, ni centres de vote fictif, parce que tout est codifié scellé et propre. Peut-être, c’est là où se situe la peur ».

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