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Le Matinal N° 4119 du 10/6/2013

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Justice/2ème round:Talon-Yayi : rendez-vous le 24 juin 2013
Publié le mardi 11 juin 2013   |  Le Matinal




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Le 24 juin 2013. C’est la date retenue par la Cour d’Appel de Cotonou pour rendre son verdict au sujet des affaires nommées « tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat » et « préparation de coup d’Etat ». Les avocats des parties concernées dans chaque dossier ont fait valoir leurs moyens hier lundi 10 juin 2013 devant la Cour d’Appel présidée par le magistrat Nicolas Biaou qui va statuer sous quinzaine. On assistera ainsi à un deuxième round du duel entre Yayi Boni et Patrice Talon. Celui-ci est blanchi par le juge d’instruction après avoir été accusé d’être l’instigateur de la présumée tentative d’assassinat du président de la République. Ce dernier a fait appel de l’ordonnance du juge Angelo Houssou.


Tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et préparation de coup d’Etat. On en a reparlé hier devant la justice. Les deux dossiers ont été étudiés ce lundi par la Cour d’Appel de Cotonou en réponse à l’appel relevé par la partie civile suite à l’ordonnance du juge d’instruction en date du 17 mai 2013 statuant sur un non lieu-général (voir nouvelle publication à la page 04). Cela veut dire tout simplement qu’il n’y a pas de charges suffisantes pour inculper les mis en cause. C’est le 1er round. Ainsi, l’homme d’affaires, Patrice Talon présenté comme l’instigateur du plan de la présumée tentative d’assassinat par empoisonnement médicamenteux du chef de l’Etat ainsi que les nommés Moudjaïdou Soumanou ancien ministre du Commerce, Ibrahim Mama Cissé, médecin personnel du chef de l’Etat et Zoubérath Kora, gouvernante de Yayi Boni, tous accusés d’atteinte à la vie de ce dernier ont été blanchis après les investigations du juge d’instruction. Le magistrat Angelo Houssou a déclaré un non-lieu qui a provoqué une ébullition dans le camp présidentiel. Toute la clique « cauris » qui parcourait monts et vallées, manipulant produits chimiques imaginaires et remuant ciel et terre pour calomnier Patrice Talon a vu son plan démonté par le juge d’instruction, le même qui avait des soupçons sur les accusés. Il aura suffi cette clairvoyance du juge d’instruction pour assister à un tas d’errements du régime en place. On a assisté à des mouvements incontrôlés et déplacés des serviteurs du chef de l’Etat parce qu’on voulait à tout prix montrer que le Magistrat Angelo Houssou a monnayé son indépendance contre on ne sait quoi. Pourtant, il existe une voie de recours que le camp présidentiel aurait dû exploiter sans chercher à diaboliser qui que ce soit. Le fait d’avoir tempêté et « rudoyé » un magistrat expose au grand jour et à la face du monde l’origine du complot. Si c’est de Yayi ou de Talon, l’opinion publique commence par se faire son idée. 2ème round. Ce sera le 24 juin prochain. Les débats ont eu lieu hier devant la Cour d’Appel de Cotonou. L’instance qui va confirmer ou infirmer l’ordonnance du juge d’instruction. Pour ceux qui suivent le dossier, ils savent qu’après l’ordonnance de non lieu-général prise par le juge Angelo Houssou, la partie civile a relevé appel. Elle a donc contesté le verdict du magistrat et s’est adressée à la Cour d’appel. Les choses ont évolué et les avocats des parties concernées par les deux dossiers ont présenté les arguments pour défendre leurs clients. Qu’il nous souvienne que l’affaire tentative d’empoisonnement a un point commun avec celle relative à la préparation de coup d’Etat. Pas seulement parce que les deux ont été jointes pour être jugées, mais surtout à cause de la personne du chef de l’Etat. Il est partie civile dans les deux cas. Alors si le dossier tentative d’empoisonnement a plus passionné, c’est parce que le principal accusé se trouve être Patrice Talon, ancien ami de Yayi Boni. Chose suspecte, c’est qu’à propos de l’affaire de coup d’Etat, les deux mis en cause sont des proches de Talon. Johannes Dagnon, cousin de l’homme d’affaires et le colonel Pamphile Zomahoun, pilier important dans le dispositif de Bénin Control Sa, société appartenant à Patrice Talon et désarticulée par le régime. Et C’est là où on soupçonne qu’il y a complot. La justice sera amenée une nouvelle fois à comprendre pourquoi, dans les deux dossiers, c’est la même personne qui est visée. Dans la pratique, la Cour d’Appel aura l’obligation d’analyser les moyens et la décision rendue en première instance. Elle peut décider de requalifier les faits ou non. Tout compte fait, c’est qu’il y a déjà une certaine similitude dans le traitement de ces affaires, notamment à propos de la tentative d’empoisonnement. Après le non-lieu général du juge Angelo Houssou, la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Paris statuant sur la demande d’extradition de Patrice Talon exprimée par le gouvernement béninois a demandé des informations complémentaires à la partie civile. Un élément qui montre que le dossier présenté contre l’homme d’affaires n’est pas pertinent. Et que dira la Cour d’Appel de Cotonou ? C’est dans quinze jours.

AT

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