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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Tenue des élections municipales et communales au Bénin: Quand le pouvoir cesse de se moquer du peuple
Publié le mercredi 29 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Audit
© aCotonou.com par TOP
Audit participatif de la Lépi
Mercredi 19 Mars 2014, Cotonou : l`opération d`audit participatif de la Lépi se déroule dans tous les arrondissements de Cotonou à l`instar de l`entièreté du territoire national


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Prévues se dérouler depuis 2013, les élections municipales et communales se font toujours attendre. Et tant que durera la moquerie du pouvoir à son endroit, le peuple est obligé d’accepter la prolongation que joue le pouvoir. Le Béninois a en horreur que l’expérience démocratique en cours dans son pays soit entachée. A ce sujet, la démocratie a du plomb dans les ailes du fait de la non tenue à temps des élections municipales, communales et locales. Une situation qui conforte l’opposition et la société civile qui soupçonnent fortement le gouvernement de créer sciemment ce retard afin de créer un vide juridique constitutionnel qu’il pense exploiter pour confisquer à son profit le pouvoir. Il est temps que cessent la distraction et les calculs politiciens.
Auront-elles lieu ?
N’auront-elles pas lieu ?
C’est la question à laquelle le peuple attend une réponse précise à ce feuilleton qui commence par agacer sérieusement.

Comme un jeu de ping-pong
Comme dans un jeu de ping-pong, le peuple béninois est devenu la table de jeu sur laquelle le gouvernement et le Cos-Lepi se renvoient la balle « élections municipales et communales ». Samedi dernier, sur instruction, six ministres envoyés au charbon étaient en mission d’explication pour convaincre ceux qui ont voulu se laisser distraire que le retard observé dans les opérations postélectorales ne lui incombe pas. Selon les missionnaires, le retard relève d’une responsabilité collective mais incombe surtout à l’Assemblée nationale et dans une moindre mesure au Cos-Lepi. Suite à la rencontre entre les présidents des institutions de la République avec le chef de l’Etat, excepté le président de l’Assemblée nationale, les responsables des partis politiques et les représentants de la société civile, le peuple souverain a été informé que les élections attendues ne pourraient plus avoir lieu en 2014 mais en 2015. Mais chose curieuse, au lendemain de cette conclusion ayant fixé l’opinion nationale et internationale sur la tenue desdites élections en 2015, c’est encore le chef de l’Etat qui annonce sur tous les toits que les élections auront lieu en décembre 2014. A-t-il oublié avoir dramatisé les choses quand il déclarait qu’il n’y avait pas d’argent pour organiser ces élections ? Avec quel argent veut-il alors faire organiser ces élections et avec quelle liste électorale permanente informatisée ? Soucieux de tenir dans les délais constitutionnels dont il a largement favorisé le dépassement, le chef de l’Etat se rebiffe et joue le jeu de l’innocence. Il veut ainsi se dédouaner de toutes les accusations ayant provoqué le retard qui alimente tous les débats aujourd’hui. Dans leur mission distractive, pourquoi les six émissaires gouvernementaux n’ont-ils pas reconnu et expliqué la responsabilité du gouvernement dans le retard accusé au lieu de chercher à faire porter le chapeau à une autre personne morale et à expliquer l’inexplicable.

A nouveau, le gouvernement se ravise et propose pour ce jour un deuxième round avec les mêmes représentants des institutions de la République mais élargi aux représentants de la CENA et du Cos-Lepi. Cette nouvelle rencontre visant à faire le point afin d’aboutir à un consensus national sur l’organisation des élections à bonne date. Une fois encore, les responsables des partis politiques et les représentants de la société civile n’y sont pas conviés. Peut-on parler de consensus national quand cette frange importante et sensible de la classe politique est écartée de ces assises ?


L’impossible tenue des élections
Le toilettage de fond de la Lepi confié au Cos-Lepi se corse toujours à cause de la cagnotte querellée et pas totalement libérée dont il a besoin pour mener à bien son travail. Après le consensus fixant les élections courant 2015, le Cos-Lepi s’est vu accordé encore du temps non seulement pour parfaire le toilettage commencé mais surtout pour compléter la liste par de nouvelles inscriptions. Ce qui signifie qu’il n’avait pas eu le temps nécessaire pour étoffer la liste électorale permanente informatisée. La lenteur constatée dans le travail de fourmi du Cos-Lepi n’est pas forcement due à sa volonté de faire traîner les choses. Ce retard trouve son origine dans le lent et épars décaissement des fonds devant couvrir les charges des travaux. La question préjudicielle quant à savoir si le budget est élevé ou non, n’a pas sa place dans ce débat dès lors où, les nombreux réajustements opérés ont permis finalement de retenir le budget exécuté. Qu’est ce qui a pu alors empêcher le gouvernement de jouer sa partition en respectant le décaissement des sous à temps au lieu de transformer les animateurs du Cos-Lepi en mendiants prêts à quêter le moindre louis d’or pour la réalisation d’une mission régalienne. Une structure qui vient d’ailleurs de mettre le gouvernement devant ses responsabilités en menaçant purement et simplement de déposer le tablier si le reste des fonds, soit 8 milliards de FCFA, n’étaient pas décaissés. Par cette volte-face, le Cos-Lepi se démarque définitivement des atermoiements gouvernementaux et rend le pouvoir responsable de tout blocage. Le match de ping-pong se prolonge en sorte et on ne sait plus à quoi s’en tenir avec ces deux pongistes d’un nouveau genre.

Le premier responsable du flottement observé est bel et bien le gouvernement qu’il le veuille ou pas. Si les opérations entrant dans le cadre de la confection de la première mouture de la Lepi avaient été bien conduites en prenant en compte les récriminations de l’opposition et de la société civile, on n’en serait plus à cette étape de piétinement.
Malgré que son gouvernement ait le dos au mur, tout porte à croire qu’après avoir lamentablement échoué dans sa volonté d’une révision constitutionnelle inopportune et aux motifs inavoués, la président Yayi cherche coûte que coûte à parvenir à ses fins par des moyens détournés.
Que le pouvoir et le Cos-Lepi cessent de se moquer du peuple ! Quelles que soient les sorties et envolées explicatives des uns et des autres, le peuple qui veille au grain avec une extrême vigilance attend ces élections.


SANNY Kolawolé Maxime

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