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La Presse du Jour N° 2240 du 17/10/2014

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Correction de la Lépi et élections : Après Sacca Lafia, Nago aussi répond à Yayi
Publié le mercredi 29 octobre 2014   |  La Presse du Jour


Visite
© APA par El Hadj Assane
Visite du président de l`assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago au Sénégal
Vendredi 22 Fevrier 2014. Dakar. Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, arrivé à Dakar, pour une visite de travail de cinq jours, a rencontré son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse pour une séance de travail. Photo: Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago


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Après les membres du Cos-Lépi qui ont animé une conférence de presse le lundi dernier, le Professeur Mathurin Coffi Nago a saisi l’occasion de la cérémonie d’ouverture solennelle de la 2è session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2014 pour répondre aux attaques du gouvernement sur le retard qu’accuse la correction de la Lépi. Voici d’ailleurs les termes dans lesquels il a renvoyé à Boni Yayi la patate chaude que ses ministres ont jeté aux députés lors de la sortie médiatique qu’ils ont effectuée le samedi 25 octobre 2014.
Extrait du discours d’ouverture de la session budgétaire 2014
« …Comme vous pouvez le constater, des lois appropriées ont été initiées et adoptées, grâce aux seules initiatives, responsables et clairvoyantes, des députés, mais il restait leur mise en application. A ce niveau, les parlementaires ne peuvent malheureusement pas agir seuls, comme ce fut le cas dans l’initiative des lois précitées. D’autres acteurs sont indispensables et doivent s’impliquer avec célérité et responsabilité. Dans la collaboration inter-institutionnelle, qui donc n’a pas joué convenablement sa partition ou qui a failli ? Je ne m’attarderai pas à ce niveau pour rechercher les réponses à ces questionnements. Le fait est là que rien n’est encore totalement prêt pour la tenue des premières élections prévues pour l’après-correction de la LEPI. Que faire pour achever enfin ce processus de correction de la LEPI ? Surtout après les dernières informations inquiétantes qui nous sont parvenues ? C’est cette question fondamentale qui doit préoccuper tout le monde. Cette question doit être abordée dans une vision globale et planifiée, sans précipitation, sans improvisation et sans polémique, avec l’ensemble des Institutions et des forces politiques concernées. L’heure n’est pas, en effet, à la recherche de boucs-émissaires et à des séances d’accusations gratuites et de contre-vérités qui n’honorent nullement ceux qui s’y adonnent. Le parlement a pris ses responsabilités législatives face à des exigences et des urgences qui s’imposaient, en proposant et en adoptant diverses lois, dont la loi portant correction et actualisation de la LEPI. La Présidence de la République qui, au terme de l’article 105 de la Constitution, a les mêmes prérogatives constitutionnelles en matière d’initiative des lois, n’a malheureusement rien fait en son temps à cet égard, malgré toutes les sollicitations de l’Assemblée Nationale. De plus, au cours de l’examen de la loi querellée, tant en commission qu’en plénière, le Gouvernement avait tout le loisir de présenter ses points de désaccord et ses suggestions, conformément aux dispositions constitutionnelles. L’article 57 de la Constitution donne également le droit au Président de la République, avant la promulgation de ladite loi, d’en demander une seconde délibération au Parlement.
Par conséquent, il apparaît clairement que la loi portant correction de la LEPI, votée par les Députés, puis promulguée par le Président de la République, a donné entière satisfaction à toutes les institutions concernées. Ce qui n’empêche pas, bien évidemment, que dans sa mise en application, quelques difficultés apparaissent. Dans un tel cas, ce ne sont pas les polémiques politiciennes qui peuvent résoudre les problèmes posés. Je suggère donc que, sans tapage médiatique, sans communication excessive, toutes les institutions compétentes et les forces politiques, choisissent plutôt la voie de la raison, de la concertation et du dialogue.
Un sursaut collectif est nécessaire, voire indispensable. Mais, nous ne devons empiéter sur le rôle d’aucune institution légalement chargée de la conduite des opérations. J’invite donc le COS/LEPI et le CNT/LEPI, la CENA et le Gouvernement à agir dans le sens d’une franche collaboration et d’une harmonisation efficace des actions afin de satisfaire les attentes et l’impatience du peuple béninois.
Je voudrais particulièrement inviter les membres du COS/LEPI et du CNT/LEPI à plus de cohésion, de rigueur, de responsabilité et d’efficacité dans leur travail.
Aux membres de la CENA, je demanderais d’anticiper sur les différentes actions afin que personne ne soit surpris par le temps, car je sais qu’il y a des actions qui n’ont pas besoin d’attendre la liste électorale avant d’être mises en œuvre. A titre illustratif, je pourrais citer l’acquisition des urnes et autres matériels de vote, l’identification et la matérialisation physique des centres de vote, le recensement des ressources humaines requises pour l’organisation des élections, conformément aux dispositions des textes en vigueur.
Au Gouvernement, je demanderais de prendre toutes les initiatives possibles, en accord avec les autres Institutions concernées, en concentrant plutôt sa volonté, ses énergies et ses efforts sur l’achèvement rapide du processus de correction de la LEPI et l’organisation diligente des élections.
Je suis de ceux-là qui croient encore au génie béninois. Mais pour que ce génie opère véritablement, il faut l’implication franche et sincère de tous les Béninois, et en particulier des acteurs politiques et institutionnels. A cet égard, aucune idée ne serait de trop, aucune réflexion ne serait inutile, aucun effort ne serait superflu, aucune ressource ne doit être négligée.
C’est donc un appel pressant que je lance à tout un chacun de nous afin que les intérêts personnels ou égoïstes ne priment pas sur l’intérêt supérieur de la Nation Béninoise. J’en appelle au sens de patriotisme et de responsabilité de tous.
S’agissant du coût des opérations, nous sommes tous d’avis que les élections sont chères au Bénin. Mais, il est souhaitable qu’en ce domaine, l’on fasse prévaloir la raison et l’esprit de sacrifice, en attendant que le problème soit posé, dans un contexte plus opportun, à l’ensemble de la Nation.
Aucun sacrifice ne doit en effet, être épargné à ce niveau, car ce qui différencie le Bénin de nombreux autres pays, c’est la qualité de sa démocratie qui doit rester un label à préserver et à vendre. Je n’aurai de cesse de répéter qu’en dehors des ressources humaines, la Nation Béninoise n’a de richesse véritable que sa démocratie. C’est le sens de mon combat que je ne dois guère abandonner sous aucun prétexte, puisque j’en ai été investi, en tant que Président de la Représentation nationale. N’oubliez pas en effet, que le Parlement reste et demeure le symbole majeur, le cœur et le moteur de la démocratie.
Je voudrais, en conséquence, rassurer le peuple béninois que la Représentation nationale contribuera à la recherche de solutions adéquates pour l’organisation rapide des élections, sans pour autant remettre en cause les principales avancées enregistrées dans notre pays en matière législative et électorale.
A cet égard, je voudrais préciser que toutes les élections à venir sont également importantes. L’on ne peut donc abandonner l’une au profit de l’autre. Si les échéances des deux élections dites constitutionnelles doivent être impérativement respectées, il est tout aussi indispensable que les élections communales, municipales et locales soient rapidement organisées, particulièrement avant les deux premières…. »


Propos recueillis parTobi Ahlonsou

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