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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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S’y frotte, s’y pique:Allons tous à la marche du ras-le-bol !
Publié le mercredi 29 octobre 2014   |  Le Matinal




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Y en a marre de tout ce qui se trame ou que l’on manigance dans les arcanes du pouvoir de Yayi Boni. Après la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) dont la réalisation a été bâclée par un actuel membre du gouvernement, c’est ce même Exécutif qui a consenti au projet de correction de cet outil électoral juste au lendemain de leur K.O…j’allais dire leur hold-up électoral de mars 2011. Ainsi, il faut comprendre par cette initiative du gouvernement, un aveu sur la mauvaise réalisation de la Lépi.

Depuis lors, il urgeait donc de faire les diligences appropriées pour que la Lépi soit corrigée et devenue consensuelle. Le gouvernement qui dispose d’une majorité mécanique au Parlement avait, dès lors, les coudées franches pour demander à ses débuts comme il l’a fait pour arracher aux disciples de St Mathieu (Douaniers), leur droit de grève. Mais diantre… pourquoi n’a-t-il pas jouer son rôle pour que rapidement la paix sociopolitique règne enfin sur le territoire béninois où la tension dans les arènes sociale et politique ne cesse de monter en crescendo, depuis que les populations ont comme impression que la réélection de Yayi Boni est un vol de victoire ? Aujourd’hui, avec toute la stratégie qui se déploie chaque jour, dans le camp de la majorité présidentielle, on a l’impression que c’est un plan bien ourdi et nourri qui est mis en œuvre par le gouvernement et ses affidés tapis dans l’ombre du pouvoir. Ainsi, les élections communales, municipales et locales qui devaient se tenir au plus tard le mois de juin 2013 pour jauger le mandat des actuels maires, ne sont pas organisées jusqu’à cette date. Et pourquoi ? Parce qu’il s’est trouvé une instance républicaine qui décrète, de façon péremptoire, qu’il ne peut plus avoir d’élections au Bénin sans la Lépi ! Sacrilège ! Alors que Yayi Boni a été élu pour la 1ère fois en 2006 sur la base d’une liste électorale réalisée manuellement. Et n’y a pas eu de contestation sur son élection. On se rappelle que son challenger l’a même félicité en le recevant chez lui au Palais d’Adjina à Porto-Novo. Mais voilà qu’une instance judiciaire décide de mettre tout le monde en respect et met un black-out sur la tenue à bonne date des échéances électorales. Depuis cette sentence pour le moins saugrenue et improductive, nous sommes tombés dans une impasse électorale savamment organisée et planifiée par Yayi Boni et ses thuriféraires. Malgré les instruments juridiques mis en place par l’Assemblée nationale pour amener aux travaux de correction de la Lépi, rien n’y fit du côté du gouvernement qui a patiné à donner les ressources financières au Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos/Lépi). Sacca Lafia et ses collègues membres de cette instance se sont égosillés à faire entendre raison à ces gens-là qui apparemment sont et demeurent bouchés à l’émeri. Nous voilà donc complètement dans la gadoue annoncée par Yayi Boni lui-même depuis Boko, petite bourgade de la Commune de N’dali dans le département du Borgou. Il a osé déclarer qu’il n’y a pas d’argent pour organiser les élections parce que ces dernières coûteraient cher ! De la diversion sur fond du dilatoire comme il en a l’habitude lorsqu’il est à la recherche d’un bien qui se trouve dans les mains d’un vis-à-vis à lui ! Au pays nagot, on parle de « bêssi…bêssi » pour tromper la vigilance de l’interlocuteur tout étant une panthère sous la couverture d’un agneau. Aujourd’hui, dans ces conditions de dépit, la tension sociale et politique a tellement monté que les forces démocratiques éprises de paix et de justice ont décidé d’organiser une marche pacifique, les mains nues, pour tonner et entonner aux oreilles des bouchés à l’émeri pour qu’ils entendent enfin raison. Car, trop, c’est trop. Y en a marre de la chienlit qui s’installe de jour en jour dans ce jeu de ping-pong que se livrent depuis quelques jours, le gouvernement et le Cos/Lépi. Le peuple est fatigué de ces chicaneries et en a assez de la chimère ambiante. C’est pourquoi, nous tous, nous devons, par devoir patriotique descendre dans la rue pour battre le macadam. Yayi Boni et ses sbires de sinistres du moins de ministres en ont vraiment besoin pour que les cérumens dans leurs conduits d’oreilles se liquéfient. Car, à l’allure où vont aujourd’hui les choses, nous allons à vau-l’eau et les caciques du régime devront enfin s’approprier cette maxime de Saint-Exupéry : « Si tu demandes à ton peuple de se jeter à la mer, il fera la révolution ». On image que ce matin du 29 octobre 2014, la mobilisation sera grande et c’est à ce niveau même que se situe le test pour les organisateurs de la marche. Hier, mardi 28 octobre 2014 à Ouagadougou, l’opposition burkinabé conduite par Zéphirin Diabré a réussi son test en mobilisant près d’un million de manifestants contre le projet sordide de Blaise Compaoré qui, après près de 28 ans de pouvoir, cherche encore de s’éterniser au pouvoir. Les velléités s’observent aussi à Cotonou, et il faut barrer la voie par tous les moyens légaux même par la désobéissance telle que le recommande une disposition constitutionnelle. Militantes et Militants…Sortons beaucoup pour dire non à l’impasse électorale. Sortons assez pour dire non à la chienlit. Sortons beaucoup, beaucoup de tous les bureaux, de toutes les maisons, de tous les marchés, de tous les ateliers, de tous les amphithéâtres pour dire halte à l’infamie. Mais ne nous trompons pas. Ils seront peut-être tentés de lancer à notre assaut leur soldatesque de policiers poltrons, proies faciles à une balle de malfrats et bonnement prêts à être ligotés. Ils l’ont commencé d’ailleurs par la voix du chef qui s’est permis depuis la Commune de Sèmè-Podji de demander aux manifestants de ce jour de rester chez eux. Quel culot ! Quelle effronterie ! Pourquoi cherche-t-il à démobiliser les marcheurs du jour ? Est-ce lui qui organise la marche pour se permettre d’en démobiliser parmi les manifestants ? C’est du toupet qui mérite réaction. Celle de sortir massivement ce matin pour lui donner la réplique à la taille de son infamie. Mais qu’ils se le tiennent tous pour dit cette leçon de la nature : « La vipère qui se jette gueule ouverte sur les épines du hérisson, finit par se blesser cruellement, et en dépit de son venin, l’issue lui est toujours fatale ». Plus que jamais, Enfants du Bénin debout...pour sauver la patrie en danger. C’est ce que je crois.

Je reste Apol

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