Grande marche hier à Cotonou pour exiger l’organisation des élections : Un message fort adressé à Boni YAYI et aux instances organisatrices des élections -(Des milliers de Béninois ont marché dans les rues de Cotonou) #aCotonou

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Grande marche hier à Cotonou pour exiger l’organisation des élections : Un message fort adressé à Boni YAYI et aux instances organisatrices des élections -(Des milliers de Béninois ont marché dans les rues de Cotonou)

Publié le jeudi 30 octobre 2014 | Le Confrère de la Matinée

© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN

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Le front de défense de la démocratie constitué par des forces politiques et des organisations de la société civile, a marché hier dans les rues de Cotonou comme annoncé. Les manœuvres gouvernementales pour émousser la mobilisation des populations autour de cette initiative ont lamentablement échoué. Des milliers de Béninois étaient en effet dans les rues de Cotonou pour suivre le mouvement engagé.

L’échec est cuisant. C’est le moins qu’on puisse dire. Le gouvernement a beau manœuvré pour démobiliser les populations, mais la réponse que celles-ci ont donnée hier est plus que démonstrative. Malgré le discours tenu par le chef de l’Etat le week-end écoulé à Semè-Kpodji, malgré la rencontre annoncée pour se tenir dans la même journée d’hier entre le chef de l’Etat et la jeunesse précipitamment invitée, la marche s’est tenue dans la ferveur et la cordialité la plus totale, entre politiques et hommes de la société civile massivement mobilisés. On pouvait distinguer la présence des membres de Alternative citoyenne, des membres de l’Union fait la nation, des membres du parti RESOATAO, des secrétaires généraux des centrales syndicales, des associations de jeunes etc., bref, la présence de presque toutes les franges de la société béninoise.

Face aux messages de démobilisations, le peuple a su s’unir et lutter pour l’essentiel. Le message des manifestants est clair. La marche vise à réclamer l’organisation des élections à bonne date. Ceci, afin de sauvegarder la démocratie béninoise qui commence à vaciller depuis le report sine die des élections municipales, communales et locales en raison de la non disponibilité de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) ; liste sans laquelle, selon une décision de la Cour Constitutionnelle entérinée par le code électoral, aucune élection ne peut plus être organisée au Bénin.

Un message fort adressé à Boni YAYI et aux instances organisatrices des élections
La réussite de la marche d’hier qui s’est déroulée de façon pacifique avec la grande mobilisation des populations, constitue un message fort pour le gouvernement. En ce sens qu’elle l’invite à plus de sérieux et de bonne foi dans l’assurance des responsabilités qui lui incombent en vue de l’organisation à bonne date des élections à venir. Il est à noter, que face à l’indisponibilité de la LEPI, ce ne sont plus seulement les élections municipales, communales et législatives qui sont menacées, mais celles législatives, et possiblement la présidentielle de 2016. En cela, la situation nécessite plus d’élévation d’esprit, de sérénité, que le gouvernement est appelé à insuffler de par sa position, et ce, de façon franche.
La marche de la journée d’hier loin d’être un message adressé au gouvernement, est aussi un message adressé aux institutions impliquées dans l’organisation des élections. Le COS LEPI en premier, car livrant à la face du monde, ses incohérences internes, à travers la multiplicité des voix qui s’expriment en son sein. C’est un message adressé aussi à la Cour Constitutionnelle, car c’est elle qui a lié la LEPI à l’organisation des élections au Bénin. Situation qui, on peut le dire, est à l’origine de la crise actuelle. La Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) est aussi appelée à jouer sa partition. Le message des manifestants d’hier est clair. Il ne souffre de rien, ni de la LEPI. L’organisation des élections à bonne date est l’essentielle en vue de sauvegarder la démocratie.

B.D.

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