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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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L’alerte vient du Burkina contre Yayi
Publié le jeudi 30 octobre 2014   |  Le Matinal


UEMOA
© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Ph : Yayi Boni


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Le réveil populaire contre la dictature et les manœuvres sournoises pour se maintenir au pouvoir est désormais une réalité en Afrique de l’Ouest. La situation au Burkina Faso depuis quelques jours est un signe annonciateur de ce qui se passera au Bénin au cas où Yayi Boni va persister dans sa position.


C’est inévitable ! Les peuples africains sortent de leur sommeil. Plus de tolérance pour un Chef d’Etat qui tentera de rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Si en Afrique de l’Ouest, certains avaient pris l’habitude d’abuser de la patience des populations, ils devront se recroqueviller. En tout cas, au Burkina Faso, pays frontalier du Bénin et situé à quelques centaines de kilomètres de Cotonou, la ville phare, la révolution est une réalité. Le rêve du président Blaise Compaoré s’estompe à petit coup, même s’il fait semblant de résister. Sa volonté de réviser l’article 37 de la Constitution de son pays pour se taper encore des mandats présidentiels est contestée. C’est une alerte qui doit attirer l’attention de Yayi Boni, le président béninois. La marche populaire organisée hier par les opposants a reçu l’adhésion populaire. Les manifestants ont fait preuve d’un courage, signe d’une détermination à aller au-delà, en cas de besoin. Dans les rues, il y avait vraiment du noir, selon les images et les témoignages. La destruction de la statue de Blaise Compaoré est la preuve que personne ne veut de lui en 2015 au pouvoir. Du côté de l’occident, la mise en garde est formelle à l’endroit des chefs d’Etat qui sont dans cette situation. Le Quai d’Orsey, à travers son porte-parole a exprimé la réaction de la France en ces termes : « La France réitère son attachement au respect des principes définis par l’Union africaine sur les changements constitutionnels visant à permettre aux dirigeants de se maintenir au pouvoir ». Le président de la République a écrit en ce sens au président Compaoré le 7 octobre. La France a eu, sur ce sujet, un dialogue régulier avec ses partenaires africains, notamment l’Union africaine. Le Burkina Faso est un partenaire important pour la France et joue un rôle essentiel dans la stabilité de la région et la résolution des crises. Il est primordial qu’il envisage son propre avenir de manière consensuelle et apaisée ». Cette déclaration est la preuve qu’aucun soutien ne viendra de la France en cas de débordement de la colère populaire.

Yayi Boni averti

Ce message de la France à l’endroit d’un pays comme le Burkina Faso n’épargne pas le Bénin. Si l’Hexagone soutient le départ de Blaise Compaoré, ce n’est pas Yayi qui sera soutenu dans sa volonté de réviser pour rester. Le comportement du peuple burkinabè va certainement inspirer celui du Bénin. La marche de l’opposition béninoise projetée pour ce mercredi en est d’ailleurs la preuve. La masse annoncée est le signe de l’adhésion à l’appel de l’opposition. Désormais, tous les peuples veulent que leur chef se conforme aux exigences de l’Union africaine. Plus donc de bonus sur les mandats présidentiels ! Ceux qui scandent « après nous, c’est nous », doivent se rendre à l’évidence et savoir que leur rêve ne sera que de courte durée.
Au Bénin, ce n’est d’ailleurs plus une préoccupation de l’opposition seule. Toutes les forces politiques et autres composantes de la Nation ont compris qu’il faut s’unir pour vaincre l’ennemi de la Démocratie. La marche de ce jour et celles à venir, certainement seront des actions concertées et menées de concert avec le peuple tout entier. Au Burkina Faso hier, les populations ont crié « Blaise dégage » ; ce matin au Bénin, les manifestants pourraient crier « Yayi, où sont nos élections ».

Félicien Fangnon

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