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David Nabarro : "J’espère que l’épidémie d’Ebola disparaîtra en 2015"
Publié le lundi 3 novembre 2014   |  Jeune Afrique


David
© Autre presse par DR
David Nabarro,Coordonnateur Principal du Système des Nations Unies pour la maladie à virus Ebola


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Sans détour, David Nabarro, l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la lutte contre Ebola, répond à nos questions sur la propagation du virus Ebola en Afrique de l'Ouest et la coordination internationale. Interview.
À Paris le 21 octobre pour une journée marathon au cours de laquelle il s'est notamment entretenu avec Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, David Nabarro, l'envoyé spécial de Ban Ki-moon, est anxieux. Ce médecin anglais nommé en septembre pour coordonner la riposte mondiale doit répondre à l'urgence : trouver les moyens de stopper une pandémie qui fait des milliers de morts et désamorcer la psychose. Entretien.

Jeune Afrique : Qu'attendiez-vous de votre entretien avec Laurent Fabius ?
David Nabarro : J'ai eu trois réunions à Paris depuis que j'ai été nommé, et une autre en Guinée avec Annick Girardin, la secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie. Ces rencontres ont trois objectifs : nous assurer que nous sommes sur la même ligne stratégique, connaître l'approche de la France en Guinée - où elle est en première ligne -, et souligner l'importance d'avoir un système fort pour soigner les travailleurs de santé internationaux. Par ailleurs, il faut que les services essentiels (sécurité alimentaire, réduction de la pauvreté, économie et stabilité politique) soient assurés.
Qu'en est-il sorti ?
Laurent Fabius a annoncé une augmentation de l'aide française à la Guinée, notamment à destination des centres de traitement, d'expertise, et de logistique. En outre, la France cherche des partenariats, et Cuba et la Chine se sont portées volontaires. Les équipes médicales cubaines vont prochainement travailler avec les Français en Guinée. Paris a également pris l'initiative, à Bruxelles, de mettre en place un système de rapatriement de personnels soignants internationaux qui pourraient être contaminés, et s'est également engagé à construire un centre de soins pour le personnel local contaminé.
Où en est la mobilisation ?
L'argent arrive : Ban Ki-moon [le secrétaire général de l'ONU] m'a informé que la Chine avait débloqué des fonds. Mais il nous faut des moyens financiers supplémentaires et, surtout, des moyens humains. La question n'est pas de savoir si Ebola quittera le continent africain, mais quand.
Le processus a été lancé en mars, nous sommes déjà fin octobre...
Chaque réunion est une réunion de trop, mais le système est ainsi fait. Nous nous efforçons de conclure chacune d'elles sur une décision. Début août, nous avions 300 lits, en septembre, 600, mi-octobre, plus de 1 000. Mi-novembre, si tout va bien, nous compterons 3 500 lits. Cela reste insuffisant, car l'épidémie progresse. Et c'est une sensation terrible. On a le sentiment d'être toujours derrière l'épidémie. J'ai très peur pour Freetown et Monrovia : il nous faut 57 centres de traitement d'ici à décembre. Il en manque encore 25. Même chose pour le personnel médical : il manque entre 25 et 30 équipes...
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