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La Nation N° 6106 du 4/11/2014

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Ouverture de la 64e session du Comité régional de l’OMS : Se mobiliser davantage contre les ravages d’Ebola
Publié le mardi 4 novembre 2014   |  La Nation


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© Autre presse par DR
Le directeur régional de l` Organisation mondiale de la santé pour l`Afrique (OMS/Afro), le Dr Luis Gomes Sambo


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La 64e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique s’est ouverte hier lundi 3 novembre à Cotonou. L’ombre de l’épidémie d’Ebola a longuement plané sur l’ouverture des travaux présidée par le chef de l'Etat.

Mieux organiser la riposte contre le virus Ebola est devenu l’enjeu force qui préside les travaux de la 64e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique démarrés hier à Cotonou. « Cette maladie a révélé les réelles capacités de nos systèmes de santé à faire face aux urgences. Nous saurons mettre nos idées, propositions, expériences et intelligences ensemble pour trouver des solutions proportionnelles à nos ambitions», défend Dorothée Kindé Gazard, ministre béninoise de la Santé. Son homologue François Ibovi, ministre de la Santé du Congo, président de la 63e session du Comité régional, reconnaît que cette session du Comité régional s’ouvre dans un contexte particulier où le virus hémorragique met à rude épreuve le système sanitaire des pays africains, notamment ceux déjà affectés par l’épidémie. Bien qu’il souligne les progrès réalisés dans le diagnostic, il affirme que l’épidémie est loin d’être menacée. «13 703 personnes sont déjà touchées et plus de 4200 décès enregistrés avec des conséquences économiques graves. Ces chiffres sont sous-estimés en raison des faiblesses de nos systèmes sanitaires», révèle François Ibovi, qui estime néanmoins que le session ne doit pas se dérober d’autres enjeux de la session que sont l’accélération des mesures pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement en matière de santé, l’harmonisation du système de couverture sanitaire, la lutte contre les maladies transmissibles, la poursuite des réformes au niveau de l’OMS.
Des progrès malgré tout !
«L’épidémie a surpris par son ampleur et son étendue. Et puis c’est la première fois qu’elle frappe de façon intensive », enchaîne Luis Gomes Sambo, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique qui informe d’ailleurs que les contingences liées à la gestion du virus Ebola ont fait reporter la session initialement prévue pour septembre 2014. Mais plus optimiste, celui qui dépose son tablier après dix ans à la tête de la direction régionale de l’OMS pour l’Afrique, précise que le cycle de croissance économique qui s’est ouvert en Afrique devrait offrir des opportunités pour une meilleure performance des systèmes de santé. Il en veut pour preuve les efforts déployés par le Nigeria et le Sénégal pour vite contenir le virus ainsi que les progrès obtenus, cette dernière décennie en matière d’amélioration du système sanitaire sur le continent. Aujourd’hui, avance-t-il, la mortalité infantile est passée de 80 pour mille en 2005 à 60 pour mille en 2014, la mortalité de moins de 5 ans a chuté de 125 pour mille à 85 pour mille sur la même période. La décennie a aussi enregistré des avancées en termes de réduction du poids de la maladie. «L’incidence du virus du VIH a diminué et le nombre de cas de polio a baissé de 95%. On a éliminé la lèpre et le ver de guinée est en disparition», défend Luis Gomes Sambo. Cependant, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique tempère que la charge de la maladie est toujours élevée et le risque des flambées épidémiques est toujours présent. D’où, selon lui, la nécessité d’engager des réformes qui renforcent la résilience des systèmes de santé et favorisent la couverture sanitaire universelle.Margaret Chan, directrice générale de l’OMS affirme quant à elle que la flambée d’Ebola est une menace pour la stabilité internationale. « L’épidémie Ebola est l’urgence de santé publique la plus grave du monde moderne, avec des conséquences sans précédent dans le lourd tribut porté au personnel médical», souligne-t-elle, saluant au passage le courage des agents de santé qui ont risqué leurs vies et les ont perdue pour sauver des victimes de cette épidémie. Pour la fonctionnaire des Nations Unies, les choses ne seraient pas ainsi si les pays avaient prêté une oreille attentive à deux alertes lancées depuis des décennies par son organisation. Primo, l’agence spécialisée des Nations Unies avait indiqué l’urgence de renforcer les systèmes de santé dans les pays touchés. « Cette flambée est liée à l’échec de la mise en place d’infrastructures de santé de base. Sans cela, aucune résilience n’est possible pour pallier le choc », insiste-t-elle. Secundo, la directrice générale de l’OMS estime que ce virus est apparu il y a quatre décennies parce qu’il a été confiné aux pauvres pays africains où la recherche-développement n’existe pas.


Trouver des solutions efficaces !
«La rencontre de Cotonou est donc une occasion propice pour débattre de fond en comble de cette maladie cruelle», soutient le président de la République qui pense qu’il urge de trouver des solutions les plus efficaces pouvant conduire à son éradication dans les plus brefs délais. Pour Boni Yayi, l’OMS, par le passé, a gagné les batailles les plus improbables, et le continent fonde légitimement son espoir en elle pour vaincre cet ennemi commun. Il reconnaît aussi que l’épidémie a révélé la nécessité de renforcer les systèmes de santé encore fragiles, les rendre plus performants pour apporter des réponses adéquates. Au-delà d’Ebola, le chef de l’Etat souligne que des défis importants restent à relever au niveau du système sanitaire des pays du continent. «S’il est vrai que nos différents Etats ont souscrit aux OMD et que des politiques et stratégies sont élaborées et mises en œuvre de part et d’autre, il n’en demeure pas moins que l’espérance de vie reste encore faible dans la plupart de nos pays, et que la mortalité maternelle et infantile sont une préoccupation majeure », appuie-t-il. Boni Yayi préconise également la coopération sud-sud dans le domaine sanitaire, la prise en compte de la médecine traditionnelle ainsi que le partenariat public-privé. « Il n’est un secret pour personne que la santé est au cœur du développement. Au titre des préoccupations majeures de nos pays, la question de la santé de la mère et de l’enfant doit être inscrite au fronton de nos réflexions », soutient-il, exprimant la reconnaissance des gouvernants africains au travail abattu par Luis Gomes Sambo, en tant que directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Par Gnona AFANGBEDJI

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