Ambiance glaciale au ministère de la Santé #aCotonou

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Ambiance glaciale au ministère de la Santé

Publié le jeudi 6 novembre 2014 | Le Matinal

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Célébration de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida
Dimanche 1er Décembre 2013, Cotonou : Le Ministère de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Unicef marquent la Journée Mondiale de lutte contre le Sida Photo : Mme Dorothée Kindé Gazard, Ministre de la Santé

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Activités gouvernementales

L’ambiance glaciale qui a régné dans l’après midi d’hier à l’intérieur du ministère de la Santé publique n’avait rein à avoir avec la forte pluie qui s’est abattue, quelques heures plus tôt, sur la ville de Cotonou. La défaite de Dorothée Gazard au poste de Directrice régionale Afrique de l’Organisation mondiale de la santé était sur toutes les lèvres. La tristesse et la désolation se lisaient sur les visages.

« C’est triste ! C’est triste ! Si elle était élue, cela aurait été un honneur pour tout le Bénin », a lâché l’un de ses collaborateurs qui avait du mal à contenir sa déception. « Ça nous concerne tous. Elle est une brave dame », a renchéri un autre. Chez certains, la tendance est à la fatalité. « Qu’est-ce que vous voulez que je ressente ? C’est arrivé. On accepte. Qu’est-ce qu’on y peut ? » Au-delà de la douleur qui les anime, les travailleurs du ministère de la Santé ont leur petite idée sur les raisons de l’échec de leur patronne. Beaucoup expriment leur incompréhension de savoir que le poste de Directrice régionale Afrique ait échappé au Bénin alors même que le pays abrite le sommet. « Si c’est pour perdre, pourquoi l’ont-ils organisé dans notre pays ? Le Bénin a investi autant d’argent pour rien », s’est emportée une secrétaire. Certains ne ménagent pas du tout les autorités politiques béninoises au plus haut niveau à qui, ils attribuent la responsabilité. « Ils ont honni la dame. Nos dirigeants n’ont pas su bien négocier dans les couloirs », estiment-ils. D’autres poussent plus loin l’analyse en pointant du doigt la multitude de candidatures de l’Afrique de l’Ouest. « Avec trois candidatures pour une même région, c’était presque perdu d’avance », a admis un cadre du ministère. L’un de ses collègues, tout en le soutenant, a aussi reconnu que le vainqueur avait une longueur d’avance. « En tant que Directrice adjointe, Madame Moéti avait plus de chances de l’emporter car, elle a eu tout le temps pour se préparer », s’est-il résigné. « Mais bon, d’ici à quelques jours, on va oublier tout ça et passer à autre chose », a-t-il conclu. Cela reste plus des mots d’espoir. Dans la réalité, ils mettront du temps à s’en remettre, preuve de la sympathie qu’ils éprouvent pour leur ministre de tutelle.

Abib Ishola Arouna

Le processus d’élection du Directeur régional

Tout part de la Direction générale de l’Oms qui informe les ministres de la Santé des pays membres de la région Afrique de la vacance très prochaine du poste. Il lance l’appel à candidature. Chaque pays intéressé adresse sa candidature sous pli confidentiel. Il revient ensuite au président de la session d’annoncer les candidats retenus. Les impétrants sont par la suite soumis à un exercice d’exposé d’une demi-heure devant les délégués des différents pays qui, à leur tour, disposent de la même durée de temps pour échanger avec lui. Le vote intervient le lendemain mais c’est seulement trois personnes par délégation qui y prennent part. Il faut souligner que tout se passe à huis clos, loin du regard des intrus. Celui ou celle qui sera désigné par le comité régional attendra l’approbation du Conseil exécutif de l’Oms qui se tiendra, à Genève, en janvier 2015. Dès que son choix sera entériné, il ou elle prendra fonction en Février 2015 pour un mandat de cinq ans, d’après les explications du conférencier.

F.F

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