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Le Matinal N° 4471 du 7/11/2014

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Impasse sur les élections : la colère des forces politiques et sociales s’accentue
Publié le vendredi 7 novembre 2014   |  Le Matinal


UEMOA
© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Ph : Yayi Boni


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Depuis quelques jours, beaucoup appellent le chef de l’Etat à ouvrir les discussions avec les forces politiques et membres de la Société civile afin de sortir le Bénin de la crise politique actuelle. Mais Yayi Boni continue de faire la sourde oreille face à la pression venant de l’opinion publique. Cela inquiète.


On a vu que les évènements du 29 octobre à Cotonou et ceux du 30 du même mois au Burkina-Faso, ont ouvert la porte à une série d’opinions au Bénin. Dans l’ensemble, elles s’adressent à Yayi Boni. Au lendemain de ces manifestations de colère, et même bien avant cela, beaucoup ont souhaité que le Chef de l’Etat appelle rapidement les Forces politiques et les organisations de la plateforme de la Société à discuter sur la question des élections. Cette idée est partagée à la fois par les partis politiques, les syndicats et la Société civile, qui, préoccupés au plus haut niveau par la situation d’inquiétude partagée, ont déjà entrepris en leur sein des réflexions qui aboutiront à des propositions concrètes pour aller de l’avant. Dans le même temps, le ministre chargé des Relations avec les Institutions, Gustave Sonon, tend la perche aux forces sociales et politiques en initiant des rencontres dont l’objet porte sur les élections. Elles n’ont pas rejeté l’offre. Mais, le ministre Gustave Sonon est encore loin de réussir sa mission. Le problème, c’est qu’il n’est pas considéré comme un interlocuteur valable à qui les différentes forces peuvent s’adresser et s’assurer qu’elles ont été comprises. C’est pourquoi, tout en louant le sens d’anticipation du ministre en charge des Relations avec les institutions, les acteurs qui s’intéressent à la tenue à bonne date des élections sont enclins à s’adresser au président de la République en personne. C’est du genre, mieux vaut s’adresser au Seigneur qu’à ses saints. Ce n’est pas que la personnalité du ministre Gustave Sonon est peu influente, mais le débat est connu de tous. Le règne de Yayi Boni est caractérisé par le déni permanent après que lui-même ou ses ministres aient fini de signer des accords avec des tiers. Les exemples sont légion et s’étendent dans tous les domaines. Ce dont il sera question, relève de la politique et, en la matière, Yayi Boni est loin d’être un modèle de la parole donnée. Les appels au dialogue lancés ici et là ont pour finalité à créer un cadre de concertation dirigé par le chef de l’Etat en vue de conclure des accords politiques susceptibles de dessiner tout le schéma qui conduira vers les élections. Dans une déclaration rendue publique le mercredi 05 novembre 2014, par le parti Alternative citoyenne, la principale préoccupation exprimée tient à l’ouverture des discussions avec les forces sociales et politiques autour d’une plateforme démocratique. La formation politique propose que les différents acteurs soient réunis autour d’un séminaire d’évaluation du processus et d’élaboration d’une feuille de route précise. Alternative citoyenne rappelle au chef de l’Etat, qu’il est impérieux qu’il traduise par des actes sa volonté de se conformer aux valeurs démocratiques fondamentales, notamment la tenue à bonne date des élections. Hier jeudi 06 novembre, c’est au tour des Forces démocratiques et sociales de mettre la pression sur le chef de l’Etat. Emmenées par des barons de l’opposition dont, Lazare Sèhouéto, Amissétou Affo Djobo, Michel Kissi, elles ont demandé à Yayi de lever l’équivoque sur les élections. Si rien n’est fait dans ce sens, elles se réservent le droit de prendre leurs responsabilités. Toutes ces revendications ne datent pas d’aujourd’hui. Mais Yayi Boni ne s’en émeut pas. Bien au contraire, il tourne en dérision les différentes forces politiques en délaissant leurs revendications et en choisissant de mandater un comité présidé par le ministre d’Etat François Abiola pour faire des propositions. Cela va prendre du temps, et à l’arrivée, les propositions n’inspireront personne, sauf le chef de l’Etat. Il faut qu’il abandonne cette piste en convoquant tout au moins les dinosaures de la classe politique et les acteurs de la société civile. Le plus tôt serait le mieux. Quand on se souvient que juste après la marche du mercredi 29 octobre, il a dit avoir pris acte de la réaction du peuple, de même, quand on se souvient qu’il a lancé à l’endroit des partis politiques un appel au dialogue en Conseil des ministres, on finit par conclure que tout cela n’est que du leurre.

Les forces politiques et sociales menacent de surprendre Yayi

Face à la presse hier jeudi 6 novembre 2014, les forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles ont haussé le ton. Elles menacent d’intensifier leurs actions en allant au-delà de la marche du 29 Octobre 2014 si le gouvernement ne lève pas l’équivoque qui pèse sur les élections en République du Bénin. Depuis la salle Behanzin B de l’hôtel Azalaï, Lazare Sèhouéto, Amissétou Affo-Djobo, Michel Kissi et autres ont invité le peuple béninois à une mobilisation générale au temps opportun.

Haro sur les manœuvres floues de Yayi Boni ! Il ne s’agit plus des forces de l’opposition seules mais plutôt de presque toutes les forces constituées de la Nation. Dans la déclaration lue hier par Amissétou Affo-Djobo, c’est le cri de tout un peuple à l’endroit d’un régime et son chef. Jeunes, femmes, acteurs politiques, syndicalistes et autres animateurs de la société civile sont désormais prêts à aller au-delà de simples marches de protestation. En réponse aux questions des journalistes qui voulaient savoir si le cas du Burkina pourrait arriver au Bénin, les conférenciers ont été clairs. « Si le pouvoir Yayi agit comme Compaoré, le peuple béninois se verra obligé de faire comme les Burkinabé », a déclaré Hassan Séibou de l’Alliance Abt. Dans leurs propos, il y avait la détermination et l’engagement de sauver toute une Nation en difficulté. Pour eux, il n’est pas question qu’un Chef d’Etat ignore la classe politique et se donne le plaisir de réunir ses « partisans nommés présidents d’Institutions de la République » pour prendre des décisions au nom de la Nation. Ils ont dit être prêts à se faire entendre si les propositions faites par eux ne sont pas respectées dans les délais. Leur seul souci en se mettant ensemble, c’est œuvrer pour la tenue des élections en République du Bénin avec un outil fiable.
Les forces démocratiques s’offusquent contre l’arrangement au sommet de l’Etat

Contexte et justification

Une semaine après la marche de contestation du mercredi 29 octobre 2014 pour réclamer l’organisation d’élections libres et transparentes, ce qui est l’un des indicateurs majeurs d’une démocratie, les forces démocratiques, réunies au sein de la Plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles de propositions et d’actions des forces démocratiques pour l’organisation des élections en République du Bénin, donnent à nouveau de la voix. Dans le souci de partager avec l’opinion publique nationale et internationale, l’inquiétude majeure de notre peuple, qui est aujourd’hui relative à la non-disponibilité d’une liste électorale fiable pour l’organisation régulière et à bonne date des élections, la coalition des forces démocratiques a décidé de rencontrer la presse nationale et internationale.

Au lendemain de la marche du 29 octobre 2014 qui est partie de la place de l’Etoile Rouge pour finir à la place Lénine, et qui a réunis plus de dix mille Béninois, on note un branlebas général au sommet de l’Etat. Ainsi, on observe, depuis cette mémorable marche, qui est partie de la place de l’Etoile Rouge pour finir à la place Lénine, des concertations à n’en point plus finir entre institutions de l’Etat. La coalition des forces démocratiques estime que la solution apaisée de la crise que vit notre pays ne réside guère dans les arrangements au sommet, et qu’il est nécessaire de discuter avec les forces vives regroupées au sein que constitue la Plateforme de propositions et d’actions des forces démocratiques pour l’organisation des élections en République du Bénin. Ainsi, que le 29 octobre 2014 a clairement identifié les forces démocratiques, notamment politiques et sociales, qui comme incarnent l’exigence d’organisation d’élections transparentes à bonne date. Les chefs de partis et d’associations, réunis au sein de la Plateforme, disent non aux arrangements au sommet de l’Etat et exigent que le gouvernement Yayi rencontre au plus tôt ceux qui estiment que la gouvernance actuelle du pays n’est pas la meilleure qu’il y a problème et qui sont aujourd’hui la voix de la majorité des Béninois, afin de trouver une issue consensuelle au problème posé.
Objectifs

Rappeler, une fois encore, au pouvoir en place depuis 2006, que la solution à la crise n’est pas dans les arrangements au sommet de l’Etat ;

Demander au Chef de l’Etat de Discuter convoquer le plus tôt possible des assises entre les forces politiques de sa Majorité et avec les forces démocratiques réunies au sein de la Plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles de propositions et d’actions des forces démocratiques pour l’organisation des élections en République du Bénin, en vue de trouver un règlement apaisé à la crise politique ;

Marquer la disponibilité des forces démocratiques politiques membres de la Plateforme à accompagner le chef de l’Etat discuter et à travailler ensemble avec les autres forces politiques, y compris de la Majorité au pouvoir, pour la recherche des solutions viables et durables à la crise politique que vit notre pays.

Plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles.

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