Présidentielle de 2016: La guerre des tranchées a commencé #aCotonou

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Présidentielle de 2016: La guerre des tranchées a commencé

Publié le lundi 10 novembre 2014 | Le Confrère de la Matinée

© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Ph : Yayi Boni

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Au mois de mars 2016, le corps électoral béninois ira à l’assaut des bureaux de vote pour élire leur prochain chef d’Etat. Ce serait le 6ème depuis l’avènement de l’expérience démocratique en 1990. Déjà, des candidatures profilent à l’horizon et la guerre des tranchées a commencé. Le 4 avril 2016, la communauté nationale et internationale suivront en direct ou en différé la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République que le peuple béninois se sera choisi. Un moment épique que la mémoire temporelle nationale ne manquera d’archiver pour la postérité.
Avant cette échéance, de façon très fine, la guerre des tranchées a commencé en ce sens que, dans la courtoisie béninoise, on semble vouloir exclure les anciens compagnons du président Thomas Boni Yayi. Au motif qu’ils sont comptables de la gestion des affaires de la cité qui est taxée de calamiteuse. Sur le terrain, des faits s’observent et de potentiels candidats sont apostrophés. Aussi, des coups bas se préparent pour dénoncer en son temps l’implication de tel dans tel dossier. Pendant ce temps, les états-majors des potentiels candidats affûtent leurs armes en vue de préparer en toute sérénité la campagne électorale de 2016. Certains présidentiables s’affichent déjà pendant que d’autres gardent encore le silence dans l’attente de la bonne heure pour se prononcer. Des noms courent déjà les lèvres et l’agitation commence par préparer son lit. Les réseaux sociaux sont déjà sollicités, notamment facebook sur lequel sont déjà visibles et lisibles des photos et messages à allure de précampagne.
Qui sera le prochain président de la République du Bénin ? Quel sera son profil ? Sera-t-il un banquier, un financier, un technocrate, un homme d’affaires, un politicien rompu à la tâche, un membre de la société civile…, un corps habillé ayant cessé d’exercer ? Sera-t-il un Béninois de l’intérieur ou de la diaspora ? Sera-t-il du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, ou du Centre ? Quel sera son sexe et sa religion ? Autant d’interrogations qui se bousculent dans les méninges. Du côté des présidentiables, c’est le moment pour certains de prendre leur bâton de pèlerin pour aller démarcher des soutiens d’hommes forts à l’international que ce soit dans le rang de certains chefs d’Etat, de personnes ressources incontournables ou d’hommes d’affaires dont les soutiens financiers ne peuvent qu’être bien accueillis. Sur la base de quelle promesse en retour au cas l’un ou l’autre serait élu ? A un autre niveau, la préparation spirituelle a certainement commencé soit dans les temples ésotériques, soit dans les temples d’obédience traditionnelle, soit au niveau des chérubins-séraphins ou des chrétiens célestes… avec tous les engagements et coûts associés.
Ce qui est sûre c’est que le 4 avril 2016, le peuple béninois déroulera deux tapis rouges : un pour dire au revoir au président de la République sortant et un autre souhaitant la bienvenue au nouveau locataire du palais de la Marina qui commencera alors l’exercice du pouvoir avec les trois mois d’état de grâce que le peuple lui accordera. Le temps pour lui de commencer à se frotter à la dure réalité de la gestion du pouvoir.
En attendant 2016 qui tient en haleine tout le peuple béninois ne souhaite qu’une seule chose : que la gestion des affaires et des hommes à quelques mois de cette échéance se face dans une atmosphère d’accalmie et que le Premier des béninois se réconcilie avec son peuple qui en a assez des tensions sociopolitiques.

Kolawolé Maxime SANNY

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