Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4472 du 10/11/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Pour mauvaise gestion du pouvoir:Le peuple doit arrêter Yayi Boni
Publié le mercredi 12 novembre 2014   |  Le Matinal


Manifestation
© AFP par DR
Manifestation à Cotonou pour exiger la tenue d’élections municipales


 Vos outils




Beaucoup comme le député Eric Houndété sont d’accord pour donner un carton rouge au président de la République, lequel le limitera dans son obsession à faire payer au pays le prix de sa mal gouvernance et de son opposition à l’application des décisions de justice.


Le problème que le Bénin sera le plus amené à régler, c’est l’héritage que laissera Yayi Boni à son peuple après son départ du pouvoir en 2016. On constatait déjà que l’édifice démocratique mis en place depuis l’historique conférence des Forces vives de la nation de février 1990 est sérieusement secoué durant ces huit dernières années ; l’inquiétude est grande et on s’interroge sur ce qui pourrait arriver au cours de deux dernières du mandat constitutionnel de l’actuel président de la République. Au nombre des actes qui ont contribué à mettre à mal cet édifice, il y a le comportement du chef de l’Etat face à des décisions de justice ou de l’investissement privé. Ce qu’on a observé depuis l’arrivée de Yayi Boni au pouvoir, c’est sa résistance à respecter une décision de justice et sa propension à rompre unilatéralement des contrats signés avec les opérateurs économiques nationaux. Dans de nombreux dossiers (Epine dorsale, Pvi, coton, parcs de regroupement de véhicules en transit et autres), il a été pris en flagrant délit de violation des termes du contrat engageant l’Etat béninois et le privé. De même des exemples de sa résistance à exécuter une décision de justice dans les mêmes dossiers cités ou presque, révèlent l’attitude de rebelle du président de la République à s’incliner devant les lois du pays et les accords internationaux. Cette manière de faire, cause de graves préjudices au pays, ce, d’autant que ces comportements de Yayi Boni sont sanctionnés par des condamnations qui tombent sur l’Etat béninois. Pour avoir rompu unilatéralement des contrats avec les privés, ou pour avoir ignoré la justice, il cause du tort aux populations, puisque dans la plupart des cas, l’Etat est condamné à réparer le tort causé à l’autre. Ce qui révolte beaucoup de Béninois, dont le député Eric Houndété, tout comme ses collègues Candide Azannaï, Saka Fikara et même l’ancien député Janvier Yahouédéou pour avoir tiré la sonnette d’alarme, c’est le peuple qui payera le prix de cette gouvernance aveugle et de cet acharnement contreproductif. Après le départ de Yayi Boni, le coût de ses erreurs sera amputé d’une manière ou d’une autre aux caisses du pays et non dans sa poche. Sans compter d’autres condamnations qui pèsent sur le Bénin pour les fautes du chef de l’Etat, celle de la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada dans le dossier Pvi, coûtera 129 milliards de FCfa au peuple. Voilà ce que pourrait coûter à la Nation, le comportement de Yayi Boni dans cette affaire. La déclaration du député Eric Houndété mérite qu’on y prête attention dans la mesure où, elle pose un problème pertinent. Elle interpelle tout le monde à commencer par les députés. Il s’agit de donner un carton rouge à Yayi Boni afin de le contrecarrer à ne plus agir à son bon vouloir, à ne plus s’éloigner des aspirations du peuple. L’ardoise très salée qu’il est en train de laisser au pays du fait de son opposition aux décisions de justice ou de son obsession à définir de nouvelles règles du jeu au cours du jeu risque de s’alourdir si rien n’est fait. L’Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités face à cette course effrénée du président de la République qui fonce à tue-tête dans le mur à propos du dossier relatif au Programme de vérification des importations (Pvi-Ng).

FN

 Commentaires