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Demande d’abrogation du contrat de 71 agents de Contrelec : Comment le gouvernement a été induit en erreur
Publié le jeudi 13 juin 2013   |  L'informateur


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© Autre presse par DR
Le Conseil des ministres


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Le conseil des ministres en date du 03 mai 2013 a instruit l’inspecteur général d’Etat, « d’apporter ou d’abroger purement et simplement les contrats et actes de tous les agents ayant usé de manœuvres frauduleuses pour se faire reverser dans la fonction publique ; de poursuivre les investigations en vue de détecter les agents reversés, titulaires de faux diplômes ; de faire suspendre les salaires des agents n’ayant pas répondu aux convocations des commissions de l’Ige ».

Il est un fait réel, c’est que l’administration béninoise regorge de détenteurs de faux diplômes. C’est un secret de polichinelle. Il importe d’ailleurs d’encourager l’Etat à démasquer ceux qui abusent de la fonction publique.

Et c’est en cela que le travail de l’Ige doit être apprécié : dénicher tous ceux qui sont rentrés frauduleusement dans la fonction publique. Mais dans la foulée, l’Ige a visé des citoyens qui ont pourtant été régulièrement admis en qualité de contractuels de l’Etat dans la fonction publique>

Le communiqué radio n°051/MTFP/ DC/…..du 26 juin 2006 dont la teneur suit prouve bien que tous les agents listés par l’Ige ne sont pas frauduleusement admis à la fonction publique ou n’ont pas été reversés par de basses manœuvres. Extrait : « le ministre du travail et de la fonction publique communique : les personnes dont les noms suivent, candidates aux tests de recrutement d’agents contractuels organisés au profit des programmes d’Investissements Publics de certains départements ministériels, session du 17 décembre 2005, sont déclarés admises pour occuper les postes ci-après : Catégorie A Ingénieurs des travaux (Electrotechnique) Agossou M. Ferdinand… ».
Tous ceux qui sont concernés par ledit communiqué ont été priés de faire les formalités, pour pouvoir se mettre à la disposition de l’administration publique, en tant qu’agents Pip. Un contrat de travail leur a été régulièrement signé. C’est ainsi que les affectations s’en sont suivi. Alors qu’ils ont déjà effectué plus de 7 ans de service, certains d’entre eux se surprennent d’apprendre qu’après un contrôle de l’Ige, ils ont été identifiés comme ayant frauduleusement intégré la fonction publique. C’est ainsi que le 29 mai 2013 dernier, 71 agents du ministère en charge de l’énergie, dont une bonne partie exerçant à l’Agence Contrelec, ont reçu une correspondance de la ministre du travail et de la fonction publique, demandant de suspendre leur collaboration et de leur couper les salaires.

Ces agents se défendent d’avoir été régulièrement reversés comme agents contractuels de l’Etat le 1er janvier 2008 pendant que Contrelec était encore sous la tutelle de la Direction générale de l’Energie devenue, en octobre de la même année ; une agence dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière de gestion. « Il s’en suit clairement que l’autonomie de Contrelec est postérieure à notre reversement en agents contractuels de l’Etat et jusqu’aujourd’hui, cette agence n’est encore dotée d’une convention collective et la plupart de tous ceux qui y travaillent sont, soit des agents permanents de l’Etat ou des agents contractuels de l’Etat », défendent-ils.

Il importe pour le gouvernement de demander une contre expertise afin de voir clair dans la situation de la liste d’agents apprêtés par l’Ige. Au risque de commettre une erreur qui va couter par la suite, chère à la trésorerie publique.

Franck Kpochémè

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