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Le Matinal N° 4122 du 13/6/2013

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Guerre ouverte entre magistrats et policiers
Publié le vendredi 14 juin 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Palais de justice du Bénin


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La convocation adressée au Directeur général de la Police nationale ainsi que certains de ses collaborateurs par le juge d’instruction Georges Toumatou pour enquêter sur l’interpellation du magistrat Angelo Houssou fait monter le mercure dans le rang des flics.


L’heure est grave ! Les magistrats et les policiers sont sur pied de guerre. Cette situation est la conséquence directe de l’interpellation du juge Angelo Houssou par la Police de Kraké alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national suite au non-lieu général qu’il a prononcé dans les affaires nommées « tentative d’empoisonnement » et « préparation de coup d’Etat ». Le magistrat ayant porté plainte, le juge d’instruction Georges Toumatou a convoqué le Directeur général de la Police nationale et ses collaborateurs afin qu’ils s’expliquent sur les faits. Mais déjà, certaines informations véhiculées laissent croire que le juge pourrait placer en détention préventive, certains fonctionnaires de la Police. Face à de telles menaces, les policiers se préparent à apporter une riposte. Sous quelle forme ? C’est là toute la question. Tout peut arriver. La Police se sent menacée par le juge Georges Toumatou et craint qu’à travers lui, les magistrats règlent leurs comptes pour venger Angelo Houssou. On pourrait assister à la mise en détention de certains fonctionnaires de la Police, puisque les magistrats n’ont pas d’autres moyens pour tirer les oreilles aux flics. En tout cas, il n’est pas exclu que le jour de l’audience, des policiers se retrouvent menottes aux poignets et privés de liberté. Un scénario invraisemblable que redoutent les gardiens de paix. Pour rien au monde, ils ne veulent se laisser faire et s’arment déjà. Ils estiment avoir bien fait leur boulot. Mais tel n’est pas l’avis de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). L’organisation avait dénoncé des traitements avilissants sur un magistrat et réclame que des policiers soient poursuivis. Les policiers ne l’entendent pas de cette oreille et se tiennent prêts pour affronter les hommes en toge noire. Dans un tel contexte, le pire est à craindre en raison de la force que chaque corps constitue. Les menaces de mandat d’amener ou de mandat d’arrêt en cas d’absence ont été accueillies comme une provocation par le Syndicat national de la Police du Bénin (Synapolice). Il s’agit de l’intimidation, commente-t-on dans les rangs des hommes en uniforme. On se rend compte que le ton monte chez les flics et la tension est palpable entre les deux corps. Après l’Unamab, le Synapolice est sorti de son silence pour passer à l’offensive. Mais cette guerre n’arrange ni l’un, ni l’autre. Il y a lieu de mettre en place un comité de médiation pour faire baisser la tension afin que les deux corps interdépendants continuent de cohabiter pour garantir la paix aux populations.

A T

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