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Bureau du Sénat : La classe politique juge la configuration
Publié le samedi 15 juin 2013   |  Le Messager+




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Ainsi donc, le président du tout premier bureau du sénat camerounais, sous l’ère du Renouveau, est un fils de la région de l’Ouest. Niat Njifenji Marcel a été voté à 86 voix pour et 14 bulletins nuls. C’était mercredi 12 juin 2013 à l’issue de l’élection organisée à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé, en vue de désigner les membres du bureau du Sénat. Par ce choix, Paul Biya a désaxé plusieurs observateurs avertis de la scène politique nationale. Eux qui depuis quelques jours, voyaient l’ancien Premier ministre, Peter Mafany Musonge comme le joker du chef de l’Etat pour la présidence du Sénat. La volonté de Paul Biya de faire honneur à l’Ouest Cameroun enchante des leaders de partis politiques. Au rang de ceux – ci, Albert Dzongang de la Dynamique. « Sur le plan politique, le président de la République que je crois connaître a montré que lui seul est le maître des choix politiques dans notre pays. Il vient là de frapper un grand coup, parce que ce qui semble noir pour la majorité lui semble plutôt rouge ou blanc », explique-t-il.
Niat Njifenji Marcel qui «est un papa» selon Albert Dzongang, est un homme digne de mériter la confiance du chef de l’Etat du fait de ses états de service irréprochables. « Il a fait ses preuves dans les fonctions qu’il a occupées un peu plus tôt. Je suis convaincu que s’il avait été encore directeur général de la Sonel, nous n’aurions jamais eu la malchance de connaître des noms malheureux comme Aes qui nous ont plongés dans le désespoir », regrette Albert Dzongang. Seulement, cet homme politique n’oublie pas de rappeler que les membres du bureau ont un mandat d’un an. Beau prétexte pour appeler l’heureux élu à prendre ses responsabilités en main. « Personne d’autre en dehors du chef de l’Etat n’arrivait au boulevard du 20 mai lors de la fête de la réunification accompagné des sirènes. Le premier à jouir de ce privilège sera un fils de l’Ouest. Cela ne peut que nous réjouir. Mais il doit savoir qu’une fois à ce poste il cesse d’être au service d’une région ou d’une communauté. Il est désormais le père de tous les Camerounais. Que les gens ne l’induisent pas en erreur», prévient le président national de la Dynamique. Pour une fois, affirme t-il, «je partage ce choix de Paul Biya».
Dénonciations
Pour Jean De Dieu Momo le président national du Parti des patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), Paul Biya vient de montrer aux yeux du monde, sa volonté de mettre le Sénat sous ses ordres. «Cela a été une surprise mais aussi une bonne nouvelle pour nous. Ce qui est curieux, c’est que le président du Sénat est issu des sénateurs nommés par Paul Biya. Les élections sont donc organisées juste pour embaumer le Sénat. C’est une véritable dictature présidentielle», dénonce cet avocat au barreau du Cameroun, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 11 octobre 2011. Ce leader de parti politique estime que l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 comme voulu par le chef de l’Etat est compromise par la politique de l’exclusion que prône Paul Biya. « Certains juristes avancent que le chef de l’Etat qui représente le peuple peut nommer en son nom. Mais c’est du juridisme. C’est finalement un sénat à 90 % du parti au pouvoir. Il représente donc le président de la République et non le peuple camerounais. Nous ne comprenons pas que monsieur Biya choisisse de nommer un sénateur au Fsnc et rien au Paddec », fustige Me Jean De Dieu Momo, joint au téléphone par le reporter du Messager.

Joseph Flavien KANKEU

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