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Le bras de fer continue entre Marie-Elise Gbédo et les magistrats
Publié le lundi 4 fevrier 2013   |  24haubenin.info


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Justice, Me Marie-Elise GBEDO


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A l’instar de tous les ministères, celui de la Justice a organisé une cérémonie de présentation de vœux le vendredi 1er février 2013 . Une cérémonie à laquelle l’Union Nationale des Magistrats du Bénin et le Syndicat National des Travailleurs de la Justice et Affiliés du Bénin se sont démarqués., Dans un communiqué dont nous publions ici l’intégralité, ces organisations syndicales du Ministère de la Justice ont réaffirmé leurs griefs contre le Garde des Sceaux

COMMUNIQUE CONJOINT UNAMAB-SYNTRAJAB

Sacrifiant à la tradition, le personnel du Ministère de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme a présenté les vœux de nouvel an à Madame le Garde des Sceaux le vendredi -1er février 2013, au Palais des Congrès de Cotonou. Invités à participer à cette cérémonie, comme il est de coutume dans tous les Ministères où le dialogue social est une réalité, l’UNAMAB et le SYNTRAJAB ont réuni leurs Bureaux respectifs. A l’occasion des concertations, il a été procédé à l’examen minutieux des rapports entre Madame le Garde des Sceaux, l’UNAMAB et le SYNTRAJAB. Il ressort des différentes analyses qu’en 2012, les rapports entre Madame le Garde des Sceaux et le personnel judiciaire se sont détériorés au fil des jours pour être finalement inexistants. Les manifestations caractérisant cette situation quasi atypique au plan national sont :

- l’accentuation des règlements de comptes à l’endroit du personnel judiciaire,

- les humiliations répétées infligées audit personnel, notamment à travers des arrestations et poursuites judiciaires sélectives,
- la tentative continuelle et implacable de paralysie des négociations en cours entre l’UNAMAB et le SYNTRAJAB d’une part, et le Gouvernement d’autre part, en dépit de la volonté nettement affichée du Chef de l’Etat,

- le refus de faire payer les émoluments des assises organisées par la Cour d’appel de Parakou depuis 2010,
- la tentative de remise en cause du décret relatif à la budgétisation des fonds du greffe,

- la convocation des états généraux de la justice dans la précipitation et l’exclusion,
- la marginalisation des responsables syndicaux (UNAMAB et SYNTRAJAB) et l’hostilité aux vertus du dialogue, nonobstant les appels répétés du Président de la République à la concertation et à la compréhension,
- l’affection de greffiers dans un but purement répressif et en méconnaissance des besoins de chaque juridiction,

- la destruction planifiée et méthodique de la maison justice, Une telle atmosphère potentiellement explosive n’est nullement propice à une cérémonie de présentation de vœux qui est une rencontre festive, d’échanges de mots courtois et de bénédictions. Pour l’UNAMAB et le SYNTRAJAB, présenter dans un tel contexte les vœux de nouvel an au Garde des Sceaux serait une marque d’indifférence et un manque de compassion à l’égard de leurs membres qui essuient les pratiques d’humiliation et de vengeance de Madame la Ministre. C’est pourquoi, les deux organisations ont décidé de reconduire le mot d’ordre de boycott décidé depuis l’année écoulée pour éviter de faire de la figuration et de donner à nouveau l’occasion à l’autorité de tirer à boulets rouges sur elles.

L’UNAMAB et le SYNTRAJAB notent par ailleurs que de mémoire de personnel judiciaire, c’est la première fois qu’un Ministre de la Justice, qui plus est une femme issue du système, loin de se pencher sur les réels défis du Ministère, s’illustre dans des querelles et s’acharne quotidiennement contre les agents sans lesquels il ne peut atteindre les objectifs à lui assignés par le Chef de l’Etat.

Convaincus qu’il n’y a de paix, encore moins de liberté que dans la lutte et la résistance implacable, l’UNAMAB et le SYNTRAJAB, tout en présentant à tout le personnel judiciaire leurs vœux de santé, de paix et de prospérité, l’exhortent à la mobilisation immédiate pour la mise en œuvre d’actions énergiques et salvatrices sans précédent, gages d’une justice apaisée, débarrassée des persécutions gratuites, de la chasse au personnel, d’humiliation et de règlement systématique de comptes .

Ont signé

Pour le Bureau Exécutif de l’UNAMAB
Michel ADJAKA
Pour le BDN du SYNTRAJAB
Maître Dénis TOGODO

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