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Projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990: Et si YAYI suivait les conseils de Me Joseph DJOGBENOU ? (Opter pour l’ « assurance » au lieu de la « confiance »)
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  Le Confère Info


Maitre
© Autre presse par DR
Maitre Joseph Djogbénou


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Il y a quelques jours, la nouvelle a circulé. Boni YAYI à la suite des évènements survenus au Burkina Faso, aurait demandé le retrait du projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990 de la table des Députés. Mais à la faveur de la plénière du mardi 11 novembre 2014, le président de l’Assemblée Nationale Mathurin NAGO a infirmé cette rumeur. YAYI n’a rien demandé. Du coup, c’est la tension sociale qui est maintenue à un niveau toujours élevé. Pourtant, il existe un chemin plus sain et plus sûr, que Me Joseph DJOGBENOU a indiqué dans une intervention diffusée hier sur la chaine de télévision Canal3.


Contrairement à ce que les uns et les autres commençaient à croire, Boni YAYI n’a pas changé d’épaule à son fusil. Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, il le maintient sur la table des députés. Le reste n’a été que rumeur ?! En tout état de cause, l’infirmation de cette rumeur par le président de l’Assemblée nationale, remet sur scène la fâcheuse question de l’idée d’un troisième mandat, que le chef de l’Etat, Boni YAYI est soupçonné de courir derrière, depuis l’obtention d’un second mandat à la tête du Bénin. Le discours tenu par la mouvance autour de ce projet a l’apparence innocente. On retient, que l’objectif poursuivi, c’est tout sauf permettre à Boni YAYI de s’octroyer un troisième mandat. Ils souhaiteraient mieux lutter contre la corruption en rendant les crimes économiques imprescriptibles, créer dans la même veine une Cour des comptes, permettre une meilleure organisation des élections en constitutionnalisant les institutions (CENA) chargées de l’organiser, etc. Mais c’est d’ailleurs cette innocence accompagnée d’un empressement inexpliqué et presque diarrhéique qui surprend et provoque la vigilance, la méfiance et la défiance. Puisque ces questions peuvent être réglées par des lois, et pour certaines, ça a été déjà le cas. Dans cette crise de confiance qui ne cesse de s’approfondir à mesure que le temps passe, Boni YAYI et les siens, sont demeurés dans leur posture. Promettant et jurant devant OBAMA, Benoit 16 etc. ils tentent toujours de convaincre les antirévisionnistes qui ont perdu toute confiance en leur bonne foi.
L’évolution de l’actualité politique, les problèmes autour de la disponibilité de la LEPI et d’autres éléments ressortant de l’actualité ont davantage renforcé la veille citoyenne au point d’engendrer le 29 octobre 2014, l’organisation de l’une des plus grandes marches de l’histoire du Bénin. Avec la tension restée intacte, -grâce au flou persistant autour de l’organisation des élections au Bénin et le maintien du projet de révision de la Constitution sur la table des Députés-, tension renforcée par les évènements survenus au Burkina Faso le 30 octobre 2014 qui ont montré les limites de la violence des armes, de la corruption de la classe politique et des institutions constitutionnelles face à l’insurrection populaire, logiquement, on s’attendait à ce que Boni YAYI touché et transformé par ce qu’il a vu, fasse l’option de « l’assurance» au lieu de la continuité dans l’option de la « confiance » comme le soulignait hier Me DJOGBENOU dans une intervention sur la chaine de télévision privée Canal 3.
Choisir l’assurance, c’est donner comme gage, que l’on renonce à toute idée de troisième mandat. Et renoncer à toute idée de troisième mandat, reviendrait à poser des actes qui le prouvent. C’est simplement faire taire tout ce qui suscite et élève le débat : le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et l’organisation à bonne date des prochaines élections. Autrement, la persistance dans la posture actuelle ne contribuerait qu’à envenimer davantage la situation de crise latente dans laquelle végète le pays depuis un moment. Le Bénin a besoin de l’ « assurance » et non de la « confiance ».

B.D.

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