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La Presse du Jour N° 2259 du 13/11/2014

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Boni Yayi devrait convoquer le corps électoral : cadrage de l’organisation des élections au Bénin
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  La Presse du Jour


Boni
© Le Matinal par DR
Boni Yayi, President du Benin


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La balise formelle et le miroir par rapport auquel toutes les institutions et structures en charge de l’organisation des élections doivent travailler est la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat. Au stade actuel, cet acte ne saurait réclamer une préalable modification du Code électoral.

Le chef de l’Etat libèrera le peuple béninois et galvanisera toutes les personnes et institutions engagées dans le processus d’organisation des élections en convoquant dans les meilleurs délais le corps électoral pour les communales.

Cet acte ne nécessite pas aujourd’hui, une modification préalable de la loi qui pourrait être à la fois un gros risque et un piège pour le peuple béninois.

En effet, l’article 68 de la loi n°2013-06 du 25 novembre 2013, portant Code électoral en République du Bénin dispose que « le corps électoral est convoqué par le Président de la République par décret pris en conseil des ministres quatre-vingt-dix jours (90) jours avant la fin du mandat en cours. Aujourd’hui, personne ne sait quand prendra fin le mandat des maires en exercice. Le chef de l’Etat ne peut donc plus valablement évoquer une modification de délai. Car, on peut bien envisager que si les élections communales et locales devraient se dérouler au plus tard en février 2015, le chef de l’Etat est dans les délais de convoquer le Corps électoral. Cette période est bien claire et se retrouve avant les élections législatives qui peuvent bien se tenir à intervalle de deux semaines des élections communales, soit en fin février ou en début du mois de mars 2015.

A partir de cet instant, il appartient au chef de l’Etat de remplir simplement sa mission. Si par la suite, le Cos/Lépi finissait vite sa correction, et que la Cena aussi était prête, rien n’empêche à ce moment de ramener la date des élections plus proche que prévue.

Piège et risque

La demande de modification des délais dans le code électoral actuel est un saut dans l’inconnu qui pourrait créer plus de désordre qu’on ne l’imagine. Ceci peut être un piège à haut risque.

Si l’on a perdu tout le temps pour attendre la correction de la Lépi, ce n’est pas maintenant qu’il faut chercher à réduire des délais pour semer encore des difficultés dans le processus normal de vérification et de correction des listes que le Cos-Lépi affichera. Mieux, pour la transparence, le dédoublonnage est capital et il faut le faire. Si l’on emballe à présent le pays dans une réduction de délai, ce sera finalement une course contre la montre. Et comme on sait le faire au Bénin, des étapes seront escamotées et ne permettront pas de faire le bon travail. Un cafouillage est ainsi plausible. Et l’on pourrait assister à un moment à l’abandon de telle ou telle étape et continuer parce qu’on est pressé.

Attention donc aux députés qui pourraient plonger le pays dans d’autres difficultés avec deux élections qui se suivent puisqu’ils auront réduit les délais. Et la situation deviendra ingérable.

Il vaut mieux au chef de l’Etat de convoquer le corps électoral pour le 15 février 2015 au plus tard en supposant qu’il respecte ses 90 jours. Dès lors que le mandat actuel des élus locaux est sans limite, on peut supposer qu’ils seront en poste jusqu’au 15 février au plus tard.

Lorsque le chef de l’Etat s’engageait et promettait les élections pour décembre 2014, il avait bien le temps de convoquer le corps électoral depuis ce temps. Mais on a continué par attendre jusque-là. A présent, au lieu d’en rajouter à la tension qui monte par rapport à la fièvre de trois élections alignées, il vaut mieux laisser le code électoral en l’état.

Le risque est grand de chercher à réduire les délais et ceci peut être un piège pour tous.

La Cena est déjà en train de travailler et pourrait même organiser les élections en fin janvier 2015 ou en début du mois de février 2015 si on lui met la liste et les moyens à disposition. Il est aujourd’hui trompeur d’agiter que l’on peut encore organiser des élections locales en décembre 2015. Le Bénin ne disparaitra pas dans les trois mois à venir. Le peuple a déjà subi pendant plus d’un an d’attente. Il vaut bien finir.

Junior Fatongninougbo

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