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Enregistrement complémentaire des données biométriques : toujours la cacophonie au Cos-Lépi
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  Le Matin Libre


Audit
© aCotonou.com par TOP
Audit participatif de la Lépi
Mercredi 19 Mars 2014, Cotonou : l`opération d`audit participatif de la Lépi se déroule dans tous les arrondissements de Cotonou à l`instar de l`entièreté du territoire national


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48 heures après le lancement de l’enregistrement complémentaire des données biométriques dans le cadre de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), rien n’a encore démarré dans plusieurs départements. Le Conseil d’Orientation et de supervision (Cos) de la Lépi semble dépassé pour l’heure par les tâches qu’implique cette nouvelle opération. C’est une véritable cacophonie qui règne au sein de cet organe.

«Matin libre», votre quotidien, n’avait pas donc pas été excessif en annonçant dans sa parution du mercredi 12 novembre 2014 la pagaille qu’organise le Cos-Lépi dans la conduite de l’enregistrement complémentaire des données biométriques. C’est un véritable bazar. Les faits sont là et restent incontestables. Dans le Mono-Couffo, l’Ouémé-Plateau et le Zou-Collines, pratiquement rien n’a démarré 48 heures après le lancement de ladite opération. Dans plusieurs localités, les Agents locaux d’actualisation (Ala) de la Lépi recrutés comme agents de terrain étaient absents sur les lieux retenus pour abriter les activités liées à l’enregistrement. Il en est ainsi dans plusieurs arrondissements de Cotonou et de Porto-Novo. Certains Ala visiblement fâchés contre le bureau du Cos-Lépi ont menacé de « déchirer les premières listes issues de l’audit participatif dès qu’elles seront affichées» parce qu’ils ne seraient pas encore payés depuis les opérations d’enregistrement de mars 2014. Comme on peut le constater, les listes que les citoyens âgés de 12 ans et plus doivent consulter pour vérifier leurs données personnelles ne sont même pas encore affichées. Dans les départements du Zou et des Collines, les kits d’enregistrement ne sont toujours déployés sur le terrain. Au Centre national de traitement installé au Palais des Sports de Kouhounou, on parle de manque de véhicules devant permettre le transport de ces matériels sensibles. A Parakou, dans la région septentrionale du pays, les citoyens attendent toujours avec impatience les fameuses listes. Bref, c’est la cacophonie au Cos-Lépi. Tout échappe aux membres de cet organe. Pourtant, c’est une opération annoncée depuis des semaines. Même si les choses pourraient bien rentrer dans l’ordre dans quelques jours, les réalités de ces premières journées étalent au grand jour les incohérences et le manque de coordination qui caractérisent les activités du Cos-Lépi. Certains détracteurs de cet organe affirment même qu’à force de s’être longtemps concentré sur les «milliards à capter» pour financer le reste de ses activités, le Cos-Lépi n’a pas suffisamment pris les précautions pour réussir cette phase aussi importante du processus d’actualisation. Ce qui justifie, à les entendre, les incohérences observées jusque-là. Autant d’inexactitudes qui influenceront à coup sûr la suite des opérations du Cos-Lép.

Le 17 décembre hypothéqué…

L’enregistrement des données biométriques prend manifestement du retard. Et, évidemment, les engagements préalablement pris par le Cos-Lépi en subiront les contrecoups. De nombreux analystes confient déjà que le président Sacca Lafia et les membres de son équipe ne pourront plus respecter la date du 17 décembre 2014 prévue pour livrer la liste électorale. Le contraire sera en tout cas une gageure. Le député Sacca Lafia ne nie d’ailleurs pas cette vérité. Dans une interview accordée à Océan Fm mercredi dernier, il a confié qu’il ne peut plus parier par rapport à la date du 17 décembre. «…J’aime qu’on aborde ces problèmes avec beaucoup d’ouverture d’esprit. Ces 10 jours (jours consacrés à l’enregistrement complémentaire, Ndlr) pour faire sortir la population. Au retour, j’ai un temps pour faire le travail technique. Le travail technique je peux maîtriser. Au lieu de travailler 8 heures, je peux travailler 10 heures ou 15 heures. Mais la sortie de la population ne dépend pas de moi. Voilà pourquoi je ne peux pas dire des dates péremptoires», a-t-il affirmé. La date du 17 décembre 2014 est techniquement hypothéquée. Et à voir l’évolution du processus de correction, il faudra bien que l’opération lancée mercredi dernier connaisse du succès pour espérer obtenir la Lépi au plus tôt en janvier 2015.

Allégresse SASSE

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