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Le Matinal N° 4475 du 13/11/2014

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Retard dans l’organisation des élections au Bénin : une proposition de loi pour sortir de l’impasse
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Assemblée nationale du Bénin


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A l’Assemblée nationale, l’opposition travaille pour aider le Bénin à mettre fin à l’imbroglio constaté autour de l’organisation des élections. En fin de soirée d’hier jeudi 13 novembre 2014, une proposition de loi a été introduite au Parlement pour permettre aux Béninois d’aller aux urnes. Nous avons pu avoir copie du document en route pour l’Assemblée nationale et dont voici l’essentiel du contenu.

Gouvernement et Parlement ont désormais le choix ! Dans le texte élaboré par le groupe parlementaire « Union fait la nation », les propositions se résument en cinq points. Primo, les députés de ce groupe souhaitent l’utilisation d’une « version optimale » de la liste électorale qui sera issue des travaux du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) le 17 Décembre 2014. Cette liste sera utilisée pour les communales, locales, municipales et législatives en 2015. Ils reconnaissent que cette liste comporterait quelques insuffisances. Après avoir renouvelé les mandats des maires et des députés, les insuffisances tiendront lieu de résultats d’audit de la Lépi. Les députés de l’Un veulent qu’un accent soit mis sur la liste électorale c’est-à-dire concernant les citoyens de 18 ans et plus. Car, ce sont ces citoyens qui iront prochainement aux urnes. Secundo, ils suggèrent que ces élections permettent de relever les insuffisances de la liste électorale. Car, expliquent-ils dans leur document, ce sera une occasion de savoir au niveau de toutes les localités du Bénin, ceux qui n’ont pas été enregistrés, mal enregistrés ou orientés anormalement dans d’autres villages pour voter. Les plaintes à recevoir au cours desdites élections serviront de base pour corriger la liste. Tertio, le groupe parlementaire ‘’Union fait la Nation’’ pense qu’après cette étape, il faut travailler pour amener les citoyens enregistrés par témoignages et sans pièces, donc, à se mettre à jour. Le même groupe parlementaire propose que le Recensement à vocation état civile (Ravec), un projet qui n’a rien à voir avec les élections et la Lépi, soit à nouveau fonctionnel pour donner à tous les citoyens, leurs actes de naissances, gratuitement comme annoncé par le gouvernement. Le délai de 30 septembre 2015, au plus tard, a été proposé pour apurer la liste qui deviendra consensuelle. Quarto, les signataires de cette proposition de loi souhaitent un audit du système informatique utilisé dans le cadre de la réalisation de la Lépi. Pour eux, il importe de sécuriser les données informatisées en faisant appel à un cabinet compétent et indépendant pour appuyer les membres du Centre national de traitement. A ce niveau, et pour éviter des soupçons, l’Un insiste que la ‘’clé’’ de la Lépi ne doit plus continuer à être aux mains d’une seule personne (Kassimou Chabi, frère de Karimou Chabi Sika, originaire de Tchaourou). Un député de l’Un a souhaité que le code soit donné au moins à quatre personnes dont deux de la mouvance et deux de l’opposition. Ils s’inquiètent de ce qui se fait actuellement au Centre national de traitement (Cnt) où c’est seulement Chabi Karimou qui est le détenteur de la clé du fichier électoral. Pour eux, c’est imprudent, surtout que ce sont les frères du président de la République. Quinto, enfin, ces étapes franchies avec succès, devront aboutir, d’après l’Union fait la Nation, à l’établissement d’une liste électorale permanente informatisée (Lépi), version consensuelle. La démarche de l’Un, selon le document, est de résoudre définitivement les problèmes liés à la tenue des élections au Bénin et de donner à la Céna un outil validé par tous.
Leçon à tirer

Dans leur démarche, les députés du groupe parlementaire ‘’Union fait la Nation’’ n’ont rien contre le Cos-Lépi. Ils ne reprochent rien à l’équipe de Sacca Lafia, même s’ils insistent sur le manque de qualité qu’il y a dans la liste à sortir le 17 décembre 2014. Et c’est d’ailleurs parce qu’ils doutent de la fiabilité de cette liste qu’ils proposent cette loi dérogatoire. Leur souci est de faire en sorte que le million et demi (1.500.000) de citoyens enregistrés sur témoignage se mettent en règle. Ils persistent sur le fait que parmi plus du million de citoyens, il y en a qui n’existent même pas. Pour eux, Sacca Lafia et son équipe fonctionnent sur une loi votée par les députés de la mouvance et qui occulte ces aspects. A les en croire, tant que ces insuffisances contenues dans la loi qui régit la correction de la Lépi ne seront pas rectifiées, la liste à sortir ne sera jamais consensuelle et, donc pas permanente. On retient aussi que l’opposition est consciente de ce que les élections locales, communales et municipales ne pourront plus se tenir en 2014. Des membres du gouvernement le propagent déjà au cours de leur rencontre avec leurs militants. Dans la présente proposition de loi, c’est clair que tout sera fait en 2015. Les signataires de la proposition de loi dérogatoire sont d’accord qu’on utilise le produit de Saca Lafia, quel que soit son état, pour les élections en 2015 et poursuivre après la correction, pour avoir la liste définitive et consensuelle avec laquelle les présidentielles de 2016 seraient organisées.

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