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La Nation N° 6116 du 18/11/2014

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Enregistrement complémentaire/LEPI : Les citoyens entre amertume et dédain à Cotonou
Publié le mardi 18 novembre 2014   |  La Nation




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Plusieurs jours après son lancement officiel, l’opération d’enregistrement complémentaire dans le cadre de la correction de la Liste électorale permanente Informatisée (LEPI) bat de l’aile. En dehors du matériel qui se fait désirer par endroit, certains citoyens sont découragés par l’absence de leurs noms sur les listes affichées. Lesquelles ne sont même plus en place par endroit.

«Dites leur que ce qu’ils font n’est pas bien. En plus des listes mal affichées, on ne voit pas nos noms et il n’y a personne pour nous renseigner… Je ne sais même plus quoi faire…» Dépité et à bout de souffle suite à de nombreuses navettes infructueuses, Louis T. s’est résolu à une conclusion : « je ne reviendrais plus pour cette LEPI (Liste électorale permanente Informatisé (LEPI)». Malgré la canicule sur Cotonou hier, cet homme, la cinquantaine environ, coiffé d’un petit chapeau, s’est rendu au collège Océan à la Haie vive pour vérifier une énième fois son nom sur les listes affichées dans le cadre de l’enregistrement complémentaire. Le constat n’a pas varié, selon son commentaire.

Toujours personne pour le renseigner sur la conduite à tenir. Si ce citoyen, comme de nombreux autres sont en courroux contre cette opération dite d’enregistrement complémentaire pourtant déterminante pour la disponibilité d’un fichier électoral, c’est sans doute pour de bonnes raisons. Au collège Océan par exemple, plus de la moitié des listes affichées sont déjà enroulées au sol. L’autre moitié à peine collée au mur lutte désespérément pour y rester. A cela s’ajoute la lutte qu’il faut se livrer entre les motos et voitures garées tout autour avant d’y accéder. Un peu plus loin à l’école primaire publique de Cadjèhoun, les listes affichées sont encore en place. Mais les visiteurs se font désirer. Ils viennent à compte-goutte.

Et comme à l’étape précédente visitée par notre équipe de reportage, il n’y a personne sur place pour renseigner encore moins, pour orienter les populations sur la démarche à adopter. Toute chose que ne manquent pas de dénoncer les quelques rares citoyens qui effectuent le déplacement.

Situation enviable

La situation de l’école primaire publique Sikè Sud paraît plus enviable. Contrairement aux étapes précédentes, les listes affichées ici comportent toutes des photographies. En plus, l’équipe des agents affectés aux opérations d’enregistrement complémentaire est présente. Mais en lieu et place du travail pour lequel ils ont été affectés sur les lieux, le temps hier était plutôt au repos en début d’après-midi. La raison, c’est que le kit se fait toujours attendre.

Il n’y a même pas de discussion à faire autour du sujet, fait savoir l’un des agents qui dit attendre les ordres de son chef pour se prononcer. Selon les indiscrétions, la balade de santé de ces agents dure depuis le mardi dernier. Chaque jour, ils sont sur place, reçoivent et orientent ceux qui font le déplacement en direction des listes affichées un peu partout dans l’enceinte de l’école et leur mission se limite à cela. En l’absence du principal outil de travail que représente le kit, ils sont abonnés à l’oisiveté. «Nous attendons les techniciens avec le kit depuis des jours. Mais nous l’aurons avant la fin de la journée.

Tout le matériel est déjà au niveau de l’arrondissement et nous attendons qu’il soit dispa-tché», dira un des agents, sans doute pour camoufler l’absence sur le terrain du matériel que dénoncent les populations depuis des jours. En tout cas, au siège du sixième arrondissement dans le giron duquel se trouvent les centres de vote de Dagbédji logés dans l’enceinte de l’école primaire publique de Sikè Sud, il n’y avait en début d’après-midi d’hier, la moindre trace des fameux kits. Ils n’y seraient même pas venus pour être convoyés dans les centres de vote, apprendrons-nous en l’absence du chef d’arrondissement.

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