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La Nation N° 6118 du 20/11/2014

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Périodes électorales au Bénin : Quels impacts sur les finances des entreprises publiques ?
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  La Nation


Michel
© Fraternité par DR
Michel Dognon, conseiller spécial du chef de l’Etat à la bonne gouvernance et chargé du contrôle interne


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Bientôt, les élections au Bénin. D’abord les communales, ensuite les législatives, puis la présidentielle. Tous les moyens, même les plus vils, au mépris de la bonne gouvernance seront déployés par des chefs d’entreprises publiques ‘militants’ pour gagner ou faire gagner leurs candidats. C’est pour attirer leur attention sur ces actes répréhensibles que le secrétariat général de la présidence a organisé hier jeudi 20 novembre à leur intention un séminaire à Bénin Marina Hôtel.



Par Edgard COUAO-ZOTTI


«La gestion des entreprises publiques pendant les périodes électorales» est le thème du séminaire d’échanges dirigé hier par Michel Dognon, conseiller spécial du chef de l'Etat à la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne. C’est la magistrate Séverine Lawson, agent judiciaire du Trésor (AJT) qui, assistée de Amos Elègbè, conseiller aux Affaires politiques du chef de l’Etat, et l'inspecteur général de l'Etat, Jacques Alidou Koussé, a eu l’honneur d’introduire le sujet.L’AJT, selon ses explications, est une fonction créée par ordonnance en août 1967, et qui a trois attributions : la représentation de l’Etat devant les juridictions, le recouvrement de ses créances et la consultation. Rappel nécessaire pour signifier aux chefs d’entreprises publiques indélicats en périodes électorales qu’ils auront à faire à l’AJT.Pour Séverine Lawson, un chef d’entreprise est avant tout un citoyen de la République. Par conséquent, il a le droit d’être militant d’une formation politique. Mais il n’a en aucun cas le droit d’utiliser sa position en faveur d’une quelconque formation politique. Malheureusement, et surtout en périodes électorales, dénonce l’agent judiciaire du Trésor, les dérives sont courantes. Des chefs d’entreprises publiques font pression sur leurs services comptables et financiers pour des décaissements sans objet, s’ils n’effectuent des voyages politiques dans leurs fiefs aux frais de l’entreprise. Et l’agent judiciaire de renvoyer ces chefs d’entreprise à la lecture du Code électoral, de la Constitution du 11 décembre 1990 et de la loi portant lutte contre la corruption pour s’informer de ce qu’ils encourent. Qualifiant d’ahurissants ces actes, Jacques Alidou Koussé appelle les Béninois à un examen de conscience. Et de révéler qu’un audit de douze sociétés dans le cadre de l’impact des élections sur les entreprises publiques a donné des résultats alarmants ; les nominations étant plutôt politiques que techniques et peu basées sur les critères de compétence. Plaidant pour la bonne gouvernance, Amos Elègbè a à son tour déploré les pertes de temps qui s’observent dans les entreprises publiques au profit des activités politiques pendant que celles- ci peinent à contribuer à la confection du budget de l’Etat. Vivement que ces mises en garde ne soient pas tombées dans l’oreille d'un sourd !

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