Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Transhumance politique: Les « Chiens d’attaque » de Yayi changent de maitre
Publié le lundi 24 novembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée




 Vos outils




Les thuriféraires de Boni Yayi, chef de l’Etat béninois, commencent à déserter le forum pour d’autres destinations. Est-ce un simple fait social, politique ou bien des raisons expliqueraient ce phénomène ?

La chose peut paraitre banale mais elle retient notre attention. Les convaincus de l’homme Boni Yayi ou ceux qui répondent de lui et jurent le défendre jusqu’à leur goutte de sang commencent, peu à peu, à s’éloigner de lui, maitre de tous les temps. Que diantre a-t-il fait pour mériter ce sort ? Ces départs progressifs sont-ils l’expression manifeste du phénomène de la transhumance déplorée depuis sous le renouveau démocratique et qui est source de la prolifération et l’émiettement des partis politiques ?
Nous savons d’expérience que des ministres, de personnalités qui ont servi sous Boni Yayi et qui sont remerciés d’une manière ou d’une autre ou peut-être qui sont déçus de la manière dont ils sont éjectés de leurs fauteuils, en arrivent pour certains d’entre eux, à lui être hostiles, jetant le froc aux orties.
Mais bien plus particulier est le cas de ces thuriféraires qui ont juré ciel et terre de lui rester fidèles jusqu’à la nuit des temps du pouvoir. Leur départ de la barque Yayi avant terme a de quoi surprendre. Que Fred Houénou (Cf. déclaration de celui-ci ce week-end) et Nazaire Dossa en viennent à amorcer ce grand virage pour se retrouver dans L’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Développement (AND) de Valantin A. Houdé, et que d’autres ne s’en émeuvent, il y a de quoi s’étonner. A vrai dire, on est loin de croire cela d’eux. Mais le cœur a ses raisons qu’on peut risquer de déceler. S’agit-il de l’allégorie de la rivière qui aurait tarit ? La chose ressemble à cela. Les chiens ont certainement faim et le chef se serait fermé à leurs aboiements. Ou encore ils sont déçus du chef du fait du peu d’intérêt qu’on leur accorde désormais. Certains chiens d’attaque se sont résignés il y a longtemps. Ils ont perdu leur verve et leur flair. Apparemment, ceux qui restent encore peuvent certainement et toujours se contenter des os lorsque la bonne chair est allée ailleurs. Progressivement, « les chiens d’attaque du chef » désertent la cage et vont ailleurs chez d’autres maitres où ils peuvent avoir à se contenter de quelque miette. Le plat vidé de son contenu, ils vont vers d’autres maitres, sans vergogne. Et c’est cela faire de la politique au Bénin.
A la traditionnelle transhumance va se greffer ce nouveau phénomène d’abandon systématique du chef par des chiens en manque d’os. C’est un fait sociétal.


Félix MAHOUGNON

 Commentaires