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La Presse du Jour N° 2224 du 20/11/2014

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Promotion de la littérature au Bénin : Le mois de l’écrivain, une célébration funeste
Publié le lundi 24 novembre 2014   |  La Presse du Jour




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Il y a de ces évènements qui ont tendance à passer inaperçus, dans un pays où l’on devrait en saisir l’opportunité. Au Bénin, l’on a semblé célébrer le 7 novembre dernier, la journée internationale de l’écrivain.

Mais au-delà de quelques initiatives éparses d’écrivains, de libraires ou d’éditeurs, rien de conséquent au plan institutionnel n’a capté l’attention des amoureux de la lecture, encore moins des acteurs de la chaîne du livre.

Par ici, la culture c’est la musique. On s’y plaît, dans cette conception archaïque des œuvres culturelles. Et, on pourrait être tenté de penser, à juste titre, que nous sommes en retard sur notre siècle.

Connaît-on au quartier jadis latin de l’Afrique, les missions et les objectifs de l’Unesco ? Nous sommes à une époque où la sauvegarde de la diversité de l’art est une préoccupation à l’échelle planétaire. Il est vrai que chaque civilisation doit prendre le temps de s’accomplir et suivre son propre chemin, sa propre destinée.

Il n’en demeure pas moins que le monde est devenu un village planétaire et que nous sommes à une certaine époque de notre existence.

Aujourd’hui, c’est presque ahurissant de s’accommoder avec cette triste réalité qui veut que l’on place les artistes musiciens ou chanteurs, comme les maîtres de la chose culturelle. Encore que, ‘’notre’’ musique n’apporte pas de devises à l’Etat.

Au moment où plusieurs pays de la sous région imposent leur rythme au plan continental voire international, la musique béninoise peine à trouver ses marques.

A défaut donc de mieux gérer les ressources de l’Etat pour mieux réorganiser le secteur de la production des œuvres musicales, l’on peut miser sur la promotion d’autres secteurs de l’art, notamment la littérature. Malheureusement, la vision politique est tout autre. Dans ce mois de l’écrivain, rien n’est mis en œuvre pour redonner le goût de la lecture aux jeunes.

Pourtant, l’on ne tarit pas d’inspiration quand il s’agit d’apprécier le niveau de langue des écoliers et élèves. C’est avec beaucoup de verve que certains acteurs du système éducatif pointent du doigt le programme en vigueur, estimant qu’il abrutit l’apprenant au regard de ce que le niveau de langue est en chute libre.

Mais qui parle de langue, parle de culture et aussi de littérature. Juste pour s’en tenir à ses pans, dans ce mois de l’écrivain. Mais plus encore, le cri des acteurs de la chaîne du livre m’émeut guère le ministère de la culture.

L’on parle des réformes qui peinent à voir le jour.

Il serait peut être temps d’accoucher de ses réformes par césarienne pour permettre une éclosion de l’art et de la littérature et relever le niveau de langue chez les apprenants. Autrement, une journée de réflexion ou une table ronde sur les goulots d’étranglement de la chaîne de la production du livre ne ferait du mal à personne. Bien au contraire, la littérature béninoise y gagnerait.

Arnaud DOUMANHOUN

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