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Wallis Zoumarou à propos du dossier Pvi : « Ce contrat n’engage pas le pays»
Publié le mardi 25 novembre 2014   |  bj.jolome.com




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Le contrat signé par le gouvernement et le promoteur de Bénin Control Sa à propos du Programme de vérification des importations n’engagerait pas l’Etat béninois selon l’ancien député Wallis Zoumarou. Cet ancien Directeur adjoint de la douane a été ferme sur le sujet sur Soleil Fm dimanche 23 novembre 2014. Lire ses réactions sur la question.

Soleil Fm : L’Etat ne peut se complaire dans une position qui ne lui apporte rien, c’est la position des avocats du gouvernement dans l’autre polémique médiatique de la semaine le gouvernement persiste et signe, le programme de certification des importations remplacera le Pvi sans attendre la décision de la Ccja qui ne serait pas suspensif des réformes du gouvernement. Votre avis.

Wallis Zoumarou : Je voudrais que mes collègues de l’alliance m’excusent, que sur cette question que je me prononce personnellement. C’est une question vraiment qui me concerne. J’étais directeur adjoint des douanes. J’ai commencé avec le renouveau démocratique. Je peux vous dire que bien que je fusse directeur adjoint des douanes, c’est moi qui étais le directeur. Politiquement je suis engagé et techniquement je suis au point aussi. Donc ce contrat là qu’est-ce que ça veut dire? D’abord politiquement, le contrat qui est en cause. Est-ce qu’il a été établi selon les formes? Est-ce un contrat qui a fait l’objet d’un appel d’offres? Si c’est un contrat qui a été fait entre deux amis, vous comprenez que ce contrat n’engage pas le pays mais n’engage que les deux. Le droit dit que pour donner un contrat à quelqu’un, il faut faire un appel d’offres, si cela n’a pas été respecté, vous croyez qu’on peut imposer çà à l’Etat ? Moi je crois que non. Est-ce que la Cour s’est souciée de çà? Et nos avocats ici? Qu’est-ce qu’ils disent de çà parce qu’aujourd’hui je crois qu’on a trouvé une sorte de charogne, tout le monde vient dessus, tout le monde veut dire une chose? Les avocats du gouvernement sont là, ils vont prendre beaucoup d’argent, les avocats de l’autre partie sont également là. Je vous ai dit déjà que le contrat est un contrat léonin, le contrat dont il est question aujourd’hui. On ne peut pas se baser sur le fond pour condamner quelqu’un. Ils n’ont qu’à reprendre le contrat. Est-ce que cela respecte les termes prévus par les règles?

Le Bénin doit-il payer les 129 milliards ?

Ceux qui ont prononcé cette sentence, je ne sais pas ce qui les guidait. Dans la sous-région, je n’ai pas encore entendu qu’un Etat a été condamné comme cela. Ce n’est pas aussi un complot là-bas aussi? Il y a des règles. Si le Chef de l’Etat ne respecte pas cela, il n’est pas dans ses droits. Il n’y a pas que la signature. La signature doit respecter une forme. Si ces règles ne sont pas respectées, sa signature a beau être la plus belle avec de l’or mais cela n’engage que lui et c’est ça que moi je veux savoir. Est-ce que cette règle a été respectée? Si ce n’est pas respecté, le contrat n’est pas valable, le contrat est léonin. Les gens qui se sont occupés de çà, ce qui les a plus préoccupés jusque-là, c’est ce qu’ils peuvent gagner dedans. Ils ont oublié les intérêts du Bénin. Moi ce qui me fait mal aujourd’hui est qu’on dise que l’Etat béninois va payer 129 milliards du fait des responsables du complot, des gens qu’on a mandaté pour être là qu’on paie gracieusement, qui prennent les avions, qui voyagent et qui reviennent, qui ont des palais pour bien faire leur travail. Est-ce qu’on a cherché à comprendre si le contrat est régulièrement signé. Le président même a dit qu’il ne sait pas ce qu’il y a dedans mais s’il ne sait pas ce qu’il y a dedans qu’est-ce qu’il signe alors?

Le contrat est-il valable ?

C’est entre ceux qui se sont donné les privilèges, qui se sont assis dans une maison. Ils ont bu, ils ont applaudi et puis après ils ne s’entendent pas. Le contrat a été signé entre eux. Nous n’étions même pas au courant, c’est après les déchirements que nous avons su. C’est les bruits de bottes que nous avons entendus. Je dis que nous avions été pris en otage, on aurait pu nous épargner de çà. 129 milliards, ça me tourne la tête. Aujourd’hui, nous avons tellement des besoins, les hôpitaux, les écoles et on va prendre 129 milliards et remettre à quelqu’un, qui de surcroît est vraiment l’homme qui gère les biens. Moi je dis qu’il y a une indécence qu’on ne peut pas accepter. Avec ma culture et la petite morale que j’aie, je ne peux pas accepter cela. Je ne peux être en train de manger dans un plat et accepter de mettre en même temps le pied dedans et cracher dedans. Et ces avocats, ils viennent comme des vautours, ils ont trouvé des charognes, ils vont manger, ils vont boire, ils ne cherchent même pas à savoir ce que ça coûte à l’Etat. Je pense que s’il y a un avocat patriote, il doit se battre d’abord pour dire est-ce que le contrat est valable ? Est-ce que ce qu’on réclame au Bénin est fondé ? Depuis que j’étais à la douane, j’ai toujours été contre le Pvi parce que dans le dossier Pvi, c’est les sociétés étrangères qu’on fait venir. Qu’est-ce qu’elles font? Certification des valeurs, c’est des gens qui sont des continuités des entreprises européennes, ils certifient ce qu’ils veulent et même les gens qu’ils envoient ici, ils certifient des valeurs fantaisistes. Pourquoi ne fait-on pas confiance aux Béninois ? C’est des milliards qui partent. Même si ces des Béninois qui bouffent, cela reste au Bénin. Quand j’étais à Ibetex, on a fait des restructurations, il y avait cinq experts mais ils touchaient plus que l’ensemble des travailleurs de Coteb réunis. Et c’est ce qui ruine le Bénin. Yayi Boni, n’a qu’à réunir son staff de douaniers et dire : "moi je vous confie ceci, il faut que cela soit bien fait". Ce sera mieux fait qu’une entreprise étrangère. Votre Pvi, confiez cela aux Béninois, à la douane.

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