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La Presse du Jour N° 2267 du 25/11/2014

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4è Convention de l’Union fait la Nation : Amoussou a encore tiré sur le régime Yayi
Publié le mercredi 26 novembre 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou


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Ça devient désormais une habitude. Depuis la 3è Convention de l’Union fait la Nation tenue le samedi 19 juin 2013, cette tribune est désormais saisie par le président Bruno Amoussou pour dire ses anecdotes en direction du régime Yayi et tirer sur ce dernier. L’année dernière, à la même salle bleue du palais des congrès, c’est un discours épique et émouvant qu’a prononcé Bruno Amoussou en ouverture de la 3ème convention nationale de l’Un. Ses anecdotes sur le chef de l’Etat auront tant amusé l’auditoire, même le représentant des Forces cauris pour un Bénin émergent, regroupement politique soutenant les actions du pouvoir en place. Le samedi 22 novembre dernier, c’est une critique plus qu’acerbe des actions du régime Yayi qu’il a faite. Voici des extraits du discours du président reconduit de l’Un tenu le 22 novembre dernier et la nouvelle publication des anecdotes de la 3è Convention de l’Un.

« …A l’ouverture de cette 4ème Convention, je veux partager avec vous la conviction que notre pays est atteint. Il l’est dans son unité, dans sa cohésion sociale, dans sa dignité, dans ses valeurs fondamentales, dans ses Institutions, bref dans son existence même. Il n’est que d’observer l’actualité nationale et le comportement de chacun de nous pour s’en convaincre. Au lieu d’une nation en quête de sa place et de son rayonnement dans le monde, nous nous retrouvons dans une constellation de seigneuries dont les princes mendient auprès du Roi bienveillant les faveurs pour eux-mêmes, pour leur terroir et pour leurs sujets.
Ce sont là les principales conclusions que nous avons tirées des nombreuses séances de travail avec les militants à travers tout le pays, en préparation à la tenue de la présente Convention. Les délégations qui ont sillonné le pays et renoué le contact avec nos structures décentralisées ont rapporté une moisson dont nous étions loin d’imaginer la richesse.
Bien que l’effondrement de notre économie et la sévérité de la misère de nos populations soient des éléments de grande préoccupation, que la faim sévisse dans nos villes et dans nos campagnes, que les soins de santé et les frais réels attachés à l’enseignement assombrissent l’avenir d’une large frange de la population, ces préoccupations n’ont pas occupé le premier rang dans les prises de parole lors des rencontres (…)
Il n’est un secret pour personne que les oppositions et les clivages hérités de notre histoire ont été ravivés, remués, élargis, amplifiés pour devenir des éléments d’une politique de destruction de la cohésion nationale. Si bien qu’en l’absence d’un projet national partagé, notre pays se présente aujourd’hui comme un rassemblement d’entités autonomes concurrentes sinon adverses. Le pouvoir n’est plus exercé au nom de la République mais pour le compte d’un village, d’un arrondissement et, dans le meilleur des cas au nom d’une communauté.
Aussi, à leur prise de service, les ministres s’en vont-ils présenter leur trophée à leurs parents pour solliciter leurs bénédictions et les inviter à exprimer leur infinie gratitude au Président miséricordieux. Dans le même esprit, les officiers nommés généraux affirment n’avoir aucun mérite et déclament ne devoir leur promotion qu’au bon plaisir du chef de l’Etat à qui ils vouent une déférence digne des plus célèbres courtisans. Les directeurs d’entreprises publiques ou d’administrations centrales se livrent au même rituel honteux.
L’habitude s’est ainsi établie pour les titulaires de responsabilités au niveau national, de se considérer comme des bénéficiaires de libéralités que le chef de l’Etat leur a octroyées, sans que leur mérite y soit pour quelque chose. Ils osent même inviter Dieu à bénir leur égarement et leur indignité. Il est à souhaiter, quel que soit le nombre de moutons sacrifiés ou de messes célébrées, que le Seigneur châtie sévèrement ceux qui tentent d’utiliser les religions pour obtenir les faveurs du Prince du moment ou pour s’éviter ses colères et ses punitions. Vraisemblablement, de tels comportements se maintiendront au delà du régime actuel qui en a fait la promotion. (…) Notre pays est atteint mais un de nos célèbres artistes chantait déjà qu’il s’agit d’un mauvais vent qui a déraciné certains arbres. Fort heureusement, ajoutait-il, d’autres arbres sont encore debout et n’acceptent pas de subir ce qui se présente comme une fatalité… ».
Anecdotes de Amoussou à la 3è Convention Un
« …Je veux donc féliciter tous les acteurs de ce grand mouvement de résistance et de relance. Leur courage et leur détermination ont forcé l’admiration de celles et ceux qui nous ont rejoint dans le combat pour la préservation de la dignité de notre peuple et de son épanouissement. Cette nouvelle armée de patriotes, sans cesse étendue, fait la fierté de l’Union et, j’en suis certain, de nos invités présents parce qu’elle leur donne des raisons d’espérer.
Je peux par conséquent vous assurer, chers invités, que les jours à venir apporteront des réponses réconfortantes à l’encouragement que vous nous apportez par votre présence effective. Nous apprécions tout particulièrement votre courage car il en faut pour venir s’asseoir dans un forum de l’opposition alors que la répression fait rage. Elle s’abat sur tous ceux qui ne prient pas pour le chef, ceux qui expriment des points de vue différents de ceux du chef, ceux qui émettent des idées sans indiquer que leur source se trouve dans la tête du Chef, ceux qui prononcent des discours sans citer le nom du Chef, ceux qui adressent des critiques à l’action du Chef, ceux qui ne marchent pas pour soutenir le Chef, ceux qui restent assis en parlant au Chef, ceux qui conduisent des foules au palais de la présidence de la République sans déclamer des chansons à la gloire du Chef et sans esquisser un pas de danse pour distraire le Chef, ceux qui prennent fonction sans organiser des prières de remerciement pour célébrer le Chef miséricordieux. Les opérateurs économiques que l’on soupçonne d’avoir l’intention de se rapprocher de l’Union fait la Nation reçoivent de violents châtiments fiscaux. Ainsi va notre cher pays (…) Vous avez raison de ne pas vous attarder sur ces manifestations temporaires qui disparaîtront avec leur géniteur. L’histoire universelle en connaît de biens étranges dont heureusement personne ne se souvient aujourd’hui. De vaniteux personnages pensent souvent que la terre tourne autour d’eux, se refusent à ouvrir les yeux pour voir les réalités du monde dans lequel ils vivent et bouchent leurs augustes oreilles chaque fois que leurs semblables parlent. Leurs discours fleuves, que leurs courtisans résignés écoutent dans un recueillement hypocrite, ne s’adressent en réalité qu’à eux-mêmes. C’est donc ailleurs que nous devons rechercher une éclaircie qui puisse nous indiquer là où nous allons. Il nous revient donc la responsabilité d’ouvrir la voie pour que les énergies contenues se déploient et réalisent des prouesses que nul n’imagine en ce moment… Pour l’émissaire des Fcbe, ça a dû être un moment difficile à vivre».

Compilation Jean-Marie Sèdolo

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