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Projet de dématérialisation de liasse de dédouanement : Boni Yayi fait confiance à Segub
Publié le mercredi 26 novembre 2014   |  la presse du jour




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Les usagers du Port autonome de Cotonou n’auront plus à se balader avec beaucoup de documents pour faire dédouaner leurs marchandises tant à l’importation qu’à l’exportation. La solution pour leur faire gagner du temps et surtout beaucoup d’argent vient en effet d’être trouvée par la Société exploitation du guichet unique du Bénin (Segub). Hier au Conseil national des chargeurs du Bénin, les responsables de Segub ont levé un coin de voile sur cette importante innovation qui permettra d’accroître les recettes de l’Etat au niveau des différents cordons douaniers et singulièrement au Port autonome de Cotonou.



La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de l’Etat. Il avait à ses côtés certains de ses ministres dont celui de l’économie maritime. Dans l’assistance, on pouvait noter la présence des transporteurs, des commissionnaires agréés en douanes, des opérateurs économiques, des responsables des douanes, des agents et officiers des eaux et forêts, de certains membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin avec à leur tête le Président Jean-Baptiste Satchivi et de plusieurs autres personnes anonymes. La présence de tout ce beau monde témoigne d’ailleurs de l’importance que chacun d’eux accorde aux réformes engagées par le chef de l’Etat pour booster notre économie.

Pour planter le décor de cette séance de travail, le Président Boni Yayi a réitéré sa détermination à poursuivre les réformes, notamment dans le domaine portuaire. « Notre marche vers un pôle régional de négoce à forte valeur ajoutée est irréversible », a dit de façon claire le chef de l’Etat conforté dans sa position par les derniers résultats du rapport Doing Business publiés par la Banque Mondiale et qui placent le Bénin dans le Top 10 des pays qui ont fait d’énormes progrès dans le domaine du commerce transfrontalier. Pour le Président Boni Yayi, le Bénin ne doit pas rester sur ces lauriers. Il urge donc de passer à la vitesse supérieure avec la dématérialisation des opérations de dédouanement pour rendre compétitif le port de Cotonou. Cette réforme fondamentale, a-t-il dit, ne peut pas se faire sans le secteur privé. Mais qui pour accompagner le gouvernement dans cette marche vers la création des conditions de prospérité ? Pour le chef de l’Etat, il n’y a pas à chercher loin si ce n’est pas la Société d’exploitation du Guichet unique du Bénin (Segub) dont les résultats dans le domaine de la logistique forcent l’admiration et suscitent une totale confiance.

Pourquoi la Segub et quelle solution propose-t-elle ?

« La Segub doit grandir. Elle est née pour grandir. Elle ne mourra pas. C’est elle qui nous propulse en ce moment. Nous avons passé des périodes noires. Grâce au professionnalisme de la Segub en matière de sécurisation des recettes de l’Etat, nous avons pu passer cette étape », a confessé publiquement le chef de l’Etat visiblement séduit par les solutions que propose cette société toutes les fois qu’elle est sollicitée.

Selon M. Thierry Verdier, Directeur général de Segub, la solution que propose sa société dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement permettra de dématérialiser les documents qui entrent dans le cadre du dédouanement des marchandises avant leur arrivée au port. « Le service du Guichet unique qui a été mis en place par le gouvernement avec l’implication des acteurs, permet de gérer les étapes depuis l’envoi du manifeste des navires jusqu’à la sortie du port. Il s’agit d’étendre les fonctionnalités de dématérialisation à l’ensemble des documents qu’émettent les ministères sous forme d’autorisation, de certificat…pour permettre aux opérateurs portuaires de ne plus perdre le temps. On est donc dans le même schéma de gain de temps comme ce fut le cas lors de la mise en place de la solution du guichet unique. Tout ceci est rendu possible grâce à la mise en place d’une plateforme technique qui va pouvoir permettre de passer de 14 jours à un ou deux jours », a dit M. Verdier.

Les explications apportées par le chef du Projet vont combler les attentes du chef de l’Etat et de tous les acteurs présents dans la salle bleue du Conseil national des chargeurs du Bénin. Après avoir rappelé les objectifs de la Segub que sont : la simplification des procédures, l’amélioration de la logistique actuelle et l’optimisation des opérations de recouvrement, le chef du Projet de dématérialisation de liasse de dédouanement a indiqué que la Segub travaille sur deux axes à savoir : la prise en compte de tous les acteurs et de toutes les spécificités des différents acteurs. Les bénéfices de ce projet pour les administrations sont : un contrôle plus simple grâce à un système de validation informatisé, l’assurance de contrôler tous les biens entrants et sortants grâce à une réconciliation automatique avec le manifeste douanier, un gain de temps pour tous les agents des ministères avec la dématérialisation des procédures, un archivage électronique facilitant la recherche d’information, une meilleure synergie interministérielle grâce à un partage des informations selon les niveaux d’accès et un module de statistiques performant au service des décideurs. Pour le secteur privé, ce sera plus de visibilité et de rapidité dans le traitement des dossiers, zéro document papier à fournir grâce à un système de stockage partagé de documents en ligne, zéro information redondante à fournir grâce au Document Administratif Unique, une facturation centralisée et un accès simple aux réglementations en vigueur avec des mises à jour quotidiennes.

Mise en œuvre du projet

La méthode inclusive sera l’approche adoptée. Ceci signifie la définition commune des modalités de fonctionnement, l’interopérabilité avec les systèmes informatiques des principaux partenaires, la formation des usagers, la gestion du changement, la montée en charge progressive, l’accompagnement des partenaires et la communication constante avec tous les partenaires.

Dans sa phase pratique, le Projet suivra des étapes. Au nombre de celles-ci, il y a la mise en place des machines, le cadrage final et la validation des processus par et avec les acteurs concernés, la livraison et déploiement des modules, la formation des structures pilotes, le lancement des opérations avec les structures pilotes et la communication auprès des publics cibles, la formation de tous usagers, l’accompagnement des usagers sur les premiers dossiers. « Ces différentes étapes doivent tenir dans un délai de dix mois compressibles en fonction des besoins du gouvernement », a rassuré M. Alapini de la Segub.

Les différentes interventions qui ont suivi cette présentation ont salué la pertinence du cette réforme engagée par le chef de l’Etat et le choix de Segub pour la conduire. Au nom des commissionnaires en Douane, M. Taïrou Mama a salué la clairvoyance du chef de l’Etat. « L’histoire retiendra que c’est sous votre mandat qu’un guichet unique pour faciliter les opérateurs portuaires a été créé…Nous vous remercions d’avoir mis Segub à Notre disposition…Ce que nous voulons tout simplement vous demander est de revoir le processus au niveau de sa phase exportation », a dit M Taïrou. Il sera suivi de M. Henri Gouton du Conseil national des exportations qui a lui aussi insisté sur le volet exportation du processus. Pour sa part, M. Clément Godonou a souhaité qu’on tienne compte des procédures internationales du transport maritime dans le projet de dématérialisation de la liasse de dédouanement. D’autres intervenants ont aussi marqué leur intérêt pour l’appréciation des valeurs en douane dans la mise en œuvre de ce projet. M. Thierry Verdier appuyé par son collègue Alapini ont répondu à toutes ces préoccupations en rassurant les uns et les autres que ce que fera Segub dans le cadre de projet n’a rien à avoir avec la certification des valeurs en douane. Cette précision vaut la peine d’être faite, a dit M. Alipini qui répond ainsi à tous ceux qui font des procès d’intention à Segub dans le cadre du processus lancé par le gouvernement béninois dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de certification des valeurs en douane. Voilà qui est donc clair !

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