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Le Matinal N° 4484 du 26/11/2014

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Après la décision Dcc 14-199 du 20 novembre 2014 : Des leaders d’opinion invitent Yayi à retirer le projet de révision
Publié le jeudi 27 novembre 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
« Si le RAMU est réalisable, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale l’aurait réalisé » dixit Me Jacques Migan


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La décision de la Cour constitutionnelle est à l’unanimité saluée par les personnalités politiques interrogées. Elles invitent le Chef de l’État à procéder au retrait systématique du projet de révision.


Me Jacques Migan : « Yayi est fini, fini et fini »

« Il faudrait voir cette décision comme celle qui est venue confesser celle que Robert Dossou avait rendu disant qu’on ne devrait pas toucher à l’article 42 et 44 de la Constitution. Mais avec la décision que la Cour constitutionnelle vient de rendre, il n’y a plus d’espoir pour le Président Yayi Boni ou éventuellement pour son entourage qui croit que Yayi peut perdurer au pouvoir. Donc, on vient d’enterrer tout espoir d’une éventuelle modification de la construction. Ce n’est plus possible. Je pense que cette décision est allée très loin. Ce serait même bon qu’on en fasse une décision pas seulement nationale mais régionale. Il faudrait que les journalistes fassent comprendre aux présidents africains que la décision qui vient d’être rendue par les membres de la Cour constitutionnelle est une décision qu’il faudra vraiment saluer parce que les populations ont toujours critiqué la Cour constitutionnelle, mais elle vient de nous rendre une décision vraiment courageuse. On sait la raison. Ce qui s’est passé au Burkina Faso prouve qu’il n’y a plus d’espoir pour qui que ce soit qui voudrait réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir. C’est une décision vraiment à saluer. Boni Yayi doit désormais comprendre que ses jours sont comptés et qu’il n’a plus rien à faire. Sinon que de liquider les affaires courantes jusqu’en 2016. On a tué en lui tout espoir. Il faut désormais que les juges de la Cour ne baissent pas les bras et qu’ils touchent à la Lépi sans attendre ce qui se passe. Qu’ils prennent des décisions courageuses pour mettre fin à la pagaille instaurée par le pouvoir en place. Il revient au Président s’il est garçon, de demander le retrait de ce projet qu’il a envoyé. Mais, c’est un projet définitivement mort. Yayi, c’est fini. Fini, fini et fini. Il faut que nous conjuguions le Président Yayi Boni au passé. Il a trop fait mal au Bénin. Au lieu de s’attaquer aux choses importantes, il s’accrochait à la révision, avec des acrobaties que nous connaissons alors que le Bénin a besoin d’aller plus loin. Il nous a distraits avec cette histoire de la révision de la constitution pendant des années. La révision de la Cour constitutionnelle doit faire comprendre aux députés qu’on a même plus besoin d’inscrire ce projet de révision à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale ».

Serge P. Agbodjan : « La Cour est restée cohérente »

« La Cour, depuis le mandat de Me Robert Dossou, est restée cohérente sur la question de la révision de la constitution jusqu’à la fin. Cette décision vient de confirmer toutes les autres qu’elle a eues à prendre dans le cadre de cette question de révision de la constitution Pour la Cour , aujourd’hui, depuis Me Robert Dossou, c’est qu’on peut faire la révision, mais cette révision ne doit pas permettre de modifier l’article 42 et permettre à un Président de la République de dépasser le mandat constitutionnel de deux mandats prévus dans l’article 42. Donc, la Cour n’a fait que confirmer cela et, cette fois-ci, confirmer la jurisprudence à la question de la nouvelle république qui ne saurait venir que par une modification constitutionnelle telle que l’envisageaient certaines personnes. Donc, la Cour est restée, sur cette question, très cohérente, du début jusqu’à la fin ».

Orden Alladatin : « Il faut que Yayi retire son projet »

« C’est une avancée significative dans le débat et, c’est ce genre d’arbitrage qu’on demandait depuis à la Cour. Au-delà de cela, maintenant, il faut que la Cour puisse user de son pouvoir d’injonction pour faire évoluer les choses par rapport à d’autres débats actuels. C’est une avancée certes, mais il va falloir que le peuple soit vigilant parce que cette décision permet d’évoluer sur le débat du troisième mandat et autres, mais ne nous renseigne pas, de façon significative, sur le cas où le Président de la République continuerait avec le dilatoire pour qu’on n’organise pas les élections. En ce moment là la Cour constatera encore qu’on n’a pas élu, pour avril prochain, un président de la République. C’est par rapport à cela qu’il faut qu’on demeure vigilant pour que cela ne nous arrive pas. Malgré la décision de la Cour, il faudrait que le Président de la République accompagne cela par le retrait de son projet. Parce qu’il ne faudrait pas que la décision de la Cour nous aveugle aussi et qu’on dise que comme la Cour a rendu une décision maintenant, on peut passer à la décision constitutionnelle. Pour nous, c’est très clair. Il ne faut plus que le Président de la République touche à notre constitution ».

Alain Adihou : « Cela ne change pas le combat de l’opposition »

« Moi, je l’attendais depuis fort longtemps, parce que malgré les signes de non sagesse que les 7 sages de la Cour constitutionnelle nous ont donnés depuis que le Président Robert Dossou était là. Non sagesse renforcée par les sages, entre guillemets, de l’actuelle Cour constitutionnelle, je savais que le moment venu, le devoir d’État les obligera à aller dans le sens de la vérité, dans le sens du vrai droit. Donc, lorsqu’ils disent qu’une quelconque révision de la constitution de notre pays n’ouvrira pas le chantier d’une troisième République. Ils viennent ainsi fermer la porte à toutes les velléités d’une nouvelle candidature du président Boni Yayi. Ils vont dans le sens de l’histoire. La démocratie populaire s’est imposée à l’autocratie au Burkina Faso. Tout le monde le sait, c’est une leçon. Le peuple béninois mécontent ne voyant pas venir les bonnes conditions pour des élections futures, se mobilise pour s’exprimer et arracher le pouvoir si, jamais, le Président de la République continuait dans le sens de la dégradation et de la perversion de la démocratie. Donc, la Cour constitutionnelle a vite fait de préciser les choses. Cela ne change pas le combat de l’opposition. Nous restons déterminés. Nous appelons le peuple à rester vigilant pour que tout ce qui doit empêcher la sauvegarde de la démocratie soit écarté de notre chemin et que les élections de 2015, celles de 2016 et entre temps les élections municipales et communales se déroulent dans les meilleures conditions, les conditions de paix et de sauvegarde de ce qui nous est très précieux : la démocratie. Je félicite, pour la première fois, les membres de la Cour constitutionnelle et je leur dis que le peuple attend une autre décision importante en levant la relation qu’ils ont installée entre l’existence de la Lépi et les élections. Parce que ce que le Cos Lépi est en train de faire ne nous conduira pas vers une Lépi acceptable. Ils n’ont qu’à sauter ce verrou pour que ce qui doit être fait par les autres institutions soit fait pour que les élections se déroulent bien et vite ».

LM

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