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Le Cos/Lepi dans le collimateur des vieux démons
Publié le vendredi 28 novembre 2014   |  24 heures au Bénin


Bureau
© Autre presse par DR
Bureau de vote aux élections municipales et communales


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Le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) continue de faire l’objet de vives attaques de la classe politique nationale en l’occurrence de la mouvance présidentielle. Hostiles à la transparence des élections, ces acteurs politiques renouent avec leurs vieilles habitudes pour empêcher l’établissement de la Lépi.
Malgré ses rassurances pour la mise à disposition de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) est vivement critiquée par une certaine classe politique béninoise. Les griefs portés contre l’institution de l’Honorable Sacca Lafia sont relatifs au retard dans le convoyage des kits sur le terrain, à l’omission de quelques noms de citoyens ayant pris part à l’audit participatif, aux erreurs dans l’écriture des données personnelles d’un certain nombre de citoyens et autres. L’Union fait la Nation (Un), les femmes dites baromètres de la démocratie, le parti Alternative citoyenne, l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt), une partie de la Société civile et certains syndicats ne font qu’attaquer le Cos/Lépi. Ne croyant pas à la réalisation d’un fichier électoral fiable, ils proposent une liste électorale ad’hoc pour aller aux prochaines élections avec les risques de fraudes massives. Du côté de la majorité présidentielle, les critiques sont plus acerbes contre le Cos/Lépi. Prenant en compte les dénonciations de l’opposition, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) soutiennent avec fermeté qu’il n’y a rien de concret au Cos/Lépi pour sortir le Bénin de l’impasse électorale. Ce qui fait que l’Honorable Sacca Lafia et les autres membres de son institution sont voués aux gémonies et traités de tous les noms par la mouvance et l’opposition. Les difficultés rencontrées suffisent-elles pour que les hommes politiques, toutes tendances confondues, jettent au tant de pierres au Cos/Lépi ? Apparemment non. Tout d’abord, le processus d’établissement de la Lépi est avant tout technique même s’il est suivi par des hommes politiques. C’est le Centre national de traitement (Cnt), un organe technique, qui fait véritablement le travail de la Lépi. A tout moment, des problèmes techniques peuvent subvenir dans le processus. Le président du Cos/Lépi, Sacca Lafia, lors de sa dernière conférence de presse, l’a reconnu. C’est pourquoi, le délai de la phase d’enregistrement complémentaire a été prorogé jusqu’au 30 novembre prochain, afin de parachever le travail. C’est après cela que le fichier électoral pourra être disponible. Ceux qui critiquent le Cos/Lépi sont-ils des techniciens en la matière ? Combien d’entre eux sont-ils allés au Centre national de traitement pour plus de renseignements en tant qu’acteurs politiques ? En dehors du ministre chargé des Relations avec les institutions, Gustave Sonon, personne n’a mis pieds au Cnt. Alors, il y a assez de déclarations contraires aux réalités du terrain.
Vieilles habitudes

Que cachent les attaques tous azimuts contre le Cos/Lépi ? A y voir de près, la peur de la transparence des prochaines élections hantent les esprits de plus d’un. En 2011, c’est dans un cafouillage électoral total que le Président Boni Yayi a remporté au premier tour l’élection présidentielle contre le candidat unique de l’Union fait la Nation (Un), Me Adrien Houngbédji. En installant Sacca Lafia à la tête du Cos/Lépi, le Pouvoir en place s’attendait visiblement à une liste électorale qui lui serait favorable à la manière de Nassirou Arifari Bako. L’Honorable Sacca Lafia, conscient de la mission républicaine à lui confiée, aurait décidé de faire un travail professionnel au service de l’ensemble du peuple béninois. La mouvance présidentielle, attachée à la révision opportuniste de la Constitution, comptait sûrement sur le Cos/Lépi pour opérer un hold-up électoral aux prochaines communales et législatives, afin d’atteindre son objectif. Aujourd’hui, les réalités sont autres. C’est pourquoi, les Fcbe ne font pas tirer à boulets rouges sur Sacca Lafia. Du côté de l’opposition, certains partis politiques ne croient pas au professionnalisme du Cos/Lépi. La position stratégique du Prd dans le dispositif de correction de la liste électorale indispose beaucoup plus l’Union fait la Nation.

Les ténors de ce regroupement politique vont jusqu’à proposer une liste ad’hoc. Ces acteurs politiques, toutes tendances confondues, avaient par le passé œuvré contre l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée. Sous le régime du Président Mathieu Kérékou, l’ancien ministre chargé des Relations avec les institutions, Alain Adihou avait engagé le processus d’établissement de la Lépi. Mais, il a été bloqué en 2005 par l’Assemblée nationale fortement dominée par l’Union pour le Bénin du futur (Ubf), le Prd, la Renaissance du Bénin (Rb), le Madep et autres formations politiques qui attaquent actuellement le Cos/Lépi. Ils sont encore de retour pour les mêmes manœuvres politiciennes. A l’allure où vont les choses, les hommes politiques préparent le peuple béninois à la contestation de la prochaine électorale. Il revient à chacun de savoir distinguer le bon grain de l’ivraie.

Jean Togan

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