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La Presse du Jour N° 2271 du 1/12/2014

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Supposé dialogue politique annoncé pour bientôt : Yayi veut duper l’opposition
Publié le mardi 2 decembre 2014   |  La Presse du Jour


Yayi
© Présidence du Burkina par DR
Yayi Boni au 20è anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dimanche 19 octobre 2014.Commémoration du 20 ème anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Le 20è anniversaire de l’UEMOA va être placé sous le sceau de la consolidation des acquis », affirme Yayi Boni


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La situation actuelle du pays est si préoccupante que l’annonce d’un dialogue avec la classe politique dans les tous prochains jours ne doit laisser personne indifférente. Surtout que c’est le gouvernement qui en est l’initiateur. A l’étape où nous en sommes, il est question, à en croire certains acteurs de l’opposition, d’une nouvelle stratégie visant à endormir les Béninois et la Communauté internationale et gagner du temps pour définitivement les mettre devant le fait accompli. A savoir qu’il n’est plus possible d’organiser les prochaines élections législatives à bonne date.
Boni Yayi gagne chaque jour des points et réussit progressivement à mettre notre démocratie à rude épreuve. C’est ce qui convient de retenir d’essentiel de la volonté du gouvernement d’entamer un dialogue avec la classe politique à partir du 3 décembre prochain. L’annonce de ce dialogue politique à grand bruit est un gros piège pour notre démocratie. Le Bénin a déjà raté le rendez-vous officiel des élections communales, municipales et locales. Ce qui constitue, à n’en point douter, une page noire aussi bien pour la démocratie que pour la décentralisation. S’inspirant dans cette logique, on ne peut que donner raison à ceux qui ne cessent de crier que depuis plus d’un an, les populations à la base sont dirigées par des gens qui ne les représentent véritablement pas. Allusion faite aux maires, aux élus locaux…Il s’agit là d’une situation qui n’arrange que le gouvernement au regard de leur agitation sur le terrain. Sur 77 maires, nous avons au moins 66 qui ne cessent de crier qu’ils sont de Yayi et qui agissent comme tel sur le terrain. Voilà que, malgré toutes les oppositions, toutes les contestations pour qu’on organise les élections pour sortir de l’illégalité, on constate, le cœur gros, que les législatives risquent de connaître le même sort. Le corps électoral n’étant pas convoqué à la date du 2 décembre 2014, logiquement, il n’est pas possible, au regard des textes en vigueur, d’aller aux urnes début mars 2015. C’est un préjudice grave pour notre démocratie. Et le premier responsable, c’est le gouvernement. C’est lui qui sera comptable de la non-tenue à bonne date des législatives 2015. C’est fort de cela que certains se demandent pourquoi encore un dialogue politique si les conditions ne sont pas réunies ! Ils ont le sentiment qu’on veut mettre la charrue avant les bœufs. Si le gouvernement, malgré tout ce qu’on dit, voulait d’un dialogue politique, sincère et franc, il aurait posé un premier pas en demandant le retrait de l’Assemblée nationale du projet de révision de la Constitution. Le second pas qu’il aurait posé, c’est de montrer son engagement que les communales, municipales et locales aient lieu avant les législatives. Ne pas poser ces actes suffit pour en déduire que c’est un piège qui est tendu à l’opposition. En réalité, Yayi ne veut pas d’un dialogue. Tout acte qu’il pose, tout discours qu’il tient, c’est pour endormir la Communauté internationale. En dehors des discours, dans l’ombre, les manœuvres ne visent que le blocage total comme c’est le cas actuellement. Quand on fait les analyses, c’est lui, Yayi, qui nous a conduits ici. Il a eu une majorité au parlement qui n’a fait que sa volonté. Ce qui nous a conduits à la situation actuelle. Le blocage juridique dont on fait allusion ne date pas de la période de rupture avec le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago ! Il y a forcément lieu de recentrer les choses. A vrai dire, le gouvernement joue au clair-sombre. Et son souhait n’est pas la tenue à bonne date ni des élections communales, municipales et locales ni des législatives de 2015. Un vœu qui est en passe de devenir réalité. D’où la nécessité pour les populations, la société civile, l’opposition, de se réveiller vraiment. Car, au finish, ce sont les acquis de la Conférence nationale des forces vives de la Nation qui sont menacés.
Grégoire Amangbégnon

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