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Droit au But : L’heure du châtiment…
Publié le mercredi 3 decembre 2014   |  Visages du Benin




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Ils le vivent mal, très mal même… En l’espace de deux mois, cinq maires proches de Yayi Boni se sont retrouvés en délicatesse avec la justice ! Pour vente de réserve administrative en 2012, le maire d’Adjohoun, Gérard Adounsiba, est placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention du premier cabinet du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo.

Le maire d’Adja-Ouèrè, Djiman Fachola, séjourne à la Prison civile de Porto-Novo après avoir été mis en détention préventive dans une affaire de magouille domaniale sur fond de détournement. Dans la même affaire, le maire de Sakété, Raliou Arinloyé, a déjà comparu à plusieurs reprises. Le maire de Ouassa-Péhunco, Barthélemy Sabi Yoro, est aussi en prison. Il est « poursuivi pour complicité de pratiques de charlatanisme et complicité d’incendie volontaire ». La prison, le maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan, n’y a pas encore goûté. Mais il est vraiment dans la tourmente. Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Porto-Novo a requis trois ans d’emprisonnement ferme contre lui dans une affaire domaniale qui l’oppose à un couple. Le verdict est mis en délibéré pour janvier 2015 !!!

Le tout-puissant maire de Yayi n’est donc plus en joie. Artiste-maire, vedette s’était toujours positionné pour défendre son mentor, l’homme qui lui maintient sa respiration !!! Tout ce folklore est terminé !? En tout cas, on ne le voit plus amuser la galerie comme par le passé. Comme mon confrère caricaturiste, Constant Tonakpa, l’a si bien pensé, son titre phare a sans doute subi une mutation pour devenir : « Je ne suis plus dans la joie ! Je suis vraiment triste ! Je suis dans la tristesse car Yayi m’a abandonné. Je ne suis plus dans la joie ! Je suis vraiment triste ! Je suis dans la tristesse, car la prison me fait des clins d’œil… ».

Evidemment, tous doivent se demander si Yayi les a lâchés. Mais que peut Yayi devant la justice ? Ces maires étaient dans l’illusion. Ils pensaient que Yayi peut les sauver de tout. C’est pourquoi, ils se plaisent à gérer comme leur mentor qui, en huit ans d’exercice, a battu tous les records de mauvaise gestion. Comme ils sont jaloux des personnes qui excellent dans les contre-performances… Dans leur tête, quand on est élu pour diriger une commune, il faut se présenter en un disciple de Yayi, chanter son nom, matin, midi et soir lors des marches et prières insensées, claironner comme un mendiant dans les couloirs du Palais de la République pour solliciter une audience et être prêt à démarcher à coup de billets de banque des jeunes désœuvrés pour remplir la fameuse salle du peuple quand le chef le désire… Après, il faut voyager tout le temps. Etre maire proche de Yayi, c’est intéressant !!!

A cette allure, il est clair qu’ils n’auront pas envie de lâcher le ‘’biberon’’. Les casseroles étant aussi cachées derrière le rideau. Ils craignent les représailles et s’accrochent… Si les députés n’avaient pas prorogé leur mandat, ils auraient prié tous les dieux pour que ces derniers leur permettent de poursuivre leur très juteuse aventure… On comprend pourquoi ils préfèrent rester, même dans l’illégalité. Ils s’opposent à la proposition de loi dérogatoire qui permettra d’écourter leur mandat prolongé. Ils sont allés à Dassa pour raconter leur vie et marquer leur opposition à cette initiative. C’est la peur de chômer et de faire face à la justice après leur mandat qui les ébranle. Ils sont tous frileux… et pleurnichent à longueur de journée comme des enfants nouvellement inscrits à l’école maternelle. Le retard dans la correction de la Lépi les arrange. Ils applaudissent si le Cos-Lépi est en difficulté. Ils veulent une prolongation interminable pour pouvoir dissimuler les traces de leur mauvaise gestion. Mais la fin est proche…

Epiphane Axel Bognanho

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