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La 12ème édition du Fitheb prend son envol
Publié le dimanche 7 decembre 2014   |  24 heures au Bénin




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Annoncé à grand renfort médiatique, le théâtre reprend ses droits au Bénin ce samedi 06 décembre 2014. Le top a été lancé par l’entremise d’une conférence inaugurale animée par le Professeur Kangni Alem.

“Les créations contemporains africaines et les nouveaux marchés” est le thème de la conférence inaugurale de la 12ème édition du Festival international de théâtre du Bénin en prélude aux trois coups de gong qui vont annoncer le lancement officiel du festival lundi 08 décembre prochain.

Animé par le Professeur Kangni Alem du Togo, soutenu pour la circonstance par ses collègues béninois et burkinabè, cet exposé a fait la lumière sur les difficultés que connaissent les oeuvres de théâtre dans un environnement qui ne permet véritablement son éclosion. Les difficultés liées à la diffusion des spectacles des arts à l’extérieur du continent noir et la quasi-inexistence des infrastructures permettant d’accueillir les spectacles, sont entre autres goulots d’étranglement qui ne permettent pas aux artistes de vivre de leurs arts.

A ces maux s’ajoutent les difficultés de financement des productions qui néccessitent selon l’intellectuel dramaturge un fort investissements.

Abondant dans le même sens que M. Alem, le Professeur Nouréni Tidjni Serpos, ancien ambassadeur du Bénin à l’UNESCO a posé le diagnostic des difficultés des créations contemporains africaines à accéder aux nouveaux marchés.

Pour lui, c’est le manque de volonté politique qui est à la base de la létargie dans laquelle s’enlisent les artistes africains. Illustrant ses propos, il a fait observer que les cadres ne soutiennent pas véritablement les artistes en achetant spontanément les oeuvres d’art ou d’esprit.

Toutes les autres interventions sont allées dans ce sens. Pour remonter la pente, plusieurs propositions ont été faites. Il s’agit pour les metteurs en scène de définir dans la mise en oeuvre de leur réflexion quel spectacle pour quel public.

C’est à dire, proposer au public africain, du théâtre populaire si tel est sa passion et du théâtre contemporain pour l’Occident.

L’autre proposition est la création de cadres adéquats dans toutes les region du pays en vue de permettre aux troupes ou compagnie de théâtre de tourner dans tout le pays.

En prélude à cette conférence, la troupe “Les messagers pour raviver les flammes ancestrales” ont assuré le spectacle inaugural en présentant avec brio “Notre boussole ancestral IFA”.

Qui est Kangni Alem ?

Kangni Alem (Kangni Alemdjrodo de son vrai nom) est né à Lomé, au Togo en 1966.
Titulaire d’un diplôme en sémiologie théâtrale et d’un doctorat de littérature comparée (Université de Bordeaux 3, France), il a fondé l’Atelier Théâtre de Lomé, où il a signé, entre autres, les mises en scène de Mère Courage de Brecht, La Route de Wole Soyinka et Récupérations de Kossi Efoui. "Remercié" de Radio-Togo pour raisons politiques en 1992, il vit aujourd’hui à Bordeaux, où il poursuit ses activités de dramaturge, de traducteur, de romancier et de critique littéraire. Il a notamment publié Rachid Boudjedra, la passion de l’intertexte (essai, Presses universitaires de Bordeaux, 2001), Atterrissage (théâtre, Editions Ndzé, 2002), Cola cola jazz (roman, Dapper, 2002, Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire 2003), La Gazelle s’agenouille pour pleurer (nouvelles, Le Serpent à plumes, coll. Motifs, 2003) et une nouvelle intitulée "Les silences du commandant Maîtrier" dans Dernières nouvelles de la Françafrique (Vents d’ailleurs, 2004).
Dramaturge et metteur en scène, Kangni Alem est également universitaire, traducteur de Ken Saro-Wiwa et romancier. Grand prix littéraire de l’Afrique noire pour son roman Cola cola jazz, en 2003, il vient de publier son deuxième roman, Canailles et charlatans (Dapper Littérature, février 2005).
Son prochain roman, Le temps des caravelles, a pour thème le retour en Afrique, dans la dernière moitié du 19ème siècle, des anciens esclaves affranchis du Brésil, les fameux Agudas ou Afro-Brésiliens.

Odi I. AÏTCHEDJI

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