Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° du 5/12/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Formation au centre de perfectionnement de police judiciaire:Le Commandant Aballo parle des objectifs et enjeux pour l’Afrique
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  Le Matinal




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Votre journal s’est intéressé à la sortie du 24ème stage de techniciens d’identification criminelle au Centre de perfectionnement de police judiciaire (Cppj) prévue le 19 décembre 2014.

A travers un entretien, le Directeur dudit centre, le Commandant Max Noël Aballo, parle des formations organisées à l’endroit des officiers de police judiciaire. Il a abordé quelques difficultés auxquelles ce centre est confronté depuis le mois de juin 2014, en ce qui concerne l’arrêt de coopération avec la France.

Le commandant Max Noël Aballo se réjouit de l’implication de l’Etat béninois, plus précisément du haut commandement militaire qui a décidé de continuer à faire vivre le centre. Les objectifs et enjeux du centre pour l’Afrique ont été également abordés.


Le Matinal : Présentez-vous à nos lecteurs.

Max Noël Aballo : Je suis le Chef d’Escadron Max Noël Aballo, Commandant de l’Ecole nationale de la gendarmerie et Directeur du Centre de perfectionnement de police judiciaire (Cppj).

Justement, le Centre de perfectionnement de police judiciaire organise des formations à l’endroit des officiers de police judiciaire. Parlez-nous des enseignements que vous dispensez ici.

Le Centre de perfectionnement de Police judiciaire est une école nationale à vocation régionale. Il est le fruit de la coopération entre la France et le Bénin. Ce centre a été créé en 1999. Pendant près de 15 ans, il a été administré par la France qui organise plusieurs types de formations au profit des officiers de police judiciaire et des agents supérieurs de police judiciaire des polices et gendarmeries africaines partenaires de ce centre.

En ce moment, vous avez au Cppj, un certain nombre de stagiaires. Qui sont-ils et pourquoi sont-ils là ?

Vous savez, le Centre de perfectionnement de police judiciaire organise plusieurs types de formations. Il y a des formations individuelles et des formations collectives.

Au titre des formations individuelles, on forme des policiers, des gendarmes et même des experts sur des stages de directeurs d’enquête.

Ce sont des officiers et des sous-officiers qui sont capables de prendre en main la gestion de grandes enquêtes. Nous avons également des stages en techniques d’identification criminelle. Là, ce sont des gendarmes et des policiers formés dans le domaine de la police scientifique et technique et qui couvre la gestion d’une scène de crime. Ces enquêtes constituent la matérialisation de la preuve initiale d’enquête.

Nous formons également des stagiaires en directeur opérationnel ; c’est-à-dire que lorsqu’un crime se commet sur le terrain, ces officiers de la gendarmerie ou commissaires de police prennent également en main des actions de police judiciaire déployées sur la scène de crime. Nous avons ensuite les formations collectives ; c’est-à-dire que nous formons des unités judiciaires où des officiers et des commissaires sont formés pour coordonner les activités de techniciens d’identification criminelle des directeurs d’enquêtes et des directeurs opérationnels.

Actuellement, nous organisons une formation en techniques d’identification criminelle d’une durée de 5 semaines. Elle a commencé depuis le 17 novembre dernier et prendra fin le 19 décembre 2014. Ce sont des officiers, des sous-officiers de la gendarmerie, des policiers venus de plusieurs pays francophones d’Afrique tels que la Côte- d’Ivoire, le Burundi, le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Tchad pour s’exercer à ces méthodes communes de la police technique et scientifique.

Depuis la création du Centre de perfectionnement de police judiciaire, à quel nombre de promotions êtes-vous en ce qui concerne les stagiaires ?

Actuellement, nous sommes au 24ème stage de techniciens d’identification criminelle au Cppj. Chaque année, nous organisons deux stages de chaque catégorie. Nous organisons deux stages de techniciens en identification criminelle, deux stages de directeurs d’enquête et deux stages de directeurs opérationnels.

De quels moyens disposez-vous pour organiser tous ces stages ?

Depuis le mois de juin 2014, la coopération avec la France à laquelle le Cppj fonctionnait a cessé. L’Etat béninois, plus précisément le haut commandement militaire a décidé de continuer à faire vivre le centre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que nous avons obtenu un financement de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) pour accompagner le Cppj dans l’organisation du stage en cours. Au total, nous avons pu faire venir 16 gendarmes et polices de plusieurs pays d’Afrique francophone ajoutés à quelques gendarmes et policiers béninois.

Alors, quand on parle de formation, il faut forcément des formateurs. Est-ce que les formateurs sont uniquement des officiers de la gendarmerie ou est ce que vous faites appel à des experts non militaires ?

Comme j’ai eu à vous le dire, le Cppj existe depuis 15 ans. Depuis ce temps, il y a un vivier important d’instructeurs au nombre desquels certains formés par le Centre et qui sont à la Gendarmerie, à la Police. Lorsqu’il y a un stage, on les sollicite, ils viennent et font bien leur travail. Mais, il n’y a pas que ceux-là qui interviennent. Il y a également des experts, des médecins-légistes, des endomologues pour participer à la formation des stagiaires.

Vous formez des gens qui viennent d’un peu partout. Mais quel est l’objectif principal visé ? L’enjeu est-il si grand pour l’Afrique ?

Dans le cadre du stage en cours qui est le stage de techniciens d’indentification criminelle, nous formons ces gens pour intervenir non seulement sur les théâtres nationaux à l’intérieur de leurs pays, mais également pour intervenir à l’extérieur lorsqu’ils sont déployés pour les missions des Nations Unies de maintien de la paix comme dans la découverte d’un charnier ou lorsqu’il y a un crash d’avion.

Ce sont des gens qui ont la méthode et les outils nécessaires pour apporter la preuve de ce qui s’est passé.

Votre mot de fin

Je voudrais faire un clin d’œil particulier à l’Organisation internationale de la francophonie qui, grâce à son appui financier, a accompagné ce stage et continue de nous soutenir pour que tout se passe dans de bonnes conditions au Cppj.

Il est également important de remercier tous les autorités des Etats d’origines pour la confiance qu’ils ont en ce centre en acceptant d’envoyer leurs compatriotes ici se faire former. Le Cppj a 15 ans d’existence. Il est jeune.

Il a besoin de vivre. Il a besoin d’expérience. Il est important alors que des formations continuent d’être organisées en son sein pour pouvoir lui donner la meilleure expertise pour servir nos Etats africains par la mise en place des cadres compétents susceptibles de les aider à accomplir leurs missions.

Propos recueillis par Thobias Gnansounou
(Br Ouémé/Plateau)

 Commentaires