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Le Matinal N° du 5/12/2014

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Roland Riboux au sujet du prix de la graine de Coton :« Il est inévitable qu’il soit revu à la baisse »
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  Le Matinal


40ème
© aLome.com par DR
40ème anniversaire de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)
Mercredi 13 novembre 2013. Siège de la BOAD, Lome. Grand colloque marquant l`apothéose du 40ème anniversaire de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) en présence de chefs d`Etat africains


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Au cours de ses vingt ans de carrière au Crédit lyonnais, Roland Riboux, a enchaîné les postes en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, notamment au Cameroun, de 1973 à 1975, et au Nigeria, de 1991 à 1996. Cette année-là, le Français décide de rejoindre le monde de l’industrie et accepte la proposition du holding agroalimentaire Tgi : il devient le Président directeur général de la nouvelle filiale, Fludor Bénin (ex-Ecotrade), pour diriger le projet d’installation de l’huilerie du groupe à Cana, à 120 km au nord de Cotonou.


L’usine entre en production en mai 2000 avec un concours de la Banque ouest africaine de développement, présidé alors par le Dr Thomas Yayi Boni.

Il défend dans la filière coton, le mode de gestion axé sur un partionnement des régions cotonnières appelé zonage. Dans cet entretien qu’il nous accorde il revient sur ses convictions quant à l’amélioration du rendement chez les cotonculteurs comme seul moyen pérenne pour l’amélioration des conditions de vies de ces derniers.

Vous rentrez d’une réunion organisée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dont le but est la validation de l’étude complémentaire d’élaboration d’un programme détaillé de promotion de la filière oléagineuse qui comprend en Afrique de l’Ouest trois grandes spéculations (palmier à huile, arachide et la graine de coton).

Quelles sont les enjeux essentiels des industries oléagineuses à base de graine de coton dans cette zone-ci ?

Sn-Sitec (Oleol-Ci), Nioto, Fludor et Shb, pour les cinq sociétés concernées membres de l’Aifo, les problèmes sont identiques : d’une part, les quantités disponibles de graines et, d’autres part, le prix de cession de celles-ci.

Dans le cas de notre pays, le problème de la quantité des graines disponibles est bien présent : il faut tout d’abord qu’il y ait une production de coton suffisante, c’est à-dire au minimum 300.000 tonnes pour satisfaire à peu près les deux unités existantes ; il faut également, que les quantités disponible ne soient pas systématiquement exportées.

Quant au prix, nous avons assisté, durant les années 2000 à une augmentation régulière de ce prix, soit disant pour rattraper le niveau des prix que les européens sont prêts à payer pendant une courte période de l’année et depuis trois ans nettement au-dessus de ce prix international en abusant de la position de quasi-monopole de l’égrenage.

Dans le cas de votre pays le Bénin, on a assisté à une grosse querelle depuis maintenant deux campagnes quant au prix et à la qualité des graines cédées. Qu’en est-il ?

Lors de la dernière année du quasi monopole du privé, c’est-à-dire la campagne 2011-2012, en l’absence de réaction des autorités, il nous a été imposé un prix de 85 FCfa/kg acculant les triturateurs béninois à la perte. Malheureusement, l’année suivante, les autorités de l’Etat ayant repris le contrôle de la filière nous ont appliqué ce même prix, manifestement pour aider à boucler la campagne sans déficit. Malheureusement, ces graines étaient d’une qualité exécrable de sorte que cela revenait à nous faire payer l’équivalent de 100 FCfa/kg de bonne graine.
Lors de la dernière campagne, le prix est resté de 85 FCfa /kg mais dans des sacs Sonapra, comme si nous étions des acheteurs européens. Nous avons pu choisir les quantités que nous considérions comme saines et marchandes, mais nous n’avons pu acheter que 35.000 tonnes sur les 65.000 tonnes contractées, ce qui s’est ressenti sur notre chiffre d’affaire.

Comment appréhendez-vous la nouvelle campagne ?

Par rapport à l’an dernier, les usines d’égrenage sont prêts à fonctionner, si l’on excepte qu’il reste encore quelques stocks de graines déclassées de l’an dernier à déclasser. Il est impératif maintenant que les négociations sur le prix et les quantités à céder soient ouvertes avec triturateurs, de façon à ce que les graines soient enlevées dès l’égrenage, sans qu’il y ait à les stocker sur le carreau des usines d’égrenage exposés aux intempéries.

Les quantités seront là ; quant au prix il est inévitable qu’il soit revu à la baisse au regard des cours mondiaux du tourteau de soja toujours déprimés, dont la graine de coton est le substitut.

La volonté politique affichée du Président de la République d’évoluer vers le zonage reste, inéluctablement, la seule porte de sortie pour cette filière en proie à une profonde crise. Sa mise en place devrait permettre une amélioration très sensible des rendements et, donc, garantir le mieux-être des populations concernées.

Propos recueillis par A.T.



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