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Fitheb 2014: C’est parti pour 08 jours d’activités scéniques et de divertissements
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  L`événement Précis


Le
© Autre presse par DR
Le directeur par intérim du FITHEB, Ousmane Alédji


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Les manifestations entrant dans le cadre de la 12ème édition du festival international de théâtre du Bénin (FITHEB) ont été lancées le samedi 06 décembre au siège de l’ex ciné Vogue conformément au calendrier conjointement arrêté par le Gouvernement et la direction du festival. C’est un spectacle liminaire suivi d’une conférence inaugurale qui a servi de clé à l’ouverture des activités.

Ça démarre ! ‘’Le plus grand festival de théâtre d’Afrique’’ a été lancé. Pour annoncer les couleurs, un spectacle patrimonial de divertissement à caractère pédagogique a servi de tapis d’accueil. ‘’Notre boussole ancestrale : le système du Ifa’’, c’est le titre que porte la scène présentée par la jeune troupe béninoise qui existe depuis moins de six mois, ‘’Les messagers pour raviver la flamme ancestrale’’ (MRFA). Composée du comédien Alfred Fadonougbo, des artistes Slameurs Amangbégnon et Hagbè Gopal, du conteur Adébayo Hounsou et du poète Gratien Ahouanmènou, cette troupe s’est employée à restituer sur un fond de pédagogie, la richesse sémantique que portent les combinaisons des signes de l’oracle Fâ.

Le public ayant effectué le déplacement de Ciné Vogue a savouré les délices que cache « l’écriture ancestrale » qu’est le Fâ à travers ses 256 signes.

Les acteurs se sont indignés, par ailleurs, de ce que devient le peuple africain face à cette immense richesse avec l’avènement des religions révélées. Ils ont exhorté, par la suite, à un retour sans précédent sur ces valeurs. « Le spectacle inaugural est déjà en soi une école », dira le directeur du Fitheb, Ousmane Alédji, avant de souhaiter aux étudiants des Lettres modernes présents à la cérémonie d’ouverture bonne suite de programme.

Puis place a été faite au panel de la journée

« Les créations contemporaines africaines et les nouveaux marchés ». C’est ce thème qui a été décortiqué au cours de la conférence inaugurale magistralement donnée par l’universitaire Togolais Kangni Alem. Avec lui autour de la table, il y avait le professeur Nouréini Tidjani Serpos, Bienvenu Koudjo, Pierre Mèdéhouègnon et Amandou Mandé du Burkina Faso.
Les maux dont souffrent les créations contemporaines d’Afrique dans tous les secteurs d’art ont été passés au scanner au cours de cette conférence. Et au résultat, on retient que la volonté politique est à la traine dans toutes les initiatives artistiques et culturelles, en l’occurrence, dans l’accompagnement des acteurs du monde théâtral en Afrique.

L’autre goulot d’étranglement qui enlise et étouffe l’envol des créations contemporain
es, notamment, le théâtre en Afrique, selon les critiques, c’est la complaisance dans la créativité et le manque d’originalité. Le manque de rigueur de la part des acteurs n’est pas du reste.

Par ailleurs, le professeur Tidjani mentionne que si les créations africaines ne retrouvent pas encore leur poids dans la balance économique, la faiblesse du mécénat en est pour quelque chose. Et plein d’autres maux rongent la création contemporaine en Afrique.

Pour pallier une telle chose, le professeur Amandou Madé a proposé quelques approches de solution. « Il faut faire en sorte que les festivals deviennent quelque chose de fédérateur pour tous les pays africains. Les initiatives isolées ne porteront pas grand-chose et nous affaiblissent. Certains festivals disparaissent par manque de solidarité et une cohésion entre nos actions », a fait observer l’universitaire.

Et le soir, au Centre culturel Artisttik Africa…

Un monologue d’environ une heure a été présenté par le comédien Etienne Minougou. ‘’ M’appelle Mohamed Ali’’ est le titre du spectacle.

Pour le professeur Amandou Mandé, ce texte interprété par Minougou a « une force à caractère actuelle et universelle ». L’universitaire a expliqué que l’acteur n’a fait que ressortir l’ensemble des maux qui minent le monde, à savoir, l’intolérance, l’exclusion, le refus du partage etc. et le Fitheb s’ouvre ainsi pour le grand bonheur des amoureux des arts dramatiques.

Teddy GANDIGBE

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