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La Presse du Jour N° du 5/12/2014

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Règlement des problèmes politiques au Bénin : La marche est toujours à petits pas
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  La Presse du Jour


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Les Béninois sont à l’épreuve de la méfiance généralisée pendant que des délais légaux hantent leurs esprits. Cette semaine leur sera encore une occasion de joutes oratoires sans que les réelles solutions ne soient apportées à préoccupations majeures.
Dialogue raté, dialogue quand même. C’est le résultat de la rencontre organisée par le gouvernement le vendredi 5 décembre dernier et qui devait réunir les acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition. Mais la quasi-totalité des partis politiques de l’opposition ou de la mouvance critique n’a pas répondu présente. Le chef de l’Etat s’est donc retrouvé avec les Présidents des institutions de la République, son gouvernement et certains partisans de sa mouvance Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Dès lors, on peut retenir que les Béninois n’ont pas encore véritablement engagé la marche vers le consensus afin de trouver des solutions aux problèmes politiques actuels.
Si pour la mouvance, la rencontre du dialogue a conduit à des simulations pour envisager les élections communales au 26 mars 2015 et les élections législatives au 26 avril 2015, les absents au dialogue n’en sont pas d’accord.
Le Président du Mouvement populaire de résistance (Mpr) M. Bruno Kangni, n’épouse pas les conclusions de cette rencontre. Alors que la disponibilité probable de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) est prévue pour fin de février 2015, M. Kangni a laissé entendre hier dimanche 7 décembre sur la radio Océan Fm qu’il n’y a pas de raison que la liste électorale permanente ne soit disponible le 17 décembre 2014. C’est la date fixée par le Conseil d’orientation de la Lépi et il n’y a pas à y déroger. Pourtant, ce conseil a bien évoqué les raisons qui ont conduit à une rallonge de la période d’enregistrement complémentaire. Et si les autres étapes telles que l’affichage tiendra sur 21 jours et le dédoublonnage prendra plus de dix jours, il faut raisonnablement attendre la liste pour cette période.
Mieux M. Kangni réclame des élections communales pour la fin du mois de décembre, ce qui ne répond plus à aucune norme aujourd’hui. A partir de ce moment, il faut vraiment s’attendre à voir ce que feront les hommes politiques dans les jours à venir.
D’abord les joutes oratoires
Les marches annoncées ne seront plus qu’une occasion de joutes oratoires de plus. Pendant ce temps, les délais s’écourtent.
Quand est-ce que le gouvernement fera asseoir les protagonistes pour élaborer un calendrier et un contenu du dialogue politique ? Quand est-ce que les acteurs politiques et surtout de l’opposition vont aussi faire preuve d’humilité au nom de la République pour proposer un chronogramme avec un contenu au gouvernement, ou simplement accepter de s’asseoir et de corriger les imperfections du cadre du dialogue au fur et à mesure ?
S’il est vrai que plusieurs personnes réclament que le dialogue se fasse en un lieu neutre en dehors du palais de la Présidence de la République, pourquoi le chef de l’Etat qui tient de grandes rencontres en dehors du palais présidentiel ne va –t-il pas accéder à cette demande ?
Pourquoi ces hommes politiques ne peuvent pas se départir un peu de l’égo pour trouver des solutions consensuelles à la crise qui pourrait s’aggraver bientôt ?
Oui, le 11 décembre 2014 est une date historique où les Béninois peuvent marcher en toute liberté pour réclamer le respect des dispositions de la Constitution du 11 décembre 1990.
Encore faudrait-il qu’ils puissent le faire dans une démarche concertée. La réclamation des élections communales avant les élections législatives est commune à tous les groupes. Le respect de la liberté dans tous ses aspects est commun à tous de même que la recherche de solution à la mal gouvernance soulevée par tous les camps. Pourquoi alors entretenir des foyers de divisions au sein des hommes politiques au lieu de fusionner les moyens ?
Le Bénin aujourd’hui plus que jamais a besoin de solutions que de guéguerre ou de diversions. Les partis politiques qui ont le devoir d’animer la vie politique ont intérêt à changer de fusil d’épaule pour ne pas être tenus pour responsables d’éventuelles catastrophes politiques à l’avenir.
Probable convergence
Le Parti du renouveau démocratique pourrait rejoindre les rangs du grand groupe des marcheurs le jeudi 11 décembre 2014. Il attend certainement qu’on le courtise à fond pour qu’il lâche enfin du leste. Les dernières déclarations de ses responsables en donnent l’air. Bien que ses militants lui restent fidèles, certains boudent sa démarche singleton. Plus néfaste pour lui, des insinuations font déjà état de ce qu’il donne dans le panneau du régime en place qui ne souhaite pas une union de toute l’opposition. Face à cette situation, le Prd pourrait revoir sa position de cavalier seul. Mais il ne manquera pas de perdre des plumes ou de voir son image quelque peu écornée quels que soient les arguments d’exclusion qu’il pourrait avancer contre la plateforme des mouvements et partis politiques qui veulent marcher le 11 décembre à Cotonou. La marche du jeudi pourrait réunir finalement tout le monde. Mais après la rue, les problèmes seront encore là, comment les régler ?


Junior Fatongninougbo

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