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Une manifestation qui ternit l’image du pouvoir
Publié le mercredi 10 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


Marche
© aCotonou.com par DR
Marche pour la tenue des élections municipales à bonne date
Mercredi 29 Octobre 2014, Cotonou : Mouvements politiques et organisations de la société civile organisent une marche pour demander la tenue des élections municipales à bonne date


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Les marches que les forces de l’opposition et les organisations de la société civile organisent le 10 et 11 décembre 2014 date du 24ème anniversaire de l’adoption de la Constitution du Bénin, ne sont pas de nature à soigner l’image du gouvernement encore moins celle du pays. La République du Bénin, considérée comme le berceau de la démocratie en Afrique, est désormais comme un Etat anti-démocratique.

La Plateforme des forces politiques et sociales, le Parti du renouveau démocratique (Prd) et les organisations de la société civile sont désormais décidés à contraindre le gouvernement de Boni Yayi à organiser les élections qui traînent depuis près de deux ans.

A travers les marches du 10 et du 11 décembre, ils vont exiger du pouvoir l’organisation rapide des élections municipales, communales et locales. Au-delà de la lutte pour le respect des libertés individuelles et des acquis démocratiques, le mouvement vise à rétablir l’image de la démocratie béninoise qui a été mise à mal au cours des huit dernières années.
Bien que le Président de la République ne cesse de répéter qu’il va quitter le pouvoir au terme de ses deux mandats constitutionnels en avril 2016, l’opinion publique n’est pas du tout rassurée, au vue des actes qu’il pose de jour en jour.

Et pour cause, les élections locales, communales et municipales ne sont pas organisées depuis 2013. Et le mandat des maires et autres élus locaux est prorogé sine die.
La principale cause en est le fichier électoral. La liste électorale qui a servi à la réélection de Boni Yayi en 2011 est truffée d’irrégularités et d’insuffisances. Environ 45 milliards FCFA ont été dépensés pour sa confection.
Aujourd’hui, plus de 10 milliards sont déjà investis dans sa correction et son actualisation. Mais il est encore difficile de dire quand cette liste sera disponible, sans oublier qu’elle est toujours objet de contestation.

L’inquiétude des forces de l’opposition et de la société civile est grande surtout que les élections législatives doivent être organisées en mars 2015. Certains craignent que la non-organisation des élections ne conduise le pays dans un vide juridique.
C’est pourquoi les forces de l’opposition et la société civile ont commencé par tirer la sonnette d’alarme, d’où l’initiative des mouvements de dénonciation et de protestation.
En prélude à l’organisation des mouvements du 10 et du 11 décembre, des messages de soutien ne cessent de parvenir aux initiateurs.

Une liste électorale à polémiques
Dans un message envoyé depuis son exil aux Etats-Unis, le Juge Angelo Houssou écrit : « Je viens ici apporter ma caution à ce mouvement de salut national. Au-delà de l’Océan Atlantique, je joins ma voix à ce ras-le-bol général démocratiquement hurlé par tout un peuple fatigué d’une gouvernance à risque pour notre pays. Regrettant que cette marche soit organisée quelque peu sur fond de divisions au sein des forces de l’opposition, je salue tout de même la détermination de tout un chacun à résister à l’arbitraire. Oui, c’est le moment plus que jamais de dire au régime de Boni Yayi que la gestion d’un pays n’est pas un jeu vidéo : en créant la pagaille qui y prévaut actuellement, il ne faut pas croire qu’on aura la possibilité d’appuyer sur la touche ‘’Replay’’ ».

Et de poursuivre : « Les Béninois tiennent à leur démocratie comme à la prunelle de leurs yeux. Ils veulent des élections bien organisées, transparentes sur la base d’une liste électorale rigoureuse et consensuelle. La Lépi est devenue un piège sans fin : en outre d’avaler, comme un ogre, nos milliards, il nous divise et ne garantit pas forcément la transparence. Sur la confection de cette liste, gouvernement et Cos-Lépi nous ont pris en otage. Et sur fond de délation, de chantage et de dissipation des deniers publics, on prolonge douloureusement notre désir de sanctionner nos dirigeants par le vote. »
L’enjeu, pour le Bénin aujourd’hui, est de « trouver le verrou fondamental qui empêcherait tout féru du pouvoir d’avoir des envies de 3e mandat et de vouloir faire des attouchements indécents à la Constitution », précise le juge dans son message en date du 8 décembre 2014.

Inquiétude dans les milieux diplomatiques


La situation sociopolitique qui prévaut dans le pays avec la non-organisation des élections préoccupe sérieusement les représentations diplomatiques accréditées au Bénin. Certains prennent déjà des mesures pour l’évacuation de leurs ressortissants en cas de trouble ou d’insurrection.
Des sources proches du pouvoir se veulent rassurantes. « La situation est sous contrôle. Des dispositions sont prises pour éviter des troubles à l’ordre public », assure un haut responsable d’une unité anti-émeute.

Depuis quelques jours, d’impressionnants dispositifs des forces de défense et de sécurité font des patrouilles et des fouilles à travers la ville de Cotonou et environs. Des mesures sécuritaires ont été prises pour renforcer la sécurité au niveau de la résidence du Chef de l’Etat, de la Présidence, des ministères, de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb), des institutions de la République et même au niveau de certaines représentations diplomatiques.



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