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Martin Assogba : « Nous allons contraindre Boni Yayi à respecter le peuple béninois »
Publié le mercredi 10 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER


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La démocratie béninoise est menacée et il urge que les forces sociales du pays se mobilisent pour un sursaut patriotique. Au nombre des organismes nationaux qui font la veille depuis des années, figure l’Ong Alcrer de l’intrépide Martin Assogba. Un an après la tentative d’assassinat dont il a été la victime, il accordé au journal Le Grand Matin une interview dont voici la substance.

Présentez nous pour ceux qui ne savent pas encore votre Ong Alcrer
Je suis Martin Assogba Président de l’Ong Alcrer, Association de lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme, ayant pour objectif la promotion, la protection et la défense des droits de l’homme, de la bonne gouvernance à travers la lutte contre la délinquance financière et la corruption. Les problèmes d’éducation civique et morale rentrent en ligne de mire dans nos objectifs et je vous apprends que très bientôt, l’Ong Alcrer va célébrer ses vingt ans d’activités puisqu’elle a été mise sur les fonts baptismaux le 23 décembre 1994.

Déjà un an qu’on a failli vous assassiner. Qu’est ce qu’on peut retenir de ce dossier ?
Rien n’a bougé dans ce dossier et nous sommes dans un statu quo. C’est pourquoi hier mes avocats et moi avons jugé utile d’informer l’opinion, de remuer encore la cendre de quoi fouetter ceux qui ont la charge de la conduite à terme de ce dossier pour que les enquêtes aboutissent. Des individus qui ont attenté à ma vie le 09 décembre 2013 aux environs de 21heures, doivent être arrêtés. On a besoin de savoir s’ils ont commis l’acte derechef ou s’ils ont un commanditaire. J’ai même été surpris d’entendre le lendemain, le Dgpn dire qu’il connaît les assaillants et les a arrêtés.

Heureusement que le Procureur de première instance du tribunal d’Abomey-Calavi ne s’était pas laissé bassiner et a relâché ces innocents. Donc, il urge que la lumière soit faite sur ce dossier car nous n’allons pas nous taire comme par le passé sur des dossiers du genre. Deux, des huit balles que j’ai reçues sont encore dans le cou et me créent beaucoup de dommages sanitaires. Je traîne encore les séquelles et je ne peux pas dire que je vais bien. Des bouffées de chaleur me parviennent et m’indisposent par moment si je n’ai pas de support autour de moi pour m’adosser. Au regard de tout cela je ne peux que réclamer justice puisque grâce à Dieu, je suis encore en vie.

Mais le gouvernement vous a soutenu dans cette situation en vous donnant une somme de 10millions.


Je n’y ai pas touché. J’étais encore en salle de radiographie quand ma femme m’a annoncé cette nouvelle. C’est elle qui a encaissé la somme et a déposé sur son compte. Même si j’ai désapprouvé le fait qu’elle a pris l’argent, je lui ai dit de ne pas y toucher. Je devais m’assurer de la bonne foi des expéditeurs. Et j’avais raison, car le lendemain alors que je n’en avais parlé à personne, les journaux ont relayé que j’ai reçu 10millions du gouvernement et que j’ai tout le soutien de son chef. Quel bienfait est si tant publié ? J’ai compris que c’était un cadeau empoisonné. Je n’ai pas touché à la somme. Et j’attends le moment opportun pour en faire don à des organismes caritatifs.

Les forces politiques du pays notamment ceux de l’opposition et la société civile projettent une marche le 11 décembre prochain. Quelle est l’opportunité de cette initiative ?
Le pays est en danger et Boni Yayi végète dans une attitude de surdité. Il croit être plus intelligent que les Béninois. La démocratie béninoise est en panne et nous sommes là pour nous battre. Les élections qui constituent le baromètre de la démocratie ne sont pas organisées. Notamment celles municipales et locales qui doivent être organisées depuis plus d’un an. Tout, porte à croire que des manœuvres politiciennes empêchent le pays de progresser sur le plan démocratique.

Le dialogue de sourd auquel il a convié les partis de l’opposition a été un échec parce que ce sont tous des hypocrites. Mais il sait qu’il ne peut pas nous manipuler parce qu’on a jamais pactisé lui et nous. Je demande aux opposants d’aller dialoguer avec lui si les conditions sont réunies. Mais il urge qu’on soit tous ensemble pour barrer la route à l’autoritarisme. Ce qu’on n’a pas souffert pour avoir, on ne peut bien l’utiliser. C’est au prix de lourds efforts et de sacrifices que nous avons obtenu notre système démocratique.

C’est normal que ceux qui n’étaient pas au pays pendant ce temps et qui sont au pouvoir n’en mesurent pas la valeur. De toutes les façons, on n’a plus besoin de la profession de foi de Boni Yayi pour le croire. Plusieurs de ses promesses sont restées non tenues et il est temps qu’on aille arracher notre liberté. Nous allons contraindre Boni Yayi à respecter le peuple Béninois. Donc l’Ong Alcrer fait partie prenante de la marche du 11 décembre 2014 prochain.

Quelles seront vos attentes d’autant plus que Les dates pour l’organisation des élections municipales et locales, ainsi que celles des législatives sont connues ?


Nous voulons nous faire entendre. Le Président Boni Yayi est trop rusé. Il n’a plus de parole donc cette marche s’inscrira dans l’état de veille que nous avons décidé de faire. Plusieurs fois il a annoncé des dates qu’il n’a pas respectées. Le pouvoir en place joue sur les mots et nous n’allons pas le croire jusqu’au jour où les élections seront organisées. Aussi voudrions-nous exiger que les élections locales et municipales soient prioritaires. Elles doivent être organisées avant les élections législatives car ces maires ont trop profité de cette situation illégale.

Que pensez-vous du rapport 2013 de Transparency International sur l’état de la corruption au Bénin ?
Je dis bravo au Bénin pour son progrès. Transparency International a ses méthodes de travail, lesquelles lui ont permis de faire avancer le Bénin de 14 places dans le classement. Le Bénin est désormais 80è nation sur les 175 que compte le monde. Mais la réalité est autre et Transparency devrait se rapprocher des organisations de lutte contre la corruption nationale pour s’enquérir des vrais chiffres sur le taux de la corruption dans les pays. Il ne suffit pas d’avoir des institutions et un cadre légal dans le combat de la lutte contre la corruption pour éradiquer ce fléau. L’impunité, la délinquance financière, les affaires de détournement qui existent au Bénin ne sont pas de nature à progresser le pays sur ce plan. Aussi, 80è n’est pas un rang trop reluisant pour qu’on s’en réjouisse. Les gouvernants ont nourrit la corruption et le respectable Transparency International doit revoir ses critères d’appréciation.

Quel est votre mot de la fin


Je vous remercie pour votre initiative. Je vous demande d’interpeller le Dgpn Louis Philipe Houndégnon et le juge en charge du dossier de ma tentative d’assassinat pour que les enquêtes aboutissent. L’Ong Alcrer se battra pour la veuve et l’orphelin tant que leurs intérêts seront brimés. La marche du 11 décembre sera une réalité et Boni Yayi ne peut rien contre. Je demande à tout le monde de se mobiliser pour arracher les élections des griffes de Boni Yayi.

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